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Lecteur multimédia

Transcription

[ Musique ] Narratrice : Les responsables du dossier des Premières Nations, Métis et Inuits en milieu scolaire agissent comme liaison avec la communauté, afin que le personnel scolaire actualise ses connaissances par rapport aux perspectives, aux cultures et aux traditions des Premières Nations, Métis et Inuits. Le partage authentique entre les communautés et les écoles permet aux élèves, aux enseignantes et enseignants de cultiver un apprentissage significatif et cheminer vers la réconciliation. Anne Desroches : Je travaille non seulement sur le plan de la pédagogie à travailler des ressources pédagogiques pour les accompagner les enseignants. Je suis aussi agente de liaison pour trouver des partenaires dans la communauté pour venir partager leurs expertises dans les écoles. Mathieu Morin : Le fait que l'on ait quelqu'un au conseil qui se spécialise dans cela, qui agit comme ressource, est vraiment super parce que cela nous donne un lien avec la communauté autochtone qui n'existerait pas autrement. Le fait que le conseil scolaire ait pu organiser une journée comme cela et que l'on ait pu nous dire : présentez-vous à 7h00 à cette place. On aura une journée préparée pour vous. Ça nous aide énormément, comme profs, à pouvoir intégrer la perspective autochtone dans notre éducation et savoir où aller la chercher. Laurie Crawford : Poser des questions assez pointues avec des membres de la communauté locale autochtone. Ce qui est important pour nous, c'est de créer un network de collaborateurs authentiques. C'est une chose, pour moi qui n'est pas autochtone, mais c'est quelque chose d'autres complètement que d'avoir des membres authentiques de la communauté qui s'adresse à nos élèves pour répondre à nos questions et nous donner leur point de vue, leur perspective, l'histoire sur les arts, la culture, le patrimoine. Il est vraiment important que la source soit une source primaire. Josée Picard-St-Louis : Je trouve que ça permet - ce n'est pas juste des mots dits de quelqu'un qui ne connaît pas. C'est vraiment une tâche authentique, parce que ce sont de vrais liens, vraies situations et des vrais aspects culturels qui sont partagés de par des membres qui le vivent au quotidien. John-Paul Chalykoff : Je pense que travailler avec la communauté, c'est une bonne façon de faire. Bâtir des relations de respect entre les écoles et les communautés, par les arts et l'éducation. Ce n'a pas été toujours une belle histoire entre le Canada et les Premières Nations. L'éducation était utilisée comme un outil d'assimilation pour enlever l'histoire des autochtones du Canada. De réparer et changer cette histoire, c'est une bonne façon de travailler plus avec les communautés. Rebâtir une nouvelle relation, mais ne jamais oublier le passé. Narratrice : C'est une immersion culturelle et pédagogique. En apprenant en-dehors de la salle de classe et dans la communauté, cela permet aux élèves un apprentissage authentique, une différente perspective. Justin : J'ai une meilleure conscience de ce qui se retrouve dans la nature et comment le respecter. Josée : Ça m'a vraiment aidée à ne pas voir juste le nord, sud, est et ouest, mais où tu te trouves, où tu es passée dans tout ce monde-ci. Comment prendre soin de la terre et aussi que savoir ce qui est au-delà de toi, ce qui est plus haut que toi. Inéz : J'ai appris que les Autochtones avaient une relation de respect entre eux et la nature. J'ai appris que pour recueillir les plantes, les arbres et les fruits, ils devaient en premier demander la permission. C'était comme un échange. Ils demandaient la permission et prenaient les arbres. Ils remerciaient la terre. Ils remerciaient le créateur. Ils redonnaient du tabac en échange pour montrer le respect, pour montrer qu'ils remerciaient la terre pour fournir ces éléments qui pouvaient les aider pour leur santé. Samuel : C'est quand même différent de ce que l'on fait aujourd'hui. C'est la psychologie. C'est leur nourriture. La façon dont ils vivent, c'est complètement différent. Je trouve cela quand même intéressant d'apprendre une culture qui est complètement différente de la nôtre. Kelly : On a fait une sortie et on a appris avec nos yeux et nos mains. On a appris d'une personne autochtone. C'est une chose de lire sur Internet. Il y a plus de passion que quand tu lis sur Internet. Honnêtement, je ne savais pas tout ce que madame Sylvie nous a dit ce matin. Des choses que je n'aurais jamais apprises si je n'étais pas venue ici. Narratrice : Il y a beaucoup à apprendre, autant pour les élèves que pour le personnel enseignant. Bâtir des liens authentiques avec les communautés autochtones à petits pas. Les membres des communautés participent à l'apprentissage des élèves. Des relations sont créées. Les approches et visions du monde autochtone sont parties prenantes de l'apprentissage. Kim Piché : Bâtir des relations avec ces gens, tu ne peux pas faire cela dans une réunion. Ça prend du temps. Ça prend un an. Ça prend deux ans. C'est ça. C'est créer des relations. Le respect est là. Créer une confiance envers l'un et l'autre. Des fois, c'est juste rencontrer quelqu'un. Juste commencer par : veux-tu venir faire un atelier ? C'est commencer, les inviter à venir observer. Peut-être qu'eux, auront une idée de ce qu'ils pourraient faire avec les gens. Éric Génier : Quatre ainés y siègent si l'on regarde ce dossier. On regarde tous les dossiers. On veut toujours consulter nos parents et nos partenaires, parce que l'école fait partie de la communauté. L'école appartient à la communauté. On ne peut pas prendre une décision sans consulter les gens que l'on veut desservir. Lorsqu'on les consulte et ne pas juste consulter pour dire qu'on les a consultés, quand on les consulte et qu'on intègre ce qu'ils nous disent, il y a des retombées chez nos élèves. Nos élèves sont issus de la communauté ! Plus le partenariat est solide avec nos communautés, plus qu'on peut faire de belles choses et ça créé du sens aussi pour nos élèves. On peut créer des tâches authentiques. Déborder de la salle de classe. Aller dans la communauté. C'est ce que l'on veut. On veut engager nos élèves. On veut créer un sens. Carole Bouffard : C'est justement la même chose. Ça a pris du temps à former une relation, mais on l'a formée. Elle est solide maintenant. Ça, c'est un succès. Si c'est tangible, si c'est présent, c'est ce que l'élève va apprendre. Si l'on a des aînés qui viennent qui vont présenter, si on fait des projets qui incluent différentes matières et que l'élève est impliqué, peu importe son identité culturelle, on lui donne l'option d'au moins avoir vu cette perspective. Narratrice : Les conseils scolaires mettent en place des comités consultatifs sur l'éducation des Premières Nations, des Métis et des Inuits pour analyser les programmes en place qui visent l'amélioration du rendement, du bien-être des élèves et de l'engagement des communautés. Ces comités sont formés de personnes ressources provenant des communautés, des parents, des élèves, des conseillères et conseillers pédagogiques, des aînés, des survivants de pensionnats et des représentants d'organismes locaux, de même que des conseillers scolaires et du personnel administratif des conseils scolaires. Mélanie Smits : Le rôle des communautés, je le prends au sérieux. Par exemple, nous avons un comité consultatif sur l'éducation autochtone. Leur rôle est de diriger le travail. Au conseil scolaire, le dossier Premières Nations, Métis et Inuits est à temps plein. Je les consulte sur tous nos projets et tous nos projets sur les différentes facettes de l'inclusion autochtone au conseil. Ils sont consultés. On gagne leur respect quand l'on met en place que l'on a dit qu'on allait faire. Je me suis aperçue des progrès d'années en années. Les communautés autochtones voient qu'on prend vraiment leurs conseils au sérieux et à coeur. On travaille avec eux. On les consulte souvent s'ils ont des idées à mettre en place, nos projets et nos initiatives. Je pense que cela les valorise beaucoup. Narratrice : La collaboration avec les responsables de l'éducation des Premières Nations, des Métis et des Inuits du conseil peut faciliter la planification et l'organisation des situations d'apprentissage authentique en dehors de la salle de classe avec les communautés partenaires. Jo-Anne Doyon : On a aussi des visites scolaires. On a organisé une visite pour nos enseignants de 10e année pour le cours d'histoire. Nous sommes allés visiter un pensionnat. Autour de cette visite, il y avait aussi de l'accompagnement de différents gens de la communauté pour nous expliquer la signification historique, le parcours et aussi le parcours de guérison. Ce sont vraiment différentes ressources qui sont offertes et présentées à nos enseignants et ça, bien honnêtement, en plus de l'accompagnement de la conseillère pédagogique également. Kim Piché : Des fois, on me demande si je peux aller faire une présentation dans les écoles, aux élèves ou durant des réunions de conseils. Les élèves peuvent même visiter ici ! J'adore quand les élèves peuvent venir visiter ici, parce qu'ils peuvent voir toutes les belles choses que l'on a ici, au centre. Narratrice : Les écoles peuvent également inviter des membres des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans leurs établissements. Nicole Lévesque-Savoie: Je ne connais pas beaucoup de gens des agences. Je commence à connaître les ressources que j'ai autour. Shelly Lafortune (phonétique) a des ressources dont je suis capable d'aller puiser chez elle. Aussi, de plus en plus, je trouve que les communautés autochtones et métisses commencent à envoyer de l'information aux écoles pour faire ces liens. Pour moi, après Noël, il y a déjà des liens que je veux créer pour qu'il y ait des gens qui viennent faire des activités intéressantes dans ma classe avec les élèves. Deborah Champagne: On a fait un parcours en collaboration avec une autre école. Un parcours en même temps. On a préparé plusieurs activités. Cela a permis aux élèves d'être sensibilisés à la culture des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Il y a eu beaucoup de visites à l'école. Un homme qui s'appelle Léon Fleury a apporté un tamboureau (phonétique). Il nous a dit que les tamboureaux étaient fabriqués avec des peaux d'animaux. Aussi, madame Gravel qui nous a apporté différentes fourrures. Elle a parlé de son expérience, quand elle a réalisé ou elle a plus affirmé sa situation de Premières Nations, son histoire et son bagage. Madame Desroches est aussi venue à l'école pour la cabane à sucre et à quel point c'est un héritage qui nous vient des Premières Nations. Je pense que c'est une combinaison de toutes ces petites activités qui ont permis de sensibiliser les élèves tout au long de l'année. Nathalie Bertin: Je visite plusieurs écoles à travers le conseil scolaire. Quelques-uns des ateliers que j'ai faits traite de la ceinture fléchée des Métis. J'enseigne un peu l'histoire et dépendamment du niveau, je leur fais faire une petite ou une plus grosse ceinture. Des fois, j'incorpore la broderie. Mélanie Valade : en sachant que c'était des élèves intéressés aux arts, je voulais vraiment toucher la problématique des Premières Nations, Métis et Inuits avec les arts. J'ai fait venir Sébastien Lemay, qui est un raconteur. Il parle beaucoup de légendes. Dans une légende interactive, il a fait parler les élèves. Il a fait chanter les élèves. Ensuite, j'ai reçu Louis Mercier. Il a présenté aux élèves un atelier sur le cuir. Les élèves ont travaillé le cuir. Ils ont découpé et tracé dans le cuir. Des élèves ont fait des sacoches. D'autres ont fait des petits livrets. Une élève a fait une maison et a aussi travaillé l'écorce de bouleau en même temps. On a aussi reçu Mélodie Coutou qui a fait un atelier sur les totems. Elle utilisait des articles recyclés, puis les élèves construisaient un totem à partir de ces articles. Comme dernier atelier, on a reçu Daniel Richer qui a fait un atelier sur le bâton de parole. Les élèves ont créé chacun leur bâton de parole et l'ont apporté chez eux. Lucille Vachon-Case: On essaie le plus possible. Durant la Semaine de l'éducation, nous faisons venir des gens des Premières Nations pour un repas, des « Indian tacos » ou du bricolage pour montrer leur calendrier, parce qu'il est différent. Les médicaments et ce que chaque chose signifie. Donc, on tente autant que possible d'utiliser les gens locaux. Narratrice : Les expériences engageantes des élèves permettent un apprentissage enrichissant et puissant, des impacts positifs et des retombées significatives à long terme. Avery: Apprendre un peu plus d'eux. Un peu plus à propos de moi. Un peu plus à propos de mes copains de classe. Je viens d'un héritage autochtone. Ça voulait dire beaucoup pour moi. Avoir la chance d'apprendre plus. Lindsay: Ils nous enseignent... C'est deux et non pas juste de nos enseignants. Ils peuvent nous le dire, parce qu'ils vivent cela. Simon: J'aime beaucoup plus et je connais plus la nature. Laurie Crawford : Les élèves ont eu la chance de visiter le site « Des Sept Douleurs » (phonétique). C'est un site archéologique. Les élèves ont pu écouter des histoires, voir des artéfacts et entendre que l'histoire que l'on reconnaît dans les livres d'histoires, ce n'est qu'une partie de l'histoire. Il y a toute une richesse d'informations, une richesse de contes et une richesse de perspectives qui nous manquent. Visiter ce site. Se « planter » dans une place où il y avait auparavant 17 à 18 « long houses », c'était exceptionnellement enrichissant pour nos élèves. Cela a expliqué l'histoire qui n'est pas nécessairement explicite dans les livres. Françoise Valentin : On offre une tâche authentique aux élèves. L'engagement des élèves et l'impact sur l'individu sont beaucoup plus grands lorsqu'on leur propose une tâche simulée. Narratrice : Les relations et les partenariats qui sont créés sont bénéfiques pour les générations présentes et à venir, autant pour les élèves et le personnel scolaire que pour les membres de la communauté. Éric Génier : Si les élèves n'ont pas accès à cela pendant leur éducation, ils ne sauront pas que ça existe. Ils vont sortir de l'école en ne sachant pas que cette connaissance existe. Si à l'école, par contre, on leur enseigne qu'il y a un monde où l'on a des accès à des Premières Nations qui ont des connaissances traditionnelles, qui peuvent partager cela avec nous, qui ont de l'information utile, quand ils sortent du secondaire, ils auront une perspective qu'ils n'auraient pas normalement, qu'ils peuvent apporter à leur carrière, à l'université, partager avec les autres et reprendre les valeurs des connaissances traditionnelles dans la société. Mélanie Smits: C'est beaucoup en lien avec la réconciliation. Ce n'est pas la faute des jeunes d'aujourd'hui, mais si l'on n'apprend pas du passé, on va répéter les mêmes erreurs. On a tellement de chemin à faire pour la réconciliation, le bien-être des citoyens des Premières Nations, Métis et Inuits au Canada. Ce n'est pas entre eux que cela va se faire, c'est en partenariat avec tous les Canadiens non autochtones. Il faut qu'on travaille ensemble. Ils ne le feront pas pour nous ou nous qui le ferons, c'est ensemble. Je pense que c'est vraiment important qu'on devienne frères et soeurs, qu'on se supporte et qu'on appuie. [ Musique ]

Histoires, perspectives, cultures et moyens de savoir des communautés autochtones en salle de classe : Relations avec la communauté

Afin de mettre en œuvre le Cadre d’élaboration des politiques de l’Ontario en éducation des Premières Nations, des Métis et des Inuit, 2007 une série de capsules vidéo a été créée. Son objectif est de bâtir la capacité du personnel enseignant et porte sur des pratiques exemplaires qui intègrent de façon authentique les histoires, les perspectives, les cultures et les moyens de savoir des Inuits, Premières Nations et des Métis dans les salles de classe de l’Ontario.

Cette série offre les capsules suivantes :

  • Introduction
  • Cheminement personnel
  • Relations avec la communauté
  • Relations avec le conseil
  • Susciter des conversations
  • Inspirer le changement

Pour faciliter l’utilisation de ces capsules vidéo dans les conseils scolaires, dans les écoles, avec les comités consultatifs, les organismes autochtones partenaires, les communautés autochtones ou autres partenaires en éducation, un document accompagnateur propose des intentions d’écoute pour encourager la discussion et la réflexion collaborative.