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Lecteur multimédia

Transcription

La conscience phonologique c'est une étape qui nous permet d'accéder au code écrit. Un enfant qui serait peut-être en 6ième année, plus avancé, on ne devrait plus être à l'étape de la conscience phonologique sauf si le français ce n'est pas sa langue maternelle. À ce moment là j'ai quelques facteurs à considérer. Donc, est-ce que la langue maternelle de l'élève qui m'arrive a une typologie semblable au français? Est-ce que c'est un système alphabétique? Est-ce qu'il y a des mots qui se ressemblent? Estce que la structure syllabique se ressemble un petit peu? Si oui, il y a des fortes chances que ce que l'enfant aura appris au plan de la conscience phonologique dans sa langue maternelle, les acquis vont être transférés, vont être généralisés à la langue vers laquelle on veut l'amener quitte à faire des précisions par rapport au sens, au vocabulaire, savoir comment accéder à ça. C'est à ce moment là qu'on va vraiment faire rentrer la conscience morphologique. Donc on va amener l'élève, qui est un petit peu plus âgé mais au plan cognitif, plus avancé que l'élève en maternelle-jardin. On ne lui demandera peut-être pas de taper le nombre de syllabes dans ses mains, il risque de décrocher assez rapidement. Il faut vraiment tenir compte de son profil cognitif. Si ce n’est pas un élève en difficulté, normalement on ne reste pas à cette étape là très longtemps. Assez rapidement ils vont accéder au code écrit. Je donne l'exemple d'un enfant même qui a peut-être le français comme langue maternelle mais à qui, une fois ils ont établi les bases pour bien acquérir le code écrit, puis ils savent lire, ils savent écrire dans la mesure de leurs habiletés, ça prend pas de temps qu'en anglais ils sont capable de transférer ces acquis là. Puis ils vont commencer à lire en anglais sans avoir passé par toutes les étapes de conscience phonologiques en anglais. Donc ce n'est pas à répéter dans les langues si les typologies sont semblables. Si les typologies ne le sont pas, à ce moment là c'est vraiment du cas par cas. J'ai besoin de savoir ce qui est semblable des langues, ce qui est différent pour essayer d'amener l'élève à cheminer. Mais moi, voilà comment je me prends. Les connaissances qu'on obtient dans une langue, ou qu'on va acquérir dans une langue, si on a un profil cognitif qui nous permet d'accéder à ce genre d'exercice, et la majorité des enfants peuvent y arriver, c'est pas nécessaire de tout reprendre et de tout répéter dans toutes les autres langues. Ayant appris l'espagnol à l'âge de l'adolescence je n'ai pas passé par les étapes de la conscience phonologique pour accéder à la lecture. C'est un système alphabétique, on m'a enseigné la conversion grapho-phonétique puis à ce moment là j'ai été capable de la mettre en pratique assez rapidement au niveau de la lecture. Qui dit efficace ne dit pas nécessairement plus compliqué. On a parlé du fait que c'est aussi, sinon plus important, d'édifier des communicateurs confiants que des communicateurs efficaces. Parce que si ils sont confiants ils vont devenir efficaces parce qu'ils vont saisir les occasions de s'exprimer. Mais s'ils ne sont pas confiants ils vont avoir appris à se taire puis ça ne peut pas faire en sorte que on soit rendus à l'étape de l'efficacité.

Conscience phonologique et morphologique pour l’élève plus âgé

Les capsules pédagogiques de cette série clarifient quatre composantes :

  • repenser l’apprentissage de la langue française dans notre milieu plurilingue et pluriethnique en Ontario
  • préciser les compétences langagières à l’oral à observer et à enseigner
  • proposer des stratégies d’apprentissage et d’enseignement qui répondent aux profils des élèves dans nos écoles de langue française en Ontario
  • faire le monitorage de l’apprentissage des compétences langagières du point de vue d’une direction d’école coapprenante.