Vidéodescription de la vidéo « L’importance de la formation du personnel enseignant » Avis aux lectrices et aux lecteurs Cette vidéodescription présente les propos de Christiane Rousseau, Ph. D. Description visuelle générale La vidéo est un témoignage. Tout au long de la vidéo, Christiane Rousseau apparaît à mi-poitrine du côté droit de l’écran, en plus ou moins gros plan à différents moments du montage. Elle est assise devant une fenêtre et livre un témoignage à une personne hors champ qui se situe devant elle. À sa première apparition, le titre de la vidéo « L’importance de l’engagement des scientifiques en éducation » apparaît au bas de l’écran suivi de son nom et de son titre « Christiane Rousseau, Ph. D. » et d’une référence à la ressource « Maîtres chercheurs en éducation, volume 3, numéro 1, © 2014 » et du logo du gouvernement de l’Ontario. Christiane Rousseau Bon, comme je l’ai mentionné, la recherche, je ne la connais pas bien, donc je ne me prononcerai pas là-dessus. Par contre, j’avais déjà organisé un forum canadien sur l’enseignement des mathématiques en 2003. Donc, on réunissait des… Et ce qui m’avait énormément frappé, c’était une conférence de Frédéric Long, de Hong Kong sur « Why do Asian Students to better? ». Donc : « Pourquoi est-ce que les étudiants asiatiques font mieux? » Et une des choses qui disait, c’est, qu’en Chine, ils ont des spécialistes des mathématiques pour enseigner au primaire. Et quand il faisait une étude, leur méthode était pas nécessairement révolutionnaire, mais ils avaient des gens très, très bien formés, qui comprenaient très bien ce qu’ils faisaient. Et ça, je pense que c’est très important d’avoir des gens qui sont… Qui comprennent et qui n’ont pas peur des questions des étudiants. Les questions des étudiants, même si on sait pas répondre, si on se sent compétent. Bon, moi je suis une scientifique, je fais de la recherche… C’est très facile de me poser des questions auxquelles je dois répondre, que je ne sais pas. Il n’y a aucune honte à répondre qu’on ne sait pas. Au contraire, un scientifique qui connaîtrait tout serait un menteur. Donc il faut arriver à ce que nos enseignants soient suffisamment à l’aise avec leur matière pour se sentir très à l’aise de dire qu’ils ne savent pas, quand ils ne savent pas, et c’est très important, je pense, de semer la graine chez les étud… les élèves le plus jeune possible. Parce qu’une fois qu’on a semé la graine, et bien il y a ce que l’école leur apprend… Donc, l’école les fait cheminer, mais, comme la graine est semée, ils cheminent également par eux-mêmes et, quelquefois, ils peuvent réparer de ce que l’école… ou aller plus loin que ce que l’école leur donne. De mon point de vue donc, les programmes de formation doivent toucher une formation disciplinaire. Donc, si par exemple… Moi je vais parler des mathématiques parce que c’est mon sujet donc… Une bonne formation en mathématiques, en particulier, être solide dans les matières qu’on doit étudier, mais être solide plus haut que ce qu’on va étudier. Et je vais prendre des parallèles avec d’autres… Si vous voulez faire de la musique, c’est pas en pratiquant la pièce que vous devez jouer des centaines de fois que vous allez vous améliorer. C’est en faisant des exercices en dehors et puis là vous revenez et vous êtes plus virtuose pour le passage qui est difficile. Si vous prenez le sport et que vous voulez augmenter votre vitesse pour un marathon… Ben… C’est pas en courant 40 km que vous le faites, c’est en courant par intervalle sur des… Donc, vous… Vous vous développez en faisant quelque chose de différent. Et ça, pour moi, c’est très important, c’est que les enseignants, donc, doivent maîtriser ce qu’ils vont enseigner, mais également maîtriser plus que ce qu’ils doivent enseigner. Ils doivent bien sûr avoir une très bonne formation dans la manière d’enseigner. Donc ça, c’est quelque chose qui est la responsabilité des facultés de l’éducation. Donc, comment transmettre le message? Comment utiliser les remarques des élèves pour éventuellement les amener à voir les mathématiques comme quelque chose à quoi ils peuvent contribuer? Ça s’est pas fait tout seul. Bon, bien sûr, tous les aspects de gestion de classe, on peut pas les ignorer. Il faut que l’enseignant pour enseigner bien ait du plaisir à être devant sa classe, donc qu’il ait un bon contact avec sa classe. Eh… Ce qui est également très, très important je pense, au niveau des mathématiques, c’est d’avoir une… C’est de mettre la matière en perspective. On enseigne un curriculum pour une année donnée, mais ça fait partie d’un savoir de l’humanité. Et, à un moment donné, donc, où est-ce qu’on s’en va? Où ça va nous amener? Comment on va l’utiliser dans quelques années? Quelles sont les perspectives? Bon, la perspective historique : le passé. La perspective moderne : le présent. Les mathématiques d’ailleurs, un des thèmes qu’on peut amener, c’est que les mathématiques sont un sujet qui se développe. Tout n’a pas été trouvé en mathématiques, et ça se nourrit des problèmes qui viennent des autres sciences, qui viennent de la technologie. Et, donc, l’enseignant doit être capable de placer le savoir dans la culture générale de l’humanité, donc au niveau de dans la culture scientifique, dans la… et cetera. Quand les jeunes posent la question : « À quoi ça sert? » Pour moi, c’est la question… Une des questions les plus importantes qu’ils posent. Donc, c’est très, très important d’outiller les enseignants pour avoir des réponses à ces choses-là. Bon, ils peuvent avoir, et je dirais, des réponses qui vont se transformer avec le temps, c’est-à-dire qu’on peut avoir des réponses qu’on donne la première année, mais d’habituer l’enseignement… l’enseignant à explorer toutes les applications des mathématiques et à enrichir son champ de réponses au fur et à mesure qu’il développe d’autres choses. Une chose très importante, pour nous… En tout cas, moi je m’implique dans la formation des futurs enseignants, chez nous également, c’est qu’on forme des gens pour 35 ans, donc les curriculums changent… Et quelquefois d’ailleurs, ça nous est même arrivé, au Québec ces dernières années, on forme des gens et ils sortent de l’université : le programme a déjà changé. Donc pour nous, ce qui est très, très important, c’est de former des gens qui ont une bonne… Du point de vue scientifique… Une bonne formation scientifique de base. Et à ce moment-là, le programme change et puis on s’adapte, y a pas, y a pas de problèmes. Mais de ne pas former les gens de manière trop pointue pour un programme qui va être probablement démodé avant la fin de leur carrière. Description visuelle En guise de générique de la vidéo, on peut lire à l’écran l’information suivante sur fond noir : Maîtres chercheurs en éducation Volume 3, numéro 1, 2014 Serge Demers Mark Prensky Christiane Rousseau Cette ressource a été réalisée par l’Unité de la littératie et de la numératie, Direction des politiques et programmes d’éducation en langue française, en collaboration avec la Division du rendement des élèves. Fin de la vidéodescription.