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Transcription

[Titre:] [Le développement précoce du nombre] [Dans un studio, DANIEL ANSARI accorde une entrevue. Ses propos sont traduits de l'anglais.] [DANIEL ANSARI:] À mon avis, il faudrait dire aux parents à quel point il est capital d'inculquer des compétences en numératie dès le plus jeune âge. D'après des études longitudinales, ces compétences sont aussi importantes pour la lecture que pour l'apprentissage de la lecture en bas âge. Je pense par exemple aux travaux de Greg Duncan que d'autres ont reproduit depuis. Il est essentiel de bien comprendre ça. Il faut aussi savoir que faire des mathématiques, ce n'est pas s'asseoir et résoudre des problèmes. On peut engager l'élève avec des jasettes mathématiques de tel ou tel nombre en mettant la table pour que l'enfant prenne conscience des nombres et des ensembles. Car un nombre est une propriété tellement abstraite qu'il faut aider l'enfant à se concentrer sur la numérosité. Deux chercheurs finlandais, Minna Hannula et Erno Lehtinen, ont développé le fabuleux concept d'attention spontanée accordée à la numérosité. Certains enfants sont plus éveillés à la numérosité que d'autres. Et on peut aider certains enfants à y parvenir, ce qui pourrait influer sur leur acquisition de la numératie par la suite en les amenant à voir les rapports mathématiques de la vie de tous les jours. Dénombrement, comparaison, classement. Toutes ces activités qui sont liées à l'espace et aux nombres. Selon moi, il faut faire comprendre aux parents que le premier contact de l'enfant avec les mathématiques peut se faire de manière ludique. Par exemple, en combinant littératie et numératie. Ce que font de nombreux livres. Le soir, on peut lire à son enfant un livre qui parle de mathématiques et de rapports numériques. D'après moi, ces habitudes jouent un rôle essentiel. Doug Clements a avancé une hypothèse très intéressante selon laquelle l'apprentissage des mathématiques favorise la création de réseaux de contrôle cognitif. La capacité à bloquer ou à sélectionner l'information, la mémoire de travail et la capacité à retenir et à manipuler un nombre limité d'éléments. L'apprentissage des mathématiques peut donc s'appliquer à d'autres domaines. Par exemple, améliorer la fonction attentionnelle et la fonction exécutive. C'est une hypothèse fascinante, car on avait tendance à raisonner dans l'autre sens. On pensait qu'il fallait travailler sa fonction exécutive et sa mémoire de travail pour s'améliorer en mathématiques. Au bout du compte, ces études n'étaient pas très concluantes. Quand on travaille sa mémoire de travail, on améliore sa mémoire de travail, mais pas ses compétences en mathématiques ou en lecture. En tout cas, d'après la plupart des études de la méta-analyse. Mais maintenant, on estime que les mathématiques peuvent procurer des bienfaits insoupçonnés parce qu'on apprend à manipuler des éléments mentalement, à retenir des choses, à bloquer l'information inutile. Et toutes ces activités peuvent donc permettre d'améliorer l'ensemble du contrôle inhibiteur ou de la fonction exécutive. [Texte informatif:] [Maîtres chercheurs en éducation: Les mathématiques. Daniel Ansari. L'activité cérébrale. La recherche et l'apprentissage. Développé par la Division du rendement des élèves.] [Le logo de l'Ontario apparaît.]

Daniel Ansari - Le développement précoce du nombre

Daniel Ansari parle du développement précoce du nombre.

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Années scolaires : 
Catégorie : 
Année de publication :  2020