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Lecteur multimédia

Transcription

De la maternelle à la douzième année les façons de faire pour développer la compétence à l'oral de façon spontanée en fait c'est de profiter de chaque occasion, de chaque moment en classe pour permettre aux élèves de prendre la parole, de s'exprimer, de communiquer. Certaines recherches montrent que les enseignants peuvent prendre jusqu'à 75% du temps de parole en classe et en laisse très peu aux élèves. Donc en contexte minoritaire, comme il arrive que à l'école c'est le seul endroit où l'on parle français, il faut laisser du temps aux élèves pour qu'ils puissent communiquer. Pour y arriver de façon spontanée il faut faire parler les élèves sur les éléments qui les intéressent. Donc essayer d'aller chercher leurs intérêts, ce qui les amène à communiquer. Par exemple, poser des questions où ils vont devoir trouver une réponse, devoir échanger entre eux, faire en sorte qu'ils aient envie de parler. Parce que pour parler une langue il faut y voir un intérêt, il faut y voir du plaisir. Je pense que c'est un peu le rôle en classe, que ce soit en français ou ailleurs, lorsqu'on peut profiter d'un moment pour que les élèves puissent échanger entre eux pour parler pour vrai un français qui va être utile et qui va les amener à vouloir aller plus loin. Je pense que c'est une des façons de faire pour développer l'oral spontané: profiter de chaque occasion et surtout ne pas avoir peur lorsqu'on se trompe de se corriger. Comme enseignant d'être un modèle. De dire, "Je me suis trompé, j'ai fait telle erreur. Avez vous remarqué? Comment on pourrait le corriger?" Ou, "Je suis à la recherche d'un mot." Impliquer les élèves. Qu'on se questionne. Qu'on cherche ensemble. Donc chaque occasion en classe est une occasion pour développer l'oral spontané parce que c'est l'oral qu'on utilise au jour le jour. C'est l'oral des interactions quotidiennes. C'est l'oral qui nous permet d'interagir, de fonctionner en français. Donc on devrait miser beaucoup sur cet oral là et faire en sorte qu'il apparaisse dans des situations authentiques. Oui, des fois ce sont des situations artificielles, mais faire en sorte que l'élève ait envie de parler. Je pense que c'est le message qu'il faut retenir: l'amener à avoir le goût, le plaisir de parler en français. Lorsqu'il est question d'oral préparé on a souvent en tête que c'est un texte appris par coeur, que c'est la fameuse présentation de cinq minutes sur son animal préféré, son sport préféré. L'oral préparé peut être beaucoup plus que ça. On peut y aller de différentes façons en travaillant différents genres oraux que ce soit le slam, le débat, la discussion. Donc on peut s'éloigner de la fameuse présentation orale, quoiqu’elle n'est pas mauvaise en soi, mais il y a moyen d'aller plus loin. Une des difficultés que plusieurs enseignants rencontrent, ou en fait qu'on voit sur le terrain, c'est que on a tendance à envoyer à la maison le travail de préparation de l'oral alors qu'il y a possibilité de le travailler en classe. En fait, en situation d'écriture on enverrait jamais un texte se faire écrire à la maison qu'on corrigerait par la suite. On veut accompagner les élèves. On veut les aider. On veut les amener à réussir mais avec l'aide de l'enseignant, des fois même des paires, puis ça devrait être la même chose à l'oral. Prendre du temps en classe parce que c'est aussi important l'oral que l'écriture, la lecture pour aider, accompagner les élèves, les aider à structurer leurs propos parce que une prise de parole préparée ça veut pas dire une prise de parole apprise par coeur. Ça veut dire une prise de parole où je parle de ce que connais parce que j'ai lu, parce que je me suis informé, parce que j'ai échangé avec les gens. Amener un élève à parler, prendre la parole de façon spontanée, ça veut dire qu'il va nous parler de ce qu'il connait. Ce qui veut dire que, oui, il va faire des hésitations, des erreurs, ils va se corriger, il va faire de longues pauses pour chercher l'information mais c'est ça faire de l'oral préparé. C'est à dire que je ne récite pas un texte mais je parle de ce que je connais. Donc ça amène tout un changement aussi au niveau de la perception. Oui l'oral ne sera pas parfait, oui l'oral ne sera pas une lecture oralisée, ce sera un oral ou l'élève va nous parler de ce qu'il connait parce qu'il s'est préparé. Et c'est ça qu'on doit attendre d'un élève en situation d'oral préparé.

L'oral spontané versus l'oral préparé

Les capsules pédagogiques de cette série clarifient quatre composantes :

  • repenser l’apprentissage de la langue française dans notre milieu plurilingue et pluriethnique en Ontario
  • préciser les compétences langagières à l’oral à observer et à enseigner
  • proposer des stratégies d’apprentissage et d’enseignement qui répondent aux profils des élèves dans nos écoles de langue française en Ontario
  • faire le monitorage de l’apprentissage des compétences langagières du point de vue d’une direction d’école coapprenante.