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Lecteur multimédia

Transcription

Michèle Minor-Corriveau, professeure agrégée - École d'orthophonie de l'Université Laurentienne : C'est important quand on essaie d'encourager des élèves à lire, c'est pas tous les élèves qui aiment lire pour le plaisir, puis surtout quand c'est imposé. Un intérêt ça ne s'impose pas. Donc suivre l'intérêt de l'enfant, lui permettre de lire des périodiques, des revues qui portent sur des autos, je parle plus des petits garçons parce que des fois c'est eux qui sont plus difficiles à motiver, mais la petite qui veut lire un roman, allez-y. Mais la route à prendre ce n'est pas nécessairement que tout le monde lise le même roman. Il faut vraiment aller d'après les intérêts de l'élève et puis lui permettre de lire en fonction de ses habiletés cognitives. Normalement ils vont être capables de choisir quelque chose qui est accessible pour eux. L'exception à cette règle là c'est l'enfant qui, au plan du développement cognitif très typique, a des intérêts semblables à tout le monde de son âge mais qui a des compétences limitées au plan langagier. Donc l'enfant qui a des compétences limitées au plan langagier, particulièrement à l'écrit, s'intéresse aux mêmes choses que ses amis qui sont du même âge mais les livres qu'on lui présente, ou les livres auquel il a accès ont souvent un vocabulaire qui dépasse ses habiletés. Donc il existe des séries de livres pour lesquels les sujets d'intérêt sont semblables à ceux à quoi on s'attendrait pour un enfant de son âge mais qui a un vocabulaire qui est un peu plus réduit, un vocabulaire plus basique si on veut. Ça c'est une des solutions pour venir en aide puis pour essayer d'encourager la lecture chez un enfant qui est en difficulté. C'est sûr que l'enseignante qui connaît les livres à la disposition des élèves va être capable de les orienter dans la bonne direction. Maintenant, si c'est une élève qui est en difficulté il existe des séries de livres qui sont gratuits, donc des livres qu'on peut retrouver qui sont regroupés par niveaux. Donc il y a plein de différentes échelles qui existent mais il y a aussi des corrélations entre les échelles. Il s'agit de les connaitre pour pouvoir donner des recommandations à nos élèves mais souvent ces livres là c'est les livres qui ciblent d'avantage l'apprenant qui est jeune. Donc l'enfant qui est en 6ième année, même s'il est à un niveau de lecture GB+ 10 ne voudra pas lire ces livres là. Puis la conscience phonologique, il n'y accèdera pas. Si on l'a exposé à toutes les étapes de la conscience phonologique, on a fait des rétrogradations, on a fait un étayage, on a vraiment soutenu cet enfant puis encore il n'y accède pas, les chances sont bonnes qu'il y a autre chose qui se passe donc je dois le référer, je dois l'amener à faire des évaluations plus poussées pour voir à quel endroit, au plan du langage, est-ce que je dois me consacrer pour l'aider à franchir cette étape là.

L'intérêt de l'élève dans ses lectures et habiletés cognitives

Les capsules pédagogiques de cette série clarifient quatre composantes :

  • repenser l’apprentissage de la langue française dans notre milieu plurilingue et pluriethnique en Ontario
  • préciser les compétences langagières à l’oral à observer et à enseigner
  • proposer des stratégies d’apprentissage et d’enseignement qui répondent aux profils des élèves dans nos écoles de langue française en Ontario
  • faire le monitorage de l’apprentissage des compétences langagières du point de vue d’une direction d’école coapprenante.