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Lecteur multimédia

Transcription

C'est à partir de la 4ième année qu'on a le contexte formel de présentation orale. Pour nous, ça s'est traduit dans l'habileté quatre de notre continuum qui est devenu "Prendre la parole dans un contexte formel de communication orale préparé." De la maternelle à la 3ième année on a traduit ça dans un comportement observable qui est "Prépare sa communication orale sur un sujet familier ou personnel". À partir de la 4ième année c'est là qu'on a dit "Prépare sa présentation orale structurée". Donc on aurait besoin de votre expertise à savoir quelles distinctions faites-vous entre ces deux phases et ces deux comportements. Alors "Je prépare ma communication orale" versus "Je prépare ma présentation orale". Moi je me questionne à savoir pourquoi vouloir faire une distinction. Qu'est-ce qui fait en sorte que ce serait ici préparé mais moins préparé que on pourrait penser. Est-ce qu'on veut, en fait, en venir à du spontané de la maternelle à la 3ième année? Si c'est le cas, pourquoi avoir indiqué quelque chose ici? Parce que moi, en tant que lecteur, je ne verrais pas de différence entre les deux donc il faudrait vraiment que ce soit plus précisé. Parce que autrement j'aurais de la difficulté à faire une différence entre les deux. Est-ce que un sujet familier personnel c'est préparé à l'école mais avec une structure beaucoup plus large? Par exemple, une interaction en groupe où il n'y a pas de préparation? En fait peut-être qu'il faudrait préciser le genre. Est-ce que à partir de la 4ième année on souhaite une présentation orale plus formelle où c'est une présentation seule devant le groupe versus maternelle à 3ième année on souhaite une présentation, oui, une prise de parole, oui, préparée mais en grand groupe où il y a interaction où on peut s'aider. C'est là où peut-être qu'il faudrait apporter des précisions. Je vous pose plus de questions que je vous amène de réponses mais je le lis puis je me met à la place d'un enseignant puis je me dis, "Qu'est-ce qui différentie les deux?" J'aurais besoin d'avoir d'avantage de précisions pour pouvoir éviter de revenir à une présentation très préparée dès la maternelle, ce qu'on ne souhaite pas nécessairement selon ce que je comprends ici. Moi non plus je ne vois pas nécessairement la distinction entre les deux sauf dans le temps. C'est à dire que peut-être en 4ième année on peut s'attendre à ce que l'élève commence à développer une certaine autonomie dans la préparation alors qu'en maternelle - 3ième année cette autonomie n'est pas là. Je pense que ce serait faux de vouloir s'y attendre à l'autonomie. Je verrais beaucoup plus maternelle-3ième, c'est justement conte et raconte. C'est formel mais pas comme on l'entend normalement quand on parle d'orateurs. Peut-être que c'est là qu'il faut faire la distinction. Quelles sont les habiletés? Est-ce que c'est un peu comme nous on le fait ici? On est en situation de communication formelle non-préparée pour ma part, pour vous vous êtes préparés mais nous on n’a pas eu vraiment beaucoup de chance à se préparer pour ce qu'on allait dire en particulier. Amener les enfants et les enseignants à voir la différence entre une situation formelle comme celle ci, une situation formelle où on a un Power Point, donc on a une interaction avec un public et une situation d'orateur où là c'est vraiment le débit, la capacité de se projeter. Si c'est pour vous aider à avancer dans votre réflexion de ce côté là je pense que la communication orale c'est beaucoup plus large que ce qu'on trouve dans ces documents. Donc c'est peut-être d'essayer de démêler tout ça un petit peu plus. Oui, oui, on s'est rendus compte, justement, quand on a utilisé les outils cette année avec les équipes écoles, c'est là qu'on s'est rendus compte que la distinction n’était peut-être pas assez claire. Même pour nous, on avait justifié lors de nos diverses rétroactions que dans nos guides d'enseignement efficaces de littératie on parle d'un contexte formel et une petite préparation de l'élève de maternelle, jardin, 1ière à la 3ième année mais la distinction n'était pas tout à fait aussi claire qu'on aurait souhaité dans notre continuum. Merci. En fait, je me questionne aussi sur le choix du mot "présentation orale". Est-ce qu'on souhaite vraiment que les élèves ne fassent que des présentations orales formelles ou on souhaite varier les genres? Par exemple, faire un audioguide, participer à un débat. Si c'est le cas peut-être qu'on pourrait proposer un mot comme prise de parole qui permettrait d'être plus large. Ça dépend vraiment de l'intention que vous avez derrière ça parce que avec le mot présentation orale j'ai peur qu'on continue de faire que la même chose: présentation orale année après année alors qu'on peut très bien préparer un slam, on peut préparer une multitude de genres oraux. Peut-être que là ça, encore une fois, si je peux me permettre d'aller un petit peu plus loin, je pense que quelque chose qui pourrait bonifier ce serait de définir les concepts à travers ce document là, ce que vous avez fait avec le vocabulaire. Parce que je le lisais et je voyais, entre autres, le mot ton, intonation et volume et moi je serais curieux de savoir ce que vous entendez par ton étant donné qu'on retrouve intonation et volume. À ce moment là moi, si je me mettais à la place d'un enseignant, qu'est-ce qui va vraiment les différencier? Donc ça pourrait être intéressant d'avoir un document, peut-être électronique, où on peut appuyer sur l'objet de l'oral et avoir une définition pour qu'on ait tous une compréhension identique, ou du moins semblable. Ce travail a déjà été fait, je l'ai fait dans le cadre de ma thèse mais d'autres personnes l'on fait aussi et ça existe. Ce n'est pas un travail qui serait très long à faire, d'aller chercher ces définitions là. Donc ça pourrait être un plus parce que on l'a vu dans d'autres documents. Quand l'interprétation est présente, ça laisse une grande marge de manoeuvre puis on a des évaluations et un enseignement qui est très large. Dernière petite question aussi, qui a été soulevé par ma collègue, quand on parle d'interaction avec l'auditoire en s'y adaptant je vois que ça arrive seulement de la 9ième à la 12ième année. Est-ce que ça voudrait dire que dès la maternelle on ne tient pas compte de la réaction de l'auditoire? Quand on est à "Prendre la parole dans un contexte formel" en bas complètement, le dernier point, "Interagit avec l'auditoire en s'y adaptant", je me questionne sur le message qu'on envoie. Est-ce que ça veut dire que c'est juste à ce moment là qu'on doit réagir à l'auditoire? Donc ça aussi c'est une question. Si je suis en 3ième année puis mon auditoire ne comprend pas, j'ai le devoir de devoir expliquer le mot, de devoir interagir avec l'auditoire pour qu'ils comprennent. Donc peut-être préciser. C'est une suggestion. Bien sûr. Puis on les prend. On apprécie énormément votre rétroaction. Merci. Pour faire du pouce, s'il y a un auditoire auquel il faut réagir, il faut que nos élèves apprennent à être un auditoire actif qui pose des questions. Je pense qu'il faut vraiment trouver une façon de faire les deux. Ce qu'on sait dans un milieu, je ne parle pas d'un milieu minoritaire mais de milieu de frottement des langues, on sait très bien que les élèves ne savent pas nécessairement comment poser une question et ça je le vois avec mes étudiants de milieu majoritaire unilingue. Ils ne savent pas plus comment poser une question. Je me questionnais sur les différentes phases que vous nous avez proposées. Je trouve intéressant l'esprit phase mais est-ce qu'on irait pas, quand on veut avoir un outil qui est beaucoup plus large pour toucher un plus grand nombre d'élèves, est-ce qu'on ne devrait pas aller, comme vous le disiez tout à l'heure Phyllis, parler de dépendance et d'autonomie en fonction d'objets de l'oral comme nous l'a présenté, hier, Christian plutôt que d'être fixés dans des années ou dans des cycles? Ce qui donnerait peut-être, je pense à voix haute, peut-être une forme de flexibilité pour les enseignants et vraiment d'aller chercher les besoins particuliers des élèves et ne pas se dire "Ah maintenant je suis en 4ième année. Quoiqu'il arrive je passe à l'utilisation des phrases grammaticalement correctes. On est toujours en train d'essayer de construire par rapport à un continuum mais il faut qu'on se réveille et qu'on se dise qu'on ne peut pas construire sur des ruines. Donc si c'est pas acquis il faut repartir même sur ce qui devrait être vu avant. Parce que nos fondements sont essentiels et si on construit sur des ruines on ira pas sur du long terme. Donc je le verrais peut-être sur un dépendance-autonomie, ou peut-être une autre forme de réflexion plutôt que des cycles. C'est bon. C'est excellent.

Communication orale versus présentation orale

Les capsules pédagogiques de cette série clarifient quatre composantes :

  • repenser l’apprentissage de la langue française dans notre milieu plurilingue et pluriethnique en Ontario
  • préciser les compétences langagières à l’oral à observer et à enseigner
  • proposer des stratégies d’apprentissage et d’enseignement qui répondent aux profils des élèves dans nos écoles de langue française en Ontario
  • faire le monitorage de l’apprentissage des compétences langagières du point de vue d’une direction d’école coapprenante.