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Transcription

Visuel: [Les conférenciers sont assis derrière une table, face à leur public.] Visuel: [Titre: appuyer les enseignants de 11e et 12 année dans l’enseignement de l’oral.] Christine Lachapelle: Quand on a commencé à présenter nos continuums aux équipes écoles des écoles secondaires à l'automne, il y a une enseignante de français de 11ième et 12ième année qui dit, "Ah-ah, j'ai beaucoup de travail à faire. Mes élèves ne sont pas rendus là et sont présentement en 11ième et 12ième année."Donc on a vu ses épaules devenir extrêmement lourdes par toute cette pression. Alors ma question à vous c'est, quoi faire? Par où commencer considérant qu'on est dans une première année de mise en œuvre. Qu'est-ce qui serait réaliste pour une enseignante du pallier secondaire de 11ième et 12ième année, compte tenu qu'on vise certains comportements observables à l'oral et à l'écrit? Christian Dumais: Actuellement, si on me posait la question en tant qu'enseignant de 11ième année, qu'est-ce que je peux faire, je dirai que je partirais des besoins de mes élèves. Parce que quand même que je passerais plusieurs heures à enseigner comment réfuter, si je n'entends pas l'élève quand il parle, c'est pas que je suis en train de perdre mon temps; c'est que le canal de communication n'est pas là, donc je ne peux pas comprendre ce qu'il me dit. Donc il faudrait partir des besoins réels, un peu comme disait ma collègue tout à l'heure. Quelles sont les problématiques de mes élèves et partir de ça pour les amener plus loin.Donc aller choisir dans l'ensemble des choses qui sont proposés ici, des éléments. C'est comme ça que je commencerais si j'étais à la fin du secondaire. Phyllis Dalley: Pour moi, il y a un problème de fond avec votre démarche puis je sais pas trop comment l'amener en tant qu'ami critique mais je pense que c'est quand même important de l'amener. Je pense que si on part vraiment des besoins d'apprentissage des élèves et de là où ils sont aujourd'hui, il n'aurait pas fallu séparer l'anglais et le français. Il aurait fallu développer un continuum de compétences bilingues et plurilingues. Parce que ce qu'on sait du comportement langagier bilingue, c'est que la pratique normale du bilingue c'est l'entrelacement des langues. Donc pour plusieurs élèves en 11ième, 12ième année, premièrement je pense que le personnel enseignant a peut-être un travail à faire à déconstruire cette idée qu'il y a une seule norme du français, qu'il y a une seule norme de faire une présentation formelle, qu'il y a une seule variété de français qui est acceptable. Par exemple, quand on écoute du slam, c'est tellement beau, c'est incroyable, mais le français utilisé c'est pas nécessairement le français scolaire. Donc je pense que si en 11ième, 12ième année on peut commencer à avoir des dialogues authentiques avec les étudiants, les élèves, au sujet du français, de la place du français dans leurs vies, la place du français dans le monde et de la place de l'anglais et des autres langues qu'ils ont aussi dans le monde et de commencer à valoriser l'ensemble des ressources langagiers des élèves. Phyllis Dalley: Moi, je dirais même qu'il faut penser d'abord le communicateur confiant, pour après pouvoir penser le communicateur compétent ou efficace.D'accord? Donc je pense 11ième, 12ième année. Moi je dirais à partir de la 7ième, ce que mes recherches ont démontré, c'est vraiment à partir de la 5ième année, 7ième année, c'est de commencer à travailler l'insécurité linguistique parce que si on y travaille pas, on n'aura pas de communicateurs efficaces en français. On aura des élèves qui choisiront de ne pas poursuivre en français. Parce que, c'est ça, en 12ième année, ça on le sait, après la 12ième année, si les élèves ne sont pas confiants et convaincus de vouloir vivre en français, le taux d'utilisation de la langue française diminue. Ça sort de votre continuum, mais je pense que c'est exactement ce qui manque dans le continuum. C’est comment on peut développer des communicateurs confiants. Ça c'est la tâche vraiment numéro un de ton enseignante de 11ième et 12ième. Michèle Minor-Corriveau: Si je pense au fait que les élèves qui sont en développement, vraiment rendus en 7ième année, 8ième année, ils sont déjà quand même assez bien développés à certains plans au niveau de leur niveau de confiance. Moi j'irais jusqu'à dire qu'il faut commencer plus tôt que ça, parce que même en maternelle-jardin, un enfant qui communique très, très bien, mais qui est devenu bilingue par la force des choses et de la société et, non, on ne peut pas lutter contre ça, il faut l'apprécier puis aimer ça, puis le valoriser. Mais l'enfant qui voit un "S" à son bulletin en communication orale parce que quand il s'exprime avec son ami qui vient d'une famille exogame et maman est anglophone, il est capable de faire le pont pour cet ami là, ça ne favorise pas la confiance linguistique. Rendu à l'université, je le vois puis je dois encourager mes élèves à vouloir participer.

Appuyer les enseignants de 11e et de 12e années dans l'enseignement de l'oral

Les capsules pédagogiques de cette série clarifient quatre composantes :

  • repenser l’apprentissage de la langue française dans notre milieu plurilingue et pluriethnique en Ontario
  • préciser les compétences langagières à l’oral à observer et à enseigner
  • proposer des stratégies d’apprentissage et d’enseignement qui répondent aux profils des élèves dans nos écoles de langue française en Ontario
  • faire le monitorage de l’apprentissage des compétences langagières du point de vue d’une direction d’école coapprenante.