Avis aux lectrices et lecteurs La transcription vidéo qui suit présente les propos des personnes intervenantes de la vidéo. Du début à la fin, la vidéo présente des scènes de classe qui se succèdent, montrant des enseignantes et leurs élèves dans divers contextes d’échanges et de travail d’équipe. Narrateur Passons maintenant à la gestion des groupes. Voyons ensemble l’apprentissage collaboratif. Il est important de guider les élèves dans l’apprentissage des habiletés coopératives comme demander de l’aide, écouter ou aider les autres. Ces habiletés doivent être enseignées, modelées et pratiquées au même titre que les habiletés cognitives. Demander aux élèves de décrire et de discuter de leurs expériences dans ce domaine leur permet de prendre conscience de leurs aptitudes sociales, de même que des difficultés qu’ils rencontrent en situation de groupe. Ces échanges les aident à se fixer de nouveaux objectifs et à mieux gérer leur comportement en situation d’interaction. Les habiletés de coopération se développent durant toute leur vie. Parlons maintenant de la composition des groupes. La composition des groupes peut être homogène ou hétérogène, relativement permanente ou tout à fait temporaire. Les besoins d’apprentissage, les champs d’intérêt, les habiletés et les connaissances ou le niveau de compétences des élèves, par exemple, en lecture, guident la composition des groupes à former pour une activité donnée. Le groupe homogène peut être formé pour soutenir les élèves qui ont des besoins similaires en communication orale, en lecture et en écriture, par exemple, le besoin de consolider la compréhension de concepts, de pratiquer une habileté; les élèves qui partagent des champs d’intérêt commun; les élèves qui ont des styles d’apprentissage compatibles ou complémentaires, par exemple, façon de penser, d’apprendre, de traiter l’information. Le groupe hétérogène est composé d’élèves présentant une diversité de capacités. Cette composition est privilégiée dans le contexte de l’apprentissage collaboratif, parce qu’elle répond mieux aux besoins des élèves et reflète davantage la réalité. L’hétérogénéité au sein d’un groupe favorise le développement d’une image positive de soi et du sens d’appartenance au groupe, dans la mesure où tous les élèves sont considérés comme égaux et libres de s’exprimer; responsabilise les élèves plus habiles en les poussant à expliquer davantage leur démarche; fournit aux élèves moins habiles des occasions d’observer différentes façons de faire et de découvrir celle qui leur convient le mieux; suscite la motivation intrinsèque, qui naît du désir de participer pour le plaisir plutôt que pour une récompense quelconque, motivation extrinsèque; favorise la manifestation des différences, et donc leur reconnaissance et leur appréciation. Le groupe permanent est formé dans le but de réaliser un travail d’assez longue haleine, qui s’étale sur plusieurs jours ou plusieurs semaines. Dans ce cas, la contribution de tous les membres du groupe sera requise pour mener à bien le projet ou réaliser le produit, par exemple, un projet de recherche, une pièce de théâtre, une présentation multimédia. L’esprit d’équipe anime ainsi chaque groupe composé sur une base hétérogène. Le groupe temporaire est formé de façon spontanée pour la réalisation de courtes activités. Des petits groupes où des dyades sont formés selon la proximité, les habiletés, les connaissances ou la vitesse d’exécution du travail à faire. Ce type de regroupement peut être utilisé, par exemple, pour la consultation, l’échange d’informations ou des exercices pratiques, par exemple, étude de vocabulaire ou application d’une procédure qui vient d’être enseignée. Voyons maintenant les trucs de madame Nadine sur les groupes de travail. Nadine, en aparté C’est important d’être capable d’avoir une certaine flexibilité, quand on forme les groupes de travail, parce que les enfants ne veulent pas nécessairement travailler toujours avec les mêmes personnes. Il y a plusieurs façons de le faire. Moi, mes élèves sont toujours assis en équipe, puis des fois, ils vont travailler avec la personne assis à côté d’eux. Des fois, je vais piger deux noms, alors je pige deux par deux, puis c’est comme ça que tu es. On a aussi une grille de partenaires de travail préétablie, alors, chaque élève est pairé avec chaque autre élève selon une lettre, c’est ABC. Alors, A, je travaille avec Marie; B, je travaille avec Sophie; C, je travaille avec Caroline; D, je travaille avec Éric, etc., jusqu’à la fin. Et à chaque fois qu’on travaille en équipe, on change de case. Alors, techniquement, lorsqu’on arrive à la fin, je vais avoir travaillé avec chacun de ces élèves. Il peut avoir des dyades préétablies aussi qu’on détermine. Des fois, j’en ai en français ou en maths qui vont être des dyades qui vont être plus homogènes, qui vont être des dyades de besoins, qui vont être des enfants qui ont des soit des besoins similaires ou soit des forces similaires. Puis des fois, je pense qu’en maths, en français, c’est important, parce que surtout en maths, quand on fait de la résolution de problèmes, il y a des enfants qui sont super rapides. Et si je mets un enfant super rapide avec un enfant qui procède moins vite, il n’aura jamais la chance de le faire. Ça fait que c’est important, pour ça, d’avoir des groupes déjà faits qui sont gérés par l’enseignante, mais aussi de toujours offrir la possibilité de changer, que ce ne soit pas toujours les mêmes équipes qui peuvent avoir leurs propres idées. Fin de la transcription vidéo.