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Lecteur multimédia

Transcription

Lucy West : Qu’en est-il des enquêtes? Des projets? Comment s’intègrent-ils dans le modèle en trois parties? Il existe tellement de manières de créer un climat d’apprentissage palpitant et novateur dans une salle de classe, tant en mathématiques que d’autres matières. Quand on se restreint à une seule méthode, qu’on pense qu’il n’y a qu’une bonne façon de faire, on s’enferme dans une façon de penser et on met de côté toute notre créativité, encore. Alors où est l’innovation? Où pouvons-nous jouer? Où pouvons-nous explorer? Il y a de nombreux modèles qui fonctionnent pour enseigner des leçons. Le dialogue socratique ne convient pas à un cadre de travail en trois parties. D’accord. Est-ce que vous devez avoir un objectif dans votre leçon? Bien sûr. Alors, quelle peut être l’ampleur? Est-ce que vous pourriez avoir beaucoup d’élèves différents qui travaillent sur différentes choses en même temps, qui sont interreliées, et en faire un échange mathématique? Je ne sais pas, mais il y a plusieurs manières sensées d’y arriver. Matthew Oldridge : À partir de là j’ai demandé aux élèves d’élaborer leur propre grande question sur le sujet de leur choix, ainsi que des sous-questions, et de présenter leur travail à leur manière. Nous avons donc fait ressortir des thèmes comme la musique et les mathématiques. Enseignante : C’est très mathématique, n’est-ce pas? Élève #1 : Oui. Einstein jouait du violon. Enseignante : Vraiment? Élève #1 : Oui. Enseignante : Je ne savais pas ça. Et toi, tu joues d’un instrument? Élève #1 : J’en joue cinq. Je joue du piano, de la guitare. Je peux chanter et je joue de la flûte, et techniquement je joue aussi de la flûte à bec, mais je ne sais pas si ça compte vraiment. Enseignante : Alors. La musique et les mathématiques. Tu peux lire les partitions de musique? Élève #1 : Oui. Enseignante : Évidemment. Élève #1 : Très bien. Enseignante : C’est comme lire des mathématiques, non? Élève #1 : Techniquement ce l’est, parce que les noires font le quart d’un temps donc c’est une fraction, et la signature rythmique donne la valeur d’une croche, donc un temps, ce qui nous donne 6/8. Je pense que ça compte aussi comme des mathématiques parce qu’on doit être capables de compter combien il y a de temps dans une mesure, savoir des trucs comme ça. Enseignante : Et il y a quelque chose d’intéressant dans le fait que lorsque la signature rythmique change, il arrive quelque chose à la valeur des notes, n’est-ce pas? Élève #1 : Oui, bien, parfois elles restent pareilles et d’autres fois elles sont comme, plus grandes, comme... si la signature part de 6/8 puis devient 4/4, et toute la mélodie change. Par exemple en 6/8, la durée des notes est inégale, et 4/4 serait comme bien droit et ferme. Enseignante : Et qu’est-ce qui arriverait à une blanche? Élève #1 : Une blanche -- Enseignante : Une signature de 6/8 au lieu de 4/4. Élève #1 : Il n’y a pas vraiment de blanches dans les signatures de 6/8, parce qu’elles ne comptent pas pour trois temps, alors la durée n’est pas vraiment inégale. Sinon, ça sonnerait un peu bizarre, même si j’ai déjà vu ça. Et en 4/4, ça marche parfaitement, parce que le nombre de temps est pair, et elle vaut deux temps. Enseignante : C’était vraiment super de partager cela. Et donc tu as de nombreux talents et tu peux même les exprimer en mathématiques. Matthew Oldridge : On a abordé le sujet de combien de matières grasses une personne devrait consommer en moyenne. Ou encore, qu’est-ce qui arrive à la vitesse de la lumière, c’est la relativité. Nous avons aussi des élèves brillants qui ont prédit qui remporterait le championnat de la NBA en se basant sur des méthodes statistiques. D’autres avec le soccer : qui est le meilleur joueur? Qui devrait faire partie de l’équipe olympique, et qui devrait rester sur le banc, toujours à l’aide de statistiques. Et j’ai voulu mettre l’accent sur le fait qu’ils utilisent d’excellentes méthodes pour explorer les mathématiques, comme les modèles avancés de statistiques pour déterminer qui allait remporter le championnat de NBA selon leur propre modèle statistique. Tout a émergé de ça. Élève #2 : J’ai écrit plusieurs idées sur le Mur des questions. J’ai mis une question sur les sports, parce que j’aime vraiment les sports, alors j’ai demandé ce que ça donnerait si Sidney Crosby et Ovechkin s'affronteront, par exemple, et d’autres statistiques. Pour la majorité d’entre nous c’était un projet qu’on voulait faire, notre propre projet de mathématiques, et oui alors j’ai fait mon projet là-dessus. Ça parlait de statistiques, par exemple le nombre de tirs au but par match Sidney Crosby et le nombre de buts par saison en moyenne. Élève #3 : Ce que j’aime de ma classe de 5e, 4e... je n’aimais pas vraiment les maths, mais M. Oldridge a intégré un sujet que j’aime, les sports, dans sa matière. Ma dernière présentation parlait de baseball, un sport que je pratique, et j’ai aimé ça découvrir qu’il y a aussi des maths dans les sports, comme les statistiques. M. Oldridge nous a tous permis de découvrir cela. Élève #4 : Ce qu’il fait, c’est qu’il prend un sujet qui vous intéresse, et il ajoute les maths, et alors ça nous permet de connecter les maths à tout ce qu’on aime. Élève #5 : On travaille vraiment et on se concentre sur nos projets, et sur plein de sujets différents, pas juste les maths. On peut utiliser des éléments du monde extérieur, des choses qu’on aime, comme le basket-ball, et on peut en apprendre plus sur le basket-ball et y ajouter des maths. Élève #6 : J’ai travaillé sur les vitesses et eux ont travaillé sur des sujets comme l’univers, et on a tous appris quelque chose des présentations de chacun, sur les sujets qu’ils avaient choisis. Élève #7 : Il y avait le Mur des questions ici et on nous a demandé d’écrire quelles questions qu’on se posait, et on a organisé ces questions. J’y ai fait ressortir une équation mathématique. Et alors, bien, elles ne sont pas toutes [inaudible], les chiffres ont changé [inaudible]. Le sujet que j’ai choisi était là-dessus aussi. Alors on en choisissait un et après on faisait nos recherches. C’était un projet qu’on faisait par nous-mêmes pour nous permettre d’explorer les mathématiques. Et même s’il n’y avait pas de format établi, on apprenait quand même beaucoup de choses. Au départ, je faisais mon projet sur l’infini, s’il avait une limite, et bien il n’a pas de limite, ce qui est assez évident. Mais quand je faisais des recherches sur l’infini sur un moteur de recherche, ce qui ressortait, c’était toute une panoplie de limites infinies en calcul différentiel. Alors je suis allée plus loin dans mes recherches, j’ai regardé des vidéos, et tout à coup, mon projet a pris une tournure différente. Je suis passée de l’infini aux limites infinies en calcul différentiel, des graphiques, fonctions et écarts. Ils ne peuvent pas tous se diviser par zéro. Tout ça c’est... c’est comme un trou noir en mathématiques... ce qui en rentre ne ressort jamais. C’est un paradoxe. Matthew Oldridge : Alors cette heure de génie des maths leur a permis de communiquer leur pensée mathématique sur un sujet de leur choix et c’était vraiment inspirant. Le concept existe en entreprise chez Google, ils appellent ça les 20% de temps, où ils pensent que lorsque les employés explorent leurs propres intérêts ça mène à de l’innovation, et c’est le cas. Je pense qu’on peut intégrer un projet de recherche indépendant en classe de maths, mais c’est encore plus que ça. Anna Presta : C’est très différent aussi.

Enquête en mathématiques

Cette vidéo présente des exemples de la salle de classe de la 6e, 7e et 8e année de Matthew Oldridge qui portent sur l’enseignement des mathématiques et qui sont utiles aux autres cycles de la maternelle à la 12e année.