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Lecteur multimédia

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La littératie critique - Déroulement de la leçon. Visuel: [Une enseignante est dans une salle de classe avec des élèves. Elle est devant le TBI et s’apprête à montrer une vidéo.] Enseignante: Salut, ça va? Les élèves: Oui. Enseignante: Okay, je vais te montrer une animation. C'est comme un petit vidéo, c'est tout court. Et, je veux que t'écoutes comme il faut parce qu'après je vais te demander de répondre à des questions, puis de me parler de ce que tu as vu. [Musique] Visuel: [L’enseignante présente une vidéo d’une grenouille sur le TBI.] Narrateur de la vidéo: Si tous les êtres humains consommaient de la même manière que les Nord-Américains, il faudrait de trois à cinq planètes comme la nôtre pour vivre de manière durable. À chaque seconde, deux voitures sont produites sur la planète. À toutes les heures, 74 personnes décèdent prématurément à cause de la mauvaise qualité de l'air. Au Canada, un enfant sur trois fait de l’embonpoint alors qu'en Afrique subsaharienne, une personne sur trois est sous-alimentée. Si une grenouille plonge dans un chaudron d'eau bouillante, elle va sauter hors du chaudron immédiatement. Si on place une grenouille dans une eau froide que l'on réchauffe graduellement, elle restera plongée dans le chaudron sans bouger, jusqu'à ce qu'elle meure. Face aux problèmes environnementaux et sociaux actuels, nous avons deux choix, se laisser cuire à petit feu ou commencer à changer le monde un geste à la fois. À vous de choisir. Enseignante: Qu'est-ce que tu as pensé de ce qu'on vient de voir ? Élève: J'ai pensé que c'était vraiment triste parce que ça parlait de comment les grenouilles souffrent un peu et comment elles vivent. Enseignante: ok. Élève: et la dernière partie était un peu triste quand ça disait qu'elles restaient dans l'eau jusqu'à ce qu'elles meurent. Enseignante: Est-ce que la vidéo t’a montré que toutes les grenouilles sont dans l'eau, puis restent là jusqu'à ce qu'elles meurent ? Élève: Non. Enseignante: Qu'est-ce que la vidéo voulait te faire comprendre ? Élève: Ce que dans l'air il y a beaucoup de pollutions et qu'il y a des personnes qui meurent après, alors tu dois changer le monde. Enseignante: Tu dois changer le monde ? Ok. Puis est-ce que tu penses que la grenouille pourrait représenter quelque chose d'autre ou des personnes différentes que des grenouilles ? Élève: Peut-être comme des animaux. Enseignante: Peut-être comme des animaux. Gloria, tu veux venir ouvrir le tableau SVA s'il te plaît ? Visuel: [Une élève se lève et clique sur un document sur le TBI.] Enseignante: Alors un tableau SVA. S pour ce que je sais, V pour ce que je veux savoir, et A pour ce que j'ai appris. Selon toi, quelle colonne on va remplir tout de suite ? Est-ce qu'on va remplir tout le tableau maintenant ? Les élèves: Non. Enseignante: On va remplir quoi maintenant ? Élève: La partie S, ce que je sais. Enseignante: Okay. Est-ce qu'on pourrait remplir la partie V aussi ce que je veux savoir ? Élève: Oui, après qu'on a fini le premier. Enseignante: Oh oui, alors on va faire ce que je sais et ce que je veux savoir. Qu'est-ce qu'on peut écrire pour que ça aille mieux dans le tableau pour que ce soit plus simple ? Élève: Des mots-clés. Enseignante: On peut écrire des mots-clés. Cinq minutes, qui vient peser ? Visuel: [Une élève se lève pour peser sur le chronomètre du TBI.] Élève: Un, deux, trois … Enseignante: Cinq minutes. Visuel: [Bavardage entre les élèves. Ils travaillent en dyade et font des liens par rapport à la vidéo et remplissent le tableau SVA. ] Visuel: [Le compteur du TBI fait un bruit, puisque les 5 minutes se sont écoulées.] Enseignante: Okay. Alors, notre temps est terminé. Dépose ton crayon s'il te plaît. Je vais vous demander de venir écrire. Vous allez maintenant écrire vous-même sur le tableau ce que vous avez écrit, ce que vous savez à propos de l'environnement. Alors, qui veut venir écrire ? Élève: Alors moi et Samuel, pour ce que je sais, moi et Samuel on a dit que la pollution devient grave : Je sais que l'environnement devient pollué par les humains et commence à devenir affecté par les animaux." Enseignante: Alors qu'est-ce que tu vas écrire ici ? Si on cherchait des mots-clés, lesquels on écrirait ? Élève: L'environnement devient pollué par les humains. Enseignante: Okay, vas-y. Visuel: [L’élève écrit sa réponse dans le tableau.] Enseignante: Qu'est-ce que vous voudriez savoir ? Une équipe qui n'est pas venue. Élève: Je me demande ce qui va arriver à la terre dans dix ans, si ça va s'améliorer ou pas après. Visuel: [L’élève lit sa réponse et écrit sa réponse dans le tableau.] Enseignante: Oh, vas-y, tu peux écrire ta question. Tu veux prendre une autre couleur ? Okay, vas-y! Je veux absolument vous faire lire le texte qu'on va lire, parce que je veux que vous me montriez si vous êtes d'accord avec moi, puis si vous comprenez la même chose que moi. Alors on va laisser notre tableau-là pour l'instant parce qu'on va revenir quand on va avoir tout fini de lire le texte. On va pouvoir voir que ce qu'on a appris, voir si on a répondu à nos questions. Visuel: [L’enseignante explique la stratégie d’apprentissage employée dans sa salle de classe.] Enseignante: Vous venez de voir la mise en situation de l'activité qu'on a faite. C'était une animation qui était pour présenter le sujet de la lecture du texte qu'on allait lire en lecture partagée. On l'a fait pour activer les connaissances antérieures des élèves au niveau de la pollution, et aussi pour faire des liens avec le texte que l'élève lisait et d'autres textes pour faire le lien avec leur vécu, puis pour faire des liens avec le monde dans lequel ils vivent. Il m'arrive aussi souvent de poser des questions de littératie critique à mes élèves, car je fais des lectures aux élèves. Je vais en choisir une, deux, mais les analyses qu'ils font ce n'est jamais aussi profond, parce que les élèves ne peuvent pas se référer au texte. Tandis que dans la lecture partagée, tout le monde avait une copie du texte, puis pouvait le regarder. Le sujet que j'ai choisi, je ne l'ai pas choisi au hasard. Ça a été une longue réflexion, choisir ce texte-là. C'est un sujet d'actualité. C'est un sujet qui me permet d'intégrer les sciences et les études sociales qui font partie de mon programme. C'est un sujet qui traite de justice sociale. Ça fait partie d'une grande idée qu'on voit beaucoup dans la classe, et dans mon école on parle d'environnement. Et ça permet aussi de travailler le développement du caractère. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: On revient avec notre texte, puis on va répondre à la question. Est-ce que nous on veut se laisser cuire à petit feu ou est-ce qu'on veut changer le monde un geste à la fois ? Les élèves: Changer le monde un geste à la fois. Visuel: [L’enseignante clique sur son tableau interactif tout en discutant avec les élèves.] Enseignante: Alors ce qu'on va faire c'est vraiment ça. On va aller voir des gestes pour changer le monde. C'est le site web d'une organisation qui s'appelle Équiterre. Pourquoi on ne peut pas faire confiance à tous les textes qu'on trouve sur internet ? Élève: Parce que des fois il y a des personnes qui, ils ne disent pas la vérité juste pour être comme des stars. Enseignante: Ah, okay, c'est vrai. Élève: Des fois il y a des personnes qui inventent pour avoir plus d'attention. Enseignante: Oh oui, c'est vrai. Tu sais ce qu'on va faire maintenant ? Je vais te montrer des trucs pour analyser un site internet. Visuel: [L’enseignante montre une feuille avec des instructions aux élèves et la colle sur le mur.] Enseignante: Regarde, ça dit « Questions pour vérifier la pertinence et la fiabilité d'un site internet. » Alors ça, la pertinence, ça veut dire est-ce que c'est bon, puis la fiabilité, c'est est-ce qu'on peut faire confiance aux informations. Alors, on va regarder avec le texte qu'on a. Alors, là l'information elle est toute seule, parce que moi j'ai cherché un texte sur un sujet qui m'intéressait, puis c'est le sujet que je voulais. Je veux savoir si l'information est fiable. Ça, ça veut dire est-ce que je peux faire confiance à l'information. Moi je suis allée souvent … Il y a des informations qui parlent de 2009, je sais que le site que j'utilise c'est un site qui est actuel. Visuel: [L’enseignante explique l’importance de vérifier la fiabilité des sources sur l’Internet.] Enseignante: C'est super important de vérifier la fiabilité, puis la pertinence de ce qu'on a fait, parce que c'est une habileté que les enfants doivent développer, puis le texte que moi j'avais choisi était parfait pour le faire, parce que c'était un texte qui venait d'Internet. Dans le fascicule six, le fascicule qui porte sur la lecture, on propose une démarche pour vérifier la pertinence et la fiabilité de plusieurs informations. En en m’inspirant, j'ai bâti un référentiel qui était adapté à ma situation pour analyser les données qu'on avait trouvées sur internet. Il faut qu'on soit critique. Il faut que les élèves soient capables de juger de la fiabilité puis de la pertinence de l'information, parce que c'est quelque chose qu'ils vont avoir à faire toute leur vie. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Qu'est-ce que ça veut dire Équiterrre ? Élève: Terre, je sais qu'est-ce que ça veut dire le suffixe. Au début quand j'ai lu Équiterre, je me suis dit que ça allait vraiment parler de la terre, parce qu'il y a le mot terre dedans Enseignante: Parce que si on le sépare, ici il y le mot terre, puis il y a le préfixe équi. Est-ce que équi c'est un préfixe que tu peux reconnaître, qui peut être dans un mot que tu as déjà vu ? Élève: Oui, le mot équitable. Enseignante: Dans le mot équitable. Enseignante: Qu'est-ce que ça veut dire équitable ? Éric ? Éric: Une personne qui va faire quelque chose … C'est quelqu'un qui va faire quelque chose si elle payait suffisamment d'argent pour qu'est-ce qu'elle fait, parce que hier on a lu un texte disant qu'il y a des personnes qui doivent travailler pour faire de l'argent, mais ils ne se font pas payer assez d'argent et … Enseignante: Alors équitable ça veut dire juste. Alors équi, on peut dire qu'on parle de justice pour la terre. Puis là tu vois tu as même un sous-titre qui dit : Pour des choix écologiques, équitables et solidaires." Visuel: [L’enseignante explique sa stratégie d’enseignement.] Enseignante: J'ai pu profiter de l'opportunité de cette leçon-là pour faire une mini-leçon en grammaire sur le préfixe et le suffixe. J'ai revu le concept que j'avais déjà vu, mais le contenu de ma leçon le permettait totalement. Ça m'a permis une occasion authentique d'intégrer ce contenu grammatical-là dans mon enseignement. J'ai pu aussi faire, vous allez le voir tantôt, une petite leçon sur le vocabulaire, parce que j'ai vu les mots qui étaient plus difficiles à avoir dans le texte. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Alors, on va lire 12 gestes différents. Il y a peut-être des mots qu'on va rencontrer qu'on n'est pas sûr de ce que ça veut dire. Il y a deux ou trois mots que je veux vous dire déjà. Est-ce que vous savez c'est quoi les gaz à effets de serre ? Tu vas voir, je vais te faire un modelage de ce que moi je veux que tu fasses, puisque tantôt, tu vas analyser le geste toi aussi. Alors, on va utiliser des questions pour analyser un texte informatif. Je vais me demander quand je lis, c'est quoi le point de vue de l'auteur ? Quel mot il utilise pour parler du sujet ? C'est quoi son intention ? C'est quoi la conséquence ? Les liens que je peux faire et des questions que je me pose encore. Tu vas voir, je vais faire modelage, puis après je vais vous demander de le faire vous aussi. Ça va ? Les élèves: Oui. Enseignante: Alors, parlant de modelage, qu'est-ce que tu fais ? Élèves: Écouter. Enseignante: Tu écoutes, c'est vrai. [Silence] Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Je me demande, on dit, mettre nos poubelles au régime. C'est drôle comme titre. Je produis moins de déchets en privilégiant les sacs réutilisables et les produits moins emballés, en réutilisant, en recyclant et en compostant. Je suis tout à fait d'accord avec ça, mais je dois lire ce qu'on me dit. Les Québécois sont parmi les plus grands producteurs de déchets du monde avec 1,5 tonne par personne par année. Nous, on habite en Ontario, il y a plus de monde, ça veut dire qu'on en produit probablement encore plus. Une tonne de plastiques recyclées permet d'économiser de 600 kg à 800 kg de pétrole brute, ça fait beaucoup. Le composte permet d'éviter l'émission de méthane, un gaz à effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2. L'effet de serre, c'est à cause du réchauffement de la planète, ça fait que ce n'est vraiment pas bon pour la terre. Un Québécois moyen achète 25 kg de vêtements neufs par an et on envoie presque autant aux rebuts. Les rebuts ça veut dire à la poubelle. Je suis certaine que ce n'est pas juste les Québécois qui achètent 25 kg de vêtements, que tous les gens partout au Canada en achètent probablement autant si ce n'est pas plus. Moi, après avoir lu ça là, le point de vue de l'auteur, je pense que c'est certain que l'auteur, qu'est-ce qu'il veut me faire voir ? Il veut me faire voir qu'il faut mettre les poubelles au régime, il faut réduire la quantité de déchets qu'on doit produire. Je le sais parce qu'il me présente des faits, il y a plein de faits, on me dit 1,5 tonne c'est énorme et gros. L'auteur, il utilise des faits pour me montrer ce qu'il veut me faire croire, plein de faits. Regarde, il y en a ici, des faits là il en a mis ici. Il y a des chiffres, des nombres pour que je fasse 20 fois plus 27 kg. Il veut vraiment me convaincre, l'auteur. Ensuite, quel mot l'auteur utilise-t-il pour parler du sujet ? Ben, le sujet, c'est le recyclage et le composte et réutiliser les objets. Il utilise plein de mots, je pourrais aller les surligner si je voulais. Il me parle de mettre les poubelles au régime. On parle de recycler, de composter. Il a utilisé une expression comme mettre les poubelles au régime pour me faire comprendre que hey, c'est ça qu'il faut faire là, il faut que nos poubelles soient plus petites, alors il veut que moi je fasse l'image dans ma tête, de voir la poubelle plus petite. Ensuite, l'autre question, c'est quoi la véritable intention de l'auteur ? [Silence] Visuel: [Un élève lit le texte du TBI.] Élève: Au Québec, le secteur du transport continue avec 40 % des émissions de GES. Enseignante: Oh, le GES, c'est le gaz à effet de serre. Avant tu veux tout juste lire ce qui est en rouge ? Parce que le geste que tu toi tu étais entré là, c'est se déplacer autrement, et là il y a une définition, tu veux nous la lire ? Élève: Émets moins de gaz à effet de serre, le GES, en optant le vélo, la marche, le train, l'autobus, le métro, l'auto-partage et le covoiturage. Enseignante: Okay. Est-ce que tu sais ce que ça veut dire tous ces mots-là ? Élève: Non. Enseignante: Okay. Lesquels tu ne connais pas ? Élève: Covoiturage. Enseignante: Covoiturage. [Musique] Enseignante: Quel mot est-ce que tout le monde connaît dans le mot "covoiturage" ? Avant que je vous donne la réponse. Élève: Il y a le mot "voiture". Enseignante: Il y a le mot "voiture". C'est quoi le préfixe qu'il y a dans covoiturage, Jacob ? Jacob: Il y a le mot "co" Enseignante: Il y a le préfixe "co". Est-ce que tu connais d'autres mots qui ont le préfixe "co" ? Co, ça veut dire être avec quelqu'un comme ça. Élève: Codirecteur. Enseignante: Un Codirecteur. Élève: Coopération. Enseignante: Comment ? Élève: Coopération. Enseignante: Coopération, c'est vrai, c'est quand on opère ensemble, alors covoiturage, ça veut dire se déplacer en voiture avec d'autres personnes. Visuel: [Un élève lit le texte du TBI.] Élève: Après, le logement est avant l'alimentation. Enseignante: Qu'est-ce que ça veut dire cette dernière phrase-là ? Élève: Hum, ça veut dire … Quel lien peux-tu faire entre ce geste et tes expériences personnelles ? J'utilise parfois le transport en commun. Enseignante: Okay. Élève: Parfois. Enseignante: Maintenant, ça va être à votre tour. Je vais vous distribuer les 10 autres gestes en équipe que c'est moi qui ai déterminé, et vous allez devoir faire exactement la même chose, c'est-à-dire lire et … Élèves: Répondre aux questions. Enseignante: Répondre aux questions. Je vais vous donner les questions sur une feuille. Vous pouvez écrire vos réponses aux questions, mais vous n'êtes pas obligés de les écrire. Est-ce que ça va ? Vous pouvez juste le faire à l'oral. Visuel: [L’enseignante explique sa stratégie d’enseignement.] Enseignante: Vous venez de voir le modelage et l'étape un de la démarche de la littératie critique, c'est-à-dire réfléchir au message de l'auteur. On fait ça pour approfondir la compréhension du texte pour que l'élève devienne un analyste. Moi, pour entraîner mes élèves à ce mode de pensée-là, j'ai choisi l'enseignement explicite. Cela me permet d'étayer la démarche auprès des élèves. J'ai modelé la façon de faire avec un référentiel de questions que j'avais choisi moi-même au préalable qui était inspiré des questions proposées dans le fascicule 6 sur la lecture. La démarche d'enseignement explicite que moi je fais vivre avec mes élèves, ça se déroule sur plusieurs séances sur plusieurs jours, ça ne se fait pas en une fois. Ensuite, après le modelage, on a une pratique guidée et une pratique coopérative qui offre aux élèves plusieurs occasions de pratiquer la démarche de littératie critique. Éventuellement, il va y avoir une évaluation sur ce concept quand les élèves vont avoir eu l'occasion de les mettre en pratique plusieurs fois. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Je vais donner à chaque équipe la feuille des questions, c'est la même feuille que ça sauf que je l'ai fait dans un tableau. Comme j'ai dit, vous pouvez écrire vos réponses, mais ce n'est pas nécessaire. Je vais aussi remettre à chaque équipe un geste, ça c'est celui que moi j'ai fait tantôt. Je l'ai mis en plus grand. Vous pouvez utiliser vos surligneurs si voulez surligner des informations importantes, c'est comme vous voulez. C'est pour ça qu'on les a apportés. Je vais vous donner cinq minutes. Quand vous allez analyser, moi je veux entendre les mots qu'on utilisait. On fait une pratique coopérative, on est deux par deux, il y a quelqu'un qui peut être l'élève, quelqu'un qui est l'enseignant qui dit "pourquoi tu dis ça ?" Est-ce que ça va ? Élèves: oui [Bavardage. Discussions entre les élèves.] Enseignante: Allez-y. Visuel: [Des élèves présentent.] Élève: Bonsoir. Allo, monsieur, c'est l'association Diabète. Est-ce que vous aimeriez donner des vêtements ? Élève: Oui, j'ai une boîte complète que j'allais mettre à la poubelle, mais c'était une bonne chose que tu m'as appelé. [Rires] Élève: Merci. [Silence] Visuel: [L’enseignante explique sa stratégie d’enseignement.] Enseignante: Quand j'ai fait la pratique coopérative avec mes élèves pendant la démarche d'enseignement explicite, j'ai choisi d'utiliser la technique du mini-prof, parce que mes élèves ont l'habitude de travailler comme ça. Ça les responsabilise, ils peuvent avoir chacun leurs rôles. Il y a d'autres façons de faire, ce n'est pas la seule façon de faire l'enseignement explicite, mais celle-là mes élèves la connaissent et ça se prêtait bien à la situation qu'on faisait. Les élèves, quand on a vu de contre-exemples et d'exemples, ça permet à chaque élève de démontrer sa compréhension du texte d'une autre manière. Ils utilisent la réponse aux questions et les éléments d'écriture pour nous montrer qu'ils ont approfondi leur compréhension. C'est aussi une façon de voir que c'est très facile d'intégrer la communication orale dans toutes nos activités de classe. Pendant que mes élèves travaillaient, moi je circulais, puis j'apportais mon aide au niveau des mots de vocabulaire, qui avait de la difficulté à comprendre, je réorientais le questionnement des élèves, des équipes qui avançaient moins. J'observais, je prenais des notes sur les stratégies de lecture utilisées et sur le travail qui était fait. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Je veux juste relire mon texte pour me le remettre en tête là, parce que c'est toujours pratique. Mettre nos poubelles au régime. Je produis moins de déchets en privilégiant les sacs réutilisables et les produits moins emballés, en réutilisant, en recyclant et en compostant. Tantôt quand je me suis posée les questions, je me suis demandée Quel était le point de vue de l'auteur ? Le point de vue de l'auteur c'est simple. On produit trop de déchets et qu'il faut donc en produire moins. Mais je viens de me demander. Est-ce qu'il y a des gens dont le point de vue n'est pas mentionné dans ce texte-là ?" On ne parle pas des gens qui ont dit : Une tonne de plastiques recyclés. Si on recycle le plastique, ça veut dire qu'il peut être réutilisé, mais les gens qui fabriquent le plastique, eux-là si on n'en utilise plus, qu'est-ce qui va arriver ? Moi ma petite décision peut affecter tout pleinement. Puis dans un petit texte comme ça, oui il y a le point de vue de l'auteur qui est écrit, mais il y a plein de points de vue qui ne sont pas écrits. C'est ça que je vais te demander de faire aujourd'hui. Ça va être de trouver d'autres points de vue et de les présenter. Ce qu'on va changer c'est les façons de présenter. Tu sais, il y a plein de façons de présenter des points de vue, nous on a travaillé en classe on a beaucoup parlé de : on se met dans la peau du personnage et on lui parle." Ce que je vais vous proposer ce matin c'est quatre façons différentes de présenter les points de vue. Donc, pour présenter ton point de vue, tu vas pouvoir utiliser l'affiche, la publicité-choc, le tableau comparatif, où tu vas pouvoir faire une entrevue. Élève: Une entrevue c'est comme si par exemple je suis Gloria et je dis : Donc … et je lui pose des questions. C'est quoi ta couleur préférée ? Élève: Le bleu? Élève: Et je lui demande des questions et elle me répond en détails. Enseignante: Exactement. Quelle sorte de phrase il y a dans une entrevue ? Visuel: [L’enseignante écrit des réponses sur une affiche au fur et à mesure que les élèves répondent.] Élève: Une phrase interrogative. Enseignante: Des phrases interrogatives. Alors, dans une entrevue on a des phrases interrogatives. Qui peut me dire c'est quoi une phrase interrogative ? Là on a retrouvé le mot. C'est quoi une phrase interrogative ? Élève: C'est quand tu poses des questions. Enseignante: C'est quand tu poses des questions. Est-ce que quelqu'un peut me dire autre chose à propos d'une phrase interrogative ? Visuel: [L’enseignante explique sa stratégie d’enseignement.] Enseignante: L'activité que j'ai vécue avec mes élèves, c'est une activité qui se vit sur plusieurs jours. C'est une séquence de lecture sur un même thème qui pourrait se faire sur une semaine, sur deux, trois, quatre jours, en exploitant toujours le même texte. J'ai présenté quatre façons différentes de présenter le point de vue. Pour permettre la différenciation, les équipes pouvaient choisir l'activité qu'ils préféraient qu'elle soit écrite ou orale. C'était selon leur préférence. C'est une activité qui est authentique, qui leur permet d'envisager d'autres points de vue. J'ai aussi profité du modelage à l'étape deux de la démarche de littératie critique, qui est de transformer le texte pour intégrer une mini-leçon de grammaire sur la phrase interrogative. Moi j'avais intégré cette révision-là dans ma planif, parce que je savais que j'allais proposer l'entrevue. C'est une façon significative de faire encore une fois un contenu grammatical. Maintenant que les enfants ont compris le point de vue de l'auteur après avoir lu et analysé le texte, il faut qu'ils envisagent d'autres points de vue. À la fin, on voit la pratique guidée de la deuxième étape de la démarche de littératie critique, trouver d'autres points de vue. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe et continue la leçon.] Enseignante: Je vais demander à quelqu'un de venir faire, juste utiliser le deuxième geste pour trouver d'autres points de vue dans le deuxième geste. D'accord ? Visuel: [Une élève lit des phrases d’une affiche qui est collée sur un tableau.] Enseignante: Lis les deux premières phrases. Élève: Se déplacer autrement. J'émets moins de gaz à effet de serre (GES) en optant pour le vélo, la marche, le train, l'autobus, le métro, l'auto partage et le covoiturage. Est-ce que tu te souviens de ça que ça disait dans le texte ? Élève: Non. Enseignante: Ok, quel est le point de vue de l'auteur à propos de ça ? Élève: Peut-être si j'écris ça, ils vont peut-être faire un effort pour aider l'environnement. Enseignante: Parce que le point de vue de l'auteur, l’auteur veut qu'on fasse un effort pour aider l'environnement ? Vous êtes tous d'accord avec ça ? Élève: Oui. Enseignante: Ok. Quels sont les points de vue qui ne sont pas là-dedans ? Élève: Peut-être les personnes qui font les autos ou les … Enseignante: Qu'est-ce qu'ils peuvent penser les personnes qui font les autos ? Élève: Oh non, on va perdre un notre métier. Enseignante: Et ça se peut qu'il y en ait d'autres. Si toi tu analysais ce geste-là peut-être que tu en aurais trouvé d'autres. Si je te demandais de choisir un point de vue que tu vas partager avec les autres, ça serait quoi ? Élève: Ça serait les personnes qui font les autos. Enseignante: Alors, les personnes qui font les autos. Toi, tu vas parler du point de vue des personnes qui font les autos. Et, quelle façon tu vas choisir pour nous présenter les points de vue des gens qui font les autos ? Élève: Peut-être affiche. Enseignante: Alors tu ferais une affiche ? Visuel: [L’élève écrit ses notes sur une affiche.] Enseignante: C'est donc ce que je vais te demander de faire avec ton équipement. Vous allez utiliser les mêmes équipes que tout à l'heure, parce que vous allez utiliser le même point de vue, le même texte parce que vous avez déjà analysé le texte. Vous êtes déjà au courant. Vous savez déjà ce que c'est. Quand vous allez avoir terminé, vous allez les présenter mais vous n'allez pas les présenter à tout le monde. Vous allez les présenter à une autre équipe. Vous allez jouer les équipes deux à deux et vous allez présenter à l'autre équipe ce que vous avez fait. J'aimerais que si vous utilisez du papier, j'aimerais que vous utilisiez soit l'endos de la feuille ou votre cahier du jour. Est-ce que ça va ? Tous les élèves: Oui. Enseignante: Alors on s'installe à un endroit soit sur la table en avant, au pupitre ou au coin de lecture. Visuel: [Deux élèves discutent en dyade.] Élève: D'abord qu'est-ce que tu veux faire comme point de vue ? Élève: Au point de vue je dirais des constructeurs parce que ça parle de la construction. Élève: et, on pourrait peut-être faire Une entrevue. Élève: Oui. Ça serait très bien. Bonne idée. Visuel: [Un autre groupe d’élèves discutent et partagent leurs idées.] Élève: Tu sais quoi? Élève: Ouais? Élève: Je pense qu'on n'a pas assez d'information dans le texte. Élève: Peut-être, ouais. Élève: J'ai une idée. Je peux chercher sur Internet. Élève: Okay. Je vais aller chercher des livres au coin lecture. Visuel : [Une des élèves se déplace et s’assoie devant un ordinateur.] [Bruits de fond, des élèves discutent.] Visuel: [Un des élèves se déplace vers le coin de lecture, trouve un livre et va rejoindre l’élève devant l’ordinateur.] Élève: Équiterre, huh, peut-être celui-là. Regarde. J'ai trouvé mon livre. Élève: Moi j'ai trouvé quelque chose d’intéressant ici. Élève: Je vais regarder dedans pour voir s'il y a des informations. Élève: Moi je vais voir aussi. Élève: Qu'est-ce que tu as trouvé ? Élève: Je n'ai pas trouvé beaucoup de choses, mais j'ai trouvé qu'il y avait des personnes pauvres qui cherchaient des emplois et qui se faisaient exploiter. Élève: Moi, j'ai trouvé qu'il y avait cette petite fille qui portait de belles bottes mauves. Puis après, c'était des enfants qui les ont fait. Élève: Ah. Peut-être qu'on peut parler de point de vue des personnes, ben des enfants qui ont fait les bottes ? Élève: Ok. Élève: Je dirais alors que notre but serait, ce n'est pas vraiment juste. Leur sentiment, ils seraient tristes. Élève: Ouais. Moi, je n'aimerais pas être à la place des enfants qui font les bottes. C'est pas le fun, et je suis content d'être ici au Canada. Élève: Ouais. Élève: On ne se fait pas exploiter. Élève: Moi aussi je ne serais pas trop contente s'ils me traitaient comme ça. Élève: Non. Enseignante: Moi je me suis promenée. Vous avez fait du super travail. J'ai vu ce que vous avez fait. J'ai vu des affiches. J'ai vu des entrevues. J'ai vu des gens se pratiquer. Vous allez être super bons. Alors, ce qu'on va faire maintenant c'est que je vais vous jumeler deux équipes ensemble et que vous allez présenter à l'autre équipe ce que vous allez faire. Visuel: [L’enseignante est assise sur sa chaise et discute avec les élèves qui sont assis sur le tapis.] Enseignante: Ce matin on a lu plein de textes. On a lu 12 textes différents sur des gestes pour aider l'environnement. Qu'est-ce qu'on peut faire maintenant ? Là on a eu des gestes, on a parlé de quoi ? Nos gestes parlaient de quoi ? En levant la main. Nos gestes parlaient de quoi ? Élève: D'aider l'environnement. Enseignante: D'aider l'environnement. Qu'est-ce qu'il disait pour aider l'environnement ? Élève: D'aller chercher des fruits à des fermes. Enseignante: D'aller chercher des fruits dans des fermes au lieu d'aller les acheter à l'épicerie qui viennent d'on ne sait pas où. Élève: C'est mieux de ne pas acheter des sacs en plastique, mais c’est mieux d'utiliser des sacs réutilisables. Enseignante: Des sacs réutilisables. C'est vrai. Qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Élève: Prendre une douche au lieu d'un bain. Enseignante: Prendre une douche au lieu d'un bain. Élève: Fermer les lumières. Enseignante: Fermer les lumières. Élève: On pourrait le dire à la radio. Enseignante: Quelle radio ? La radio scolaire ? On pourrait faire un sondage. Si on faisait un sondage pour savoir qui dans l'école applique ces gestes-là. Lesquels sont faits, lesquels ne sont pas faits. Ben, peut-être que ça nous permettrait de savoir nos slogans seraient faits pour quel geste? Si on faisait des affiches, ce serait pourquoi ? Mais bravo. Puis on va en parler plus tard de qu'est-ce qu'on pourrait faire si on veut faire un sondage. Mais là je te propose une autre activité dans laquelle tu vas devoir agir. Je vais donc proposer de faire un mini-débat. Alors, c'est quoi un mini-débat ? Qu'est-ce qu'on fait quand on fait un mini-débat ? Élève: La première chose que tu dois faire, tu dois décider quelle est ta réponse. Enseignante: Quelle est ta réponse, quelle est ta position. Élève: Et pour faire un débat il y a des étapes. Tout ce qu'on a dit, ça va en étapes. Enseignante: Oui. Élève: En premier, on choisit nos équipes, ensuite on organise nos idées, puis comme les preuves. Ensuite on dit quoi, quand et qui dit quoi. Après tu peux prendre des notes pour comme te rappeler, pour tu n'oublies toutes les idées que tu viens juste de faire. Après tu peux relire tout ce que tu as écrit. Enseignante: Pour être prêt pour ton débat parce que j'ai remis la feuille qu'on a fait ensemble plus tôt cette semaine quand on a parlé du débat qu'il y a toutes les étapes que vous m'avez toutes dit, parce que vous savez exactement ce qu'on va faire. Pour que ça aille bien quand on va faire notre travail, on va avoir des rôles à tenir. Je te répète la question. Doit-on faire une loi pour obliger les gens à respecter les 12 gestes pour prendre soin de l'environnement ? C'est quoi une loi? Est-ce que tu sais c'est quoi une loi ? Visuel: [L’enseignante est debout et les élèves sont assis sur leurs chaises. Les élèves lèvent la main.] Les élèves: Oui. Enseignante: Oui, on sait c'est quoi une loi. Élève: C'est comme une règle. Enseignante: C'est une règle. Qui décide les lois ? Élève: Le ministère. Enseignante: Le ministère, le gouvernement, les gens qui sont responsables. Il y a un ministère qui décide de ça. Les lois doivent être respectées pareil comme les règlements d'une école. Qu'est-ce qui arrive quand on ne respecte pas les règlements d'une école ? Élève: Tu es en trouble. Enseignante: Tu es en trouble. Alors, il va y avoir une conséquence. Puis qu'est-ce qui arrive quand tu ne respectes les lois d'un pays ou d'une province ? Laetitia ? Laetitia: Tu vas ou en court ou en prison. Enseignante: Je vais vous demander de prendre position et de choisir, si vous êtes d'accord ou pas, du fait que ça prendrait une loi pour obliger les gens à respecter les 12 gestes pour prendre soin de l'environnement. Il faut que tu penses à tout ce qui peut arriver. Je te laisse 30 secondes pour réfléchir dans ta tête, penser à tes arguments pour essayer de trouver si tu es pour ou contre. Dans 30 secondes, je te demande de prendre position. Alors, tu réfléchis, tu ne regardes pas tes amis. Je veux savoir ce que toi tu penses, pas ce que tes voisins pensent. On est pour ou on est contre. Visuel: [Certains élèves lèvent leurs pouces pour montrer qu’ils sont pour et d’autres montrent leurs pouces vers le bas pour montrer qu’ils sont contres.] Enseignante: Tu ne regardes pas ce que les gens … Si tu es pour, tu es comme ça. Si tu es contre, tu es comme ça. Visuel: [Les élèves se mettent en équipe de pour et en équipe de contre pour débattre sur le sujet. Élève: Des règles ça va être très difficile à respecter. Oh non, j'ai laissé la lumière allumée pendant que j'étais à l'école. Élève: Pensez à ça. Tu as un bureau, tu sors de la chambre mais tu sais qu'il y aura une conférence dans deux minutes. Tu gardes la lumière allumée. Élève: Oui, c'est ça. Visuel: [Un groupe d’élèves présente devant la classe.] Élève: Moi je pense que ça serait une bonne loi, parce que si c'est une loi, tout le monde doit le respecter l'environnement. Ça va s'améliorer peu à peu. Élève: Aussi ça va devenir une loi, parce que si ce n'est pas, ça va devenir peu à peu une poubelle au milieu de l'océan. Enseignante: Merci beaucoup pour vos points de vue. On peut vous applaudir. [Applaudissements] Enseignante: Nous allons maintenant entendre ce que l'équipe des contre a à dire. Visuel: [Un autre groupe d’élèves présente devant la classe.] Élève: Ça dit dans les 12 gestes, que tu dois aller juste à la ferme pour chercher. Mais si tu as vraiment faim, tu vas mourir de faim, vas-tu vraiment aller pour deux heures aller chez la ferme ? Enseignante: Je vais vous laisser une minute entre vous pour trouver si vous voulez répondre à l'autre équipe. Vous aurez 45 secondes pour répondre à l'autre équipe. Votre minute commence maintenant. Visuel: [Des élèves débattent entres eux.] Élève: Si vous voulez … Élève: C'est vrai on ne devrait pas courir en avant de toutes les voitures … Élève: La loi est grosse. Tu brises la loi, tu perds, tu es fini. Enseignante : 45 secondes ça commence maintenant. Visuel: [Des élèves débattent devant les élèves.] Élève: La loi est grosse. Si tu brises une loi, personne ne voudra jouer avec toi. Enseignante: L'équipe des pour maintenant. Visuel: [Un autre groupe débatte devant les élèves.] Élève: Comme Emma avait dit tantôt. Elle avait dit que si tu meurs de faim tu dois aller jusqu'au fermier mais tu peux juste aller … Tu en avais probablement déjà dans comme ton armoire ou tu pourras en prendre de ton ami. Enseignante: Vous avez fait un très bon travail, je suis très fière de vous. On a entendu des bons arguments. Sors ton carnet de lecture s'il te plaît. Je vais te donner cinq minutes pour ton entrée. Quand je le dirai, on va échanger avec nos partenaires et ensuite on va ravoir nos cahiers. Le thème est : Selon toi, lequel des 12 gestes est le plus important ? Je vous mets de la musique. [Musique] Visuel: [Les élèves écrivent des notes sur leurs cahiers.] Enseignante: Vous échangez, vous réagissez, vous reprenez votre cahier et vous réagissez à la réaction. [Musique] Visuel: [Les élèves écrivent des notes sur leurs cahiers.] Enseignante: Qui voudrait nous lire ce que vous avez eu comme discussion dans votre carnet de lecture ? Élève: J'ai écrit: Je pense que la loi la plus importante entre les 12 c'est de rendre cette poubelle plus petite, car des déchets se ramassent dans des montagnes de déchets et ça pollue l'air. Enseignante: On range les carnets de lecture s'il vous plaît. Rapidement, on range et les carnets de lecture et les crayons et les gommes à effacer. Visuel: [L’enseignante explique sa stratégie d’enseignement.] Enseignante: L'étape trois de la démarche de littératie critique c'est agir, prendre position. Avec le mini-débat, les élèves peuvent approfondir leurs lectures, discuter, prendre position, faire entendre leurs points de vue. Quand j'ai choisi le sujet du débat, je l'ai choisi parce qu'il était en lien avec le texte. C'est une question à laquelle j'ai beaucoup réfléchi. Comme c'était loin d'être notre premier texte sur ce sujet, parce que ça fait partie d'une grande idée qui est une orientation qu'on a à l'école, ils ont pu prendre une décision éclairée pendant le mini-débat à la lumière de tous les textes qu'on avait lus sur ce sujet. J'ai aussi profité de l'occasion du mini-débat pour travailler les marqueurs de relation pour pouvoir argumenter et contre argumenter. Pendant que mes élèves travaillaient, moi je les ai avertis que je circulais puis que j'observais les stratégies d'écoute et de prises de parole qu'ils mettaient en application. Le journal dialogué ça permet aux élèves de se confronter, de comparer leur opinion à celle de leurs pairs. Ils peuvent consolider comme ça et poursuivre les apprentissages qu'ils ont faits sur leur point de vue. C'est une rétroaction autonome, individuelle où chaque élève fait son propre cheminement. À la suite de l'activité, j'ai fait une rétroaction avec mes élèves, j'ai parlé de ce qu'on avait vécu. Ils ont été enchantés, ils avaient plein de choses à dire. Ils ont appris beaucoup de choses. Il y a des trucs qu'ils ont trouvés plus difficiles comme trouver certains arguments lorsqu'on faisait le mini-débat, être capable de s'entendre et de pouvoir gérer des choses ensemble quand ils travaillaient en équipe. Moi ça me permet de voir qu'est-ce que je vais pouvoir voir après avec eux. Mais quand je fais de la littératie critique c'est quelque chose que je fais depuis quand même le début de l'année. J'ai vu des grands changements. Mes élèves ont une super motivation à lire des textes, à en parler, qu'on parle de textes narratifs ou de textes informatifs. Ils veulent savoir des choses. Ils ont une soif d'avoir plus d'informations, de connaître plus, d'aller plus loin, de lire plus loin que le bout de leur nez, de chercher ce qui est pas dit. Quand je lis quelque chose, j'ai toujours une question à poser à mes élèves, et je leur en parle et on a des grandes discussions à propos de ça. On veut aller plus loin, on veut tous ensemble devenir des lecteurs critiques, des lecteurs analystes qui ne font pas que prendre ce qui leur est donné puis qui vont plus loin. Et c'est ça la beauté de la littératie critique, c'est ce qui me permet de vivre tout le monde ensemble, puis de lire un texte, puis d'avoir une grande discussion à propos de quelque chose d'aussi simple qu'une affiche, un site web, un livre, une encyclopédie. C'est une démarche extraordinaire qui permet de cheminer complètement avec les élèves. À la fin de l'activité par exemple ce qui est important c'est que chacun de mes élèves avait une opinion à propos de l'environnement. Chacun de mes élèves voulait partager avec les autres ce qu'ils avaient appris, avec leurs amis, avec leur famille. Ils avaient encore ensuite tout plein de questions auxquelles on n'avait pas répondues, auxquelles on n'avait même pas pensé, puis qui ont permis de baser les activités qu'on faisait après parce que : Moi je veux en savoir plus. J'aimerais lire un autre texte à ce sujet-là. C'est tellement important que ces élèves soient outillés pour qu'ils développent un esprit critique, parce que ces élèves-là c'est le futur de demain. Ils vont sûrement occuper des emplois qui n’existent même pas aujourd'hui. On veut faire d'eux des citoyens responsables et réfléchis.

La littératie critique - Déroulement de la leçon

Les élèves d’aujourd’hui sont la cible d’un flot constant d’idées et d’informations, que ce soit en ligne, par écrit, dans les jeux vidéo ou dans les médias de masse. Ils ont besoin d’habiletés pour déterminer où orienter leur attention et pour savoir interpréter et utiliser adéquatement le contenu des textes.