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Lecteur multimédia

Transcription

[musique] Narrateur : Madame Christine Brassard, enseignante du cours de théâtre de onzième année à l'école secondaire catholique régionale de Hawkesbury, nous introduit sa leçon. Christine Brassard : La leçon dans laquelle vous allez assister aujourd'hui est une présentation sous forme d'une saynète d'environ une vingtaine de minutes à laquelle les élèves vont préparer une pièce de théâtre sur le sujet de la littératie financière et comment les élèves doivent planifier leurs finances pour la vie après le secondaire. On intègre une histoire dans une saynète pour essayer de cibler les jeunes sur les dépenses, et puis les lacunes que ceci pourrait apporter dans la vie future. [musique] Angela : Bonjour, maman. Mère : Allo. Angela : Qu'est-ce que tu fais? Mère : Je découpe des coupons. Angela : De combien? Mère : Un dollar. Angela : Pourquoi tu fais ça? Mère : Pour du savon. Angela : Okay. Veux-tu de l'aide? Mère : Oui, s'il te plaît. Angela : Maman, je me demandais ça, là. Mère : Oui. Angela : Est-ce que tu penses que je devrais me trouver un travail à temps partiel? Père : Un emploi à temps partiel? Attends une minute que je te montre ça. On parlait justement de ça à la banque aujourd'hui, on parlait de placements. Angela : Des placements, c'est quoi ça? [rire] Père : Des placements, c'est quand tu places de l'argent dans un compte de banque, la banque te donne un certain montant dans ton compte. Angela : Es-tu en train de dire que je vais devoir tout mettre ma paye dans des placements? Père : Je pensais à 90-10. Angela : Non, ça va être 50-50 ou rien. Père : Qu'est-ce que tu en penses, toi? Mère : 70-30? Angela : Okay, j'accepte. Père : Dernière offre. Angela : Y a-t-il des côtés plus positifs et des côtés plus négatifs à se trouver un emploi? Père : Attends une minute, je pense que j'ai ça dans mes tableaux. Angela : Ah! non. Père : Oui. Les côtés positifs, c'est que tu vas avoir une job, tu vas avoir de l'argent, tu vas pouvoir en placer plus. Les côtés négatifs, c'est que tu vas avoir moins de temps pour tes amis, pour ton chum, des affaires de même, mais ce n'est pas grave. Penses-y, puis tu m'en reparleras. Angela : Je vais y penser. [pause] Qu'est-ce que tu fais, Caro? Caro : As-tu cinq piastres? Angela : Oui. Là, il est quelle heure? Caro : Onze heures et quart. Angela : Déjà? Caro : Oui. Je te dis, c'est la première fois pour l'année? Angela : Oui. Caro : Avec le premier semestre, la fête des Franco-Ontariens... Angela : Moi, j'aime le drapeau qu'on a gagné. Caro : Oui, ça nous représente vraiment bien, je trouve. Angela : Oui. Les filles, est-ce que vous avez vu mes cartes de crédit? Je ne les trouve pas. Amie 1 : Non. Angela : Pousse-toi, là. Depuis que je les ai montrées à John un soir, je ne les trouve plus. Amie 1 : Tu les as montrées à tout le monde. Angela : Je les aime mes cartes. Amie 2 : As-tu un 5 ou un 10 ou un des deux? Amie 1 : Oui, tiens. Angela : Bon matin, les filles. Ça va bien? Amies : Oui. Angela : Regardez qu'est-ce que vous avez l'air. Vous auriez dû faire comme moi. Ce matin, j'étais allée dans un spa. Devinez qui a payé ça pour moi? Amies : Tes parents. Angela : Exactement. Amie 1 : Moi, je dois aller travailler. Angela : [rire] Travailler. Amie 1 : Je vais me changer en chemin, je pense. Angela : Je devrais peut-être aller faire mon jogging de la journée. Amie 1 : Non, ta carte de crédit est dans l'eau avec le poisson. Angela : Comment? Pourquoi tu as volé ma carte? Amie 1 : Donc bien ridicule! [rire] [pause] Angela : J'ai pensé à ça, là. Je vais m'en trouver un emploi à temps partiel. Ce n'est pas grave si je ne vois pas toujours mes amis, mais au moins je vais me faire de l'argent. Père : C'est bon ça. Angela : Comment je suis supposée faire ça? Il faut que je fasse un C-- Père : Un CV. Angela : C'est ça. Père : Tu commences par écrire ton nom. Non, pas avec ça. Angela : Comment ça? Je ne peux pas juste le faire sur une feuille? Père : Non, ce n'est pas propre de même. Regarde, avec un ordinateur, ça va bien mieux. Angela : Okay. Qu'est-ce que je suis supposée écrire? Père : Tu écris ton nom, ton adresse, numéro de téléphone, qu'est-ce que tu aimes faire, qu'est-ce qui t'avantagerait pour cet emploi-là. Angela : Okay. Je vais mener ça où je veux, c'est ça? Père : Oui, partout. Angela : Je vais aller continuer ça dans ma chambre. Mère : Michel? Père : Oui. Mère : Je trouve que tu devrais faire plus confiance à Angela, sinon elle va devenir comme Mia. Elle ne t'appellera plus, puis elle n'écoutera plus tes conseils. Père : Je ne suis pas trop sûr de ça moi, mais je vais y penser. Je vais aller travailler. Angela : Une chance que j'ai trouvé mes cartes. Sœur 1 : Oui, félicitations. Angela : Merci. Sœur 1 : Les filles, regardez ce que je vous ai ramené, les factures. MasterCard, American Express, une facture pour toi. Angela : Papa va être heureux de payer ça pour moi. Sœur 1 : Oui, c'est pour toi, American Express. Mia n'est pas là. Ça, c'est Visa. Pour toi, pour moi. Ah bien, ta nouvelle carte de crédit. Angela : J'ai ma nouvelle carte aujourd'hui. Allo. Sœur 1 : Oui, c'est beau. Sœur 2 : Je suis déjà revenue de travailler. Angela : Travailler? Sœur 2 : Ils ne voulaient pas que je rentre aussi fatiguée comme je l'étais. Angela : [rire] En tout cas, ce n'est même pas important ce que tu dis, parce que moi, j'ai ma nouvelle carte. Je m'en vais au magasin. Elle est où ma sacoche? Sœur 2 : Une autre carte encore? Angela : Oui, là, j'en ai six. [rire] Bye. Sœur 1 : J'ai une autre mauvaise nouvelle. Sœur 2 : Encore? Sœur 1 : Oui. Angela : Voyons, pourquoi ça ne fonctionne pas? Sœur 2 : Tu t'es peut-être trompé avec un chiffre. Angela : Ça fait comme quatre fois que je le fais, on dirait que la carte est bloquée. Okay, j'appelle papa, là. Sœur 1 : C'est moi ou bien ça vient de plus en plus vite les factures? Sœur 2 : Oui, puis elles augmentent de plus en plus. Sœur 1 : Je n'en reviens pas là. Angela : Quoi? Maman. Mère : Oui. Angela : Je me posais ça là comme question. Papa a-t-il toujours été dépensier et gratte-cennes de même? Mère : Non, avant il se payait des traites. Angela : Il se payait des traites comme il s'achetait tout ce qu'il voulait? Mère : Il s'achetait des choses qu'il aime. Angela : Oui? Je le crois pas. En parlant de s'acheter des choses qu'on aime, regarde le beau gilet. Juste vingt dollars, est-ce qu'on peut aller l'acheter, s'il te plaît? Mère : Il faut pas que tu dépenses tout ton argent. Angela : D'abord, je vais aller me chercher une carte de crédit. J'ai 16 ans, j'ai le droit. Mère : Non. Là, tu vas aller chercher une carte de crédit, tu vas la maximiser, tu ne seras pas capable de la payer, tu n'auras pas un bon nom à la banque, tu ne pourras pas emprunter pour tes études. Non, pas de carte de crédit. Angela : Okay, tu as raison. Est-ce que tu penses que je pourrais l'acheter avec l'argent que ma tante Monique m'a donné pour ma fête, s'il te plaît? Mère : Okay, c'est bon, on y va. [pause] Salut. Père : Salut. Tu as l'air nerveuse, tu caches quelque chose? Mère : Non, on s'en allait mener de l'argent à la banque. Angela : C'est ça. Père : La banque est fermée, je reviens de là. Angela : Okay. D'abord, on s'en allait magasiner. Tu es content? Père : Non, je ne suis pas content. Assieds-toi. Je pense qu'il va falloir que je t'explique quelque chose. Angela : Quoi encore? Père : Ce livre-là, il va t'aider. J'ai eu ça l'autre fois, ça va être parfait pour toi. Angela : Budget pour les nuls. Ris-tu de moi? Père : Non, il faut bien que tu commences quelque part. Angela : Premièrement, c'est quoi un budget? Père : Un budget, c'est un montant d'argent que tu places dans quelque chose que tu aimes. Par exemple, les souliers ou le linge, mais pas trop. Angela : Okay, je vais lire ça. [silence] Okay, les filles, je ne sais vraiment pas qu'est-ce qu'on va faire là. Amie 1 : Okay. Assieds-toi là, puis explique-nous qu'est-ce qui se passe. Angela : Okay. Amie 2 : T'as mal à la tête déjà. Angela : Mon père, il ne veut plus payer le loyer. Amies : Quoi? Angela : Il a dit que j'étais trop gâtée, qu'il fallait que j'apprenne à vivre par moi-même. Moi, trop gâtée? [rire] Franchement. Amie 1 : Là, comment on va faire pour payer nos bills? Angela : Vous n'avez pas d'argent de surplus, vous? Amie 1 : Non, ils vont toutes dans les factures ou sinon dans les partys. Amie 2 : Qu'est-ce que tu penses? Je ne suis même pas capable de payer toutes mes études. Puis, là, tu penses que je vais être capable de payer un loyer? Non. Angela : Il va falloir qu'on trouve quelque chose, ça ne va pas se payer tout seul. Amie 3 : Les filles, attendez de voir ce que j'ai acheté. J'ai acheté comme tout mon cadeau de Noël, puis plein de nourriture pour les petits chats, ils font pitié [rire]. Amies : Tu devrais peut-être les rapporter. Angela : Quoi? Pourquoi? Amie 1 : Pourquoi tu ne peux plus payer le loyer? Angela : Comment ça? Amie 1 : Il va falloir qu'on trouve de l'argent. Amie 2 : J'ai peut-être une solution, mais je n'aimerais pas ça. [pause] Angela : Papa, j'ai lu ton livre là, mais ça ne me dit pas pourquoi je n'ai pas le droit d'aller m'acheter un gilet à vingt dollars. Père : Parce que tu n'as pas besoin de ce gilet-là. Angela : Oui, j'en ai besoin, mon amie va faire un party la semaine prochaine. Si je n'ai pas un nouveau gilet, qu'est-ce que je vais avoir l'air? Père : Tu en as plein des beaux dans ton garde-robe, tu n'en as pas de besoin. Angela : Quand est-ce qu'on mange? Mère : Je vais y aller. [silence] [sonnerie de téléphone] Mère : Réponds. Angela : J'y vais. Père : Répondez. Angela : Oui, allo. Mia : Allo, c'est Mia. Angela : My God, Mia. J'ai tellement de choses à te dire. Imagine-toi, papa ne veut pas me laisser acheter un nouveu gilet à vingt dollars. Okay, ça n'a même pas d'allure. Mia? Mia : Oui, je t'ai juste mis sur speaker. Angela : Qu'est-ce que tu veux? Mia : J'aimerais ça parler à papa. Angela : Pourquoi tu veux parler à papa? Ça fait deux ans que tu ne lui parles plus. Mia : Parce que je veux parler à papa. [rire] Angela : Okay. Papa, c'est Mia. Père : Qu'est-ce qu'elle veut encore? Angela : Je ne sais pas. Père : Oui, qu'est-ce qu'il y a Mia? Mia : Allo, papa. Père : Allo. Mia : Oui, on a des petits problèmes. Père : Quel genre de problèmes? Mia : On n'est pas capable de payer notre loyer ce mois-ci. Père : Tu veux que je te prête de l'argent? Mia : Oui, c'est un petit peu ça. [rire] Père : Je ne t'en prêterai pas, mais je vais te donner des conseils, par exemple. Premier conseil, tu devrais faire un budget. Tu sais comme je te l'avais dit il y a deux ans? Mia : Oui. Père : Puis, deuxième conseil, tout le monde devrait travailler dans l'appartement. Mia : [rire] Travailler? Père : Finalement, tu devrais couper sur les dépenses inutiles, tu sais, les danses, les partys, là? Mia : Oui. Père : Essaie de faire ça. Tu me rappelleras pour voir si ça marche. Mia : Okay, merci. Père : De rien. Encore un manque d'argent. Tu vois qu'est-ce qui arrive, Angela, quand on est mal organisé comme ta sœur? Angela : J'ai une idée, mais-- Tu n'es pas fatigué papa? Tu ne vas pas travailler? Père : Il est quelle heure? Angela : Pas fatigué? Père : L'heure d'aller travailler. Angela : Okay. Maman, j'ai vraiment une bonne idée. Au lieu de m'acheter un gilet, là, je vais faire un effort, puis je vais envoyer l'argent à Mia, puis à ses amies. Est-ce que tu peux m'aider, puis à fournir un petit peu comme la moitié, trois quarts ou complet? Mère : J'ai fait ma bonne action de la journée. Angela : C'est bon. Je les aide juste pour ce mois-ci. Il va falloir qu'ils se débrouillent. M'en vais à la poste. Mia : Ça a bien l'air qu'il ne nous passera pas d'argent. Amie : Bien là... [silence] Mia : Okay, là, j'ai compris, je vais aller me chercher une job. Ça y est. Amie 1 : Bonne idée. Amie 2 : Tu n'as pas une job encore? Mia : Non. Amie 2 : Moi, je vais nettoyer un petit peu là, si on veut marcher un moment donné. [rire] Mia : [rire] Oui. Peut-être que je devrais arrêter de vous emprunter de l'argent, puis commencer à payer mes études. Amie 1 : Tu as encore mon argent? Mia : Oui. Là, j'ai essayé de payer mes études avec, mais ça ne marche pas. Moi, il n'y a absolument rien que je peux faire. Amie 1 : Oui, il y a quelque chose. Mia : Quoi? Amie 2 : On va couper tes cartes. Mia : [rire] Tu me niaises. Tu vas pas couper mes cartes? Amie 2 : Oui, tu vas les couper. Mia : Là, je ne peux pas. Pas celle-là, ni celle-là, non, je ne peux pas. Amie 2 : On va y aller une à la fois, une par jour, une pour aujourd'hui. Choisis-la. Mia : Pige. Je ne suis pas capable de choisir. Non, pas celle-là, je l'aime bien trop. Non, regarde, elle a des étoiles, c'est super mignon. Okay, pige encore. Amie 1 : Celle-là. Tu n'as pas le choix, là, fais juste la couper. Mia : Je ne peux pas, je n'ai pas de ciseaux. [rire]. Amie 1 : J'en ai juste ici. Mia : Okay. Amie 1 : Vas-y. Mia : Okay. Ma pauvre carte. Amie 1 : Ce n'est pas grave. Viens, on va aller rapporter tes choses au magasin. Mia : Okay. Les autres cartes, là? Amie 1 : On ne les coupe pas. Demain. Amie 2 : Non, pas demain. [silence] Amie 1 : Oui. Amie 2 : Party!. [rires] Mia : L'année est enfin finie. Amie 1 : Oui. Amie 2 : Oui. [rires] Mia : Mon Dieu. Ça cogne à la porte, je ne vais pas me lever. Amie 1 : Je vais y aller. Amie 2 : Il reste du jus? Mia : Tiens, prends-le. [rire] Qu'est-ce que tu as? Amie 1 : Ça va mal. Mia : Comment ça? Amie 1 : Parce que c'est le propriétaire à la porte, là. Amie 2 : Qu'est-ce qu'il voulait? Amie 1 : On a 24 heures pour sortir de l'appartement. Mia : Pourquoi? Amie 2 : Pourquoi? Amie 1 : Il nous a dit qu'on avait un avertissement, puis que ça fait déjà assez longtemps qu'on ne paie pas nos loyers. Il faut qu'on sorte, on a 24 heures. Amie 2 : Qui n'a pas payé ces bills? Mia : Oui, mais moi, ce n'est pas de ma faute, mes cartes de crédit, là, ça coûtent super cher. Je ne suis même pas capable de payer le dépôt minimum. Je n’aurais jamais dû en avoir tant que ça. Ce n'est pas de ma faute que j'ai toutes mes études à payer. Amie 2 : Non. Mia : Okay, j'aurais dû aller me trouver une job pour vrai. Amie 2 : Tu n'avais pas de job? Mia : Non, travailler comme-- Amie 2 : Qu'est-ce que tu as fait de tout ton temps? Mia : Tout, sauf-- Amie 2 : Travailler? Amie 1 : Moi, je n'aurais peut-être pas dû utiliser l'argent du pot pour faire des partys. Mia : Tu as pris l'argent du pot? Amie 1 : Ça coûte cher. Mia : Okay, les filles, il faut commencer à ramasser, là. On a 24 heures. Vite. Les filles? Amie 2 : Quoi? Mia : Qu'est-ce qu'on fait avec le poisson? Amie 2 : Pourquoi emporter le poisson? Laisse-le là. Il a pris tes cartes de crédit la dernière fois, on n'en a pas besoin. Amie 1 : Bye, je t'aime. Okay, où est-ce qu'on s'en va? Mia : Suivez-moi. [silence] Père : Dure journée au travail. Assurance-vie. Angela : C'est quoi ça, papa, des assurances-vie? Père : L'assurance-vie, c'est quand-- Disons, moi, je meurs, mon argent va à toi, puis à ta mère. Angela : Pour vrai? Père : Si c'est toi qui meurs, ton argent va à moi, puis à ta mère. Angela : Ah! c'est plate ça. C'est quoi l'autre lettre? Père : Une lettre de Mia. Angela : Donne-moi ça tout de suite. Père : Cinq mois en retard. Angela : Je vais vous la lire, okay? Ça dit : « Bonjour, la famille. Premièrement, je veux remercier Angela pour m'avoir donné assez d'argent pour payer notre loyer pour un mois. » Merci. Père : Attends une minute, tu as fait quoi? Angela : Rien, je continue. « C'est grandement apprécié. Ici, ça va mieux, on a commencé à être plus organisées côté argent. On s'est fait un budget, puis un petit pot pour mettre les économies. Par contre, Savana s'est pris une nouvelle carte de crédit. » C'est qui elle? Père : Ça doit être une des filles dans l'appartement. Angela : « Je ne suis pas certaine que Mélodie a un emploi. Ce n'est pas grave, on va se débrouiller. Mia, XOXO. » Père : On dirait qu'elles ont suivi mes conseils pour une fois. Mère : Ça cogne. Angela : Je vais y aller. Mia, ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue. Mia : Allo, papa. Père : Qu'est-ce que tu fais là? Mia : Mon Dieu, ce n’est pas vrai, c'est beau ici. Qui a fait la décoration? Mère : C'est moi. Mia : Félicitations. Mère : Merci. Mia : Oui. On a eu des petits problèmes. Père : Quel genre de problèmes encore? Mia : On s'est fait jeter de notre appartement. Père : Quoi? Angela : Oui, ils vont vivre ici. Père : Non. Angela : Super, on va aller faire la chambre. Mère : Plus de monde pour déjeuner. Père : Non. Comment ça vous vous êtes fait jeter de votre appartement? Mia : On a fait un pot d'économie comme tu nous as dit, mais on se l'est fait voler. Amies : De quoi tu parles? Amie 1 : C'est toi qui as pris l'argent du pot d'économie. Père : Quoi? Qu'est-ce que tu as fait? Mia : On s'est fait jeter dehors. Ça fait qu'on s'en vient vivre ici quelques mois. Père : Non. Il va falloir que je vous réexplique quelque chose je pense. Mia : Non. Amies : Non. Père : Avec mes tableaux. [musique] Christine : Quand je leur ai parlé de la littératie financière, pour eux, on est insécure face au sujet. Ils ne savaient pas ce que ça voulait dire, donc on a pris le temps de s'asseoir, et puis on a regardé les points que ça touchait. Puis, lorsqu'on a parlé de cartes de crédit, les dettes, d'emprunter de l'argent, investir, économiser, les élèves ont réalisé que nous autres aussi on fait ça de notre côté, dans notre vie personnelle. Ce qui m'a surpris face aux réactions des élèves était que, finalement, ce n'était pas si sorcier que ça comme sujet. Angela : Pour écrire la pièce sur la littératie financière, on a eu du temps de recherches à la bibliothèque. On a pu demander à nos parents puisqu'eux aussi, comme madame, sont passés par là. Ils ont pu nous aider à démystifier ce que c'est. Je pense que le fait qu'on a parlé aussi d'avoir une carte de crédit, ça peut nous aider, parce qu'il y a bien des jeunes qui aimeraient en avoir une vu qu'on a 16 ans, mais ils ne connaissent pas les conséquences qui vont avec. Mia : On a aussi parlé des placements. Ça, je trouve que c'était un bon sujet, parce qu'il y avait plusieurs personnes qui ne sont pas au courant qu'on peut leur donner comme un certain pourcentage s'ils placent de l'argent avec la banque. Ça nous a fait réaliser plusieurs choses qu'on pourrait faire pour avoir plus d'argent pour plus tard, pour notre futur. Depuis qu'on a fait la pièce de théâtre, on dirait que c'est plus facile de parler avec mes parents à propos de la littérature financière parce que, avant, c'était un sujet qui me passait par-dessus la tête, ça ne m'intéressait pas, mais maintenant, on dirait que je comprends mieux, puis je peux faire partie de leur conversation. Là je vois pourquoi quand je demande à mes parents de l'argent, justement, ils ne veulent pas tout le temps m'en prêter, puis pourquoi quand ils me disent que, eux aussi, ils ont fait des budgets et que c’est important que moi aussi j'en fasse un. Je vois à quoi ça a mené, puis comment ça peut m'aider dans ma vie plus tard. Intervenant : On vit dans un monde de consommation où les jeunes sont sollicités de toutes parts et c'est clair que le passé nous indique, non seulement au Canada, mais dans certains pays, que les jeunes manquent de connaissances et de compétences au niveau de la littérature financière. On parle de jugement, on parle d'autonomie, on parle aussi de compétences qui vont permettre aux jeunes de prendre des décisions qui ont non seulement un impact sur leur vie personnelle, mais également un impact sur l'économie nationale et mondiale. Christine : Ils n'ont jamais vécu cette expérience-là, donc ça a été une super belle expérience pour les élèves et pour moi-même également. [musique]

L'art dramatique et la planification financière

Dans cette vidéo, les élèves de la classe ont fait des recherches sur les concepts de la littératie financière et ont écrit une saynète dont l’histoire tourne autour des endettements, des priorités et de la planification financière personnelle. Ils présentent leur saynète devant la caméra et les élèves d’une autre classe.
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Année de publication :  2016