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Lecteur multimédia

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[musique] Visuel : [titre : « Littératie financière : cinquième et sixième année - Fous de bananes »; mots-clés : « commerce équitable, transactions, consommation responsable »] Visuel : [première étape : « Introduction »; mots-clés : « compte de banque, consommer, mûrisserie, dépenser »] Visuel : [Roulement de scènes d'élèves du groupe de Jean-Philippe qui travaillent en classe, en alternance avec des plans rapprochés individuels des intervenants lorsqu'ils prennent la parole.] Narratrice : Nous voici dans la classe de cinquième et sixième année de Jean-Philippe Avon, de Toronto. Ces jeunes ont déjà certaines expériences reliées à l'argent et à l'achat de biens de consommation. Élève : Mon père reste un peu plus loin, comme il est dans l'épicerie, et moi je vais chercher dans une section et mon père prend l'autre section, comme ça, ça va un peu plus vite. Julie Lavoie (mère) : Mon garçon est assez à l'aise. Je pense qu'il a une tendance à consommer beaucoup et puis je pense que ça serait bien de commencer à aborder le sujet même un peu plus jeune. Essayer de leur expliquer qu'est-ce que ça coûte quand on est adulte et puis pourquoi il faut faire un budget, par exemple, des choses comme ça. Élève : Ma mère, elle sait que je suis responsable, alors j'ai mon compte de banque, mais j'ai aussi de l'argent à la maison. J'ai le droit d'utiliser mon argent, mais je l'évite souvent parce que je me suis toujours dit de dépenser mon argent de façon intelligente et ça me fait peur que parfois je pourrais pas le faire. Narratrice : L'activité intitulée « Fous de bananes » qu'a créée Jean-Philippe a justement comme but de conscientiser les élèves dans leur rôle de consommateurs et consommatrices. Jean-Philippe Avon (enseignant, cinquième et sixième année) : Il s'agissait pour les élèves de se rendre compte que les biens qu'ils consommaient, les biens qu'ils achetaient étaient fabriqués pas seulement dans des pays annexes, voisins comme les États-Unis ou l'Europe, où le droit du travail existe, mais aussi dans des pays où le droit du travail n'existe pas, où le travail des enfants est malheureusement répandu. Visuel : [encadré : « Attentes du programme-cadre : Études sociales 2004 - le Canada et le monde »] Narratrice : Voyons comment Jean-Philippe prépare ses élèves à entamer la troisième partie de son activité "Fous de bananes". Visuel : [titre de la section : « Prochaines étapes... »; le curseur passe de la première étape « Introduction » à la deuxième étape « Méninges en action »] Visuel : [étape : « Méninges en action »; mots-clés : « producteur, multinationale, importation, exportation »] [musique] Narratrice : Jean-Philippe Avon introduit la troisième partie de l'activité entamée quelques jours plus tôt portant sur les échanges commerciaux. Visuel : [groupe-classe de Jean-Philippe] Jean-Philippe : Qu'est-ce qu'on est en train de faire en ce moment en études sociales, nous, les sixième année? Les importations et les exportations, c'est vrai. On a aussi, à travers les petites activités qu'on a faites, vous vous en rappelez, avec les étiquettes sur la carte, on s'est rendu compte qu'il y a aussi beaucoup de produits qui venaient de pays qui étaient en Asie ou en Amérique latine, et on s'est rendu compte aussi que ces produits-là, parfois, ils étaient faits dans des conditions qui n'étaient pas toujours très bonnes. On avait parlé aussi du travail des-- Élève : D'enfants? Jean-Philippe : Des enfants, par exemple. J'aimerais bien qu'on essaie de voir ensemble, de découvrir ensemble le trajet de la banane depuis le monsieur qui est en train de cultiver la banane jusqu'à ta maman et ton papa qui se baladent dans le supermarché et qui achètent la banane dans le supermarché. D'où ça vient, en général, les bananes? Élève : Le Honduras. Jean-Philippe : Le Honduras, absolument. Jacob? Jacob : Le Costa Rica. Jean-Philippe : Le Costa Rica. Anne? Anne : Le Brésil. Jean-Philippe : Le Brésil. Il y a aussi d'autres pays. Il y a des bananes qui sont aussi faites en Afrique. Élève : En Colombie. Jean-Philippe : En Colombie, c'est vrai, mais ça, c'est en Amérique latine. Il y a des bananes qui sont aussi produites en Afrique, des pays francophones comme-- Élève : Le Burundi. Jean-Philippe : Le Burundi, oui, pas mal. Élève : Côte d'Ivoire. Jean-Philippe : La Côte d'Ivoire, absolument. Est-ce que vous avez fait dans vos recherches, les sixième année, vous avez trouvé d'autres manières de faire des bananes? Est-ce qu'il y a des systèmes qui existent différents? Parce qu'il y a Anne, par exemple, qui me parlait des 10 étapes de la banane. Anne : Chaque tige est transportée dans un bassin de produits chimiques dilués pour enlever tous les insectes des bananes. Dix : les bananes sont chargées dans les contenants réfrigérés et qui sont placés dans les camions et emmenés vers le port. Elles doivent passer par les douanes avant d'être chargées dans les camions pour être transportées, et elles sont toujours vertes. Jean-Philippe : Les bananes, donc, c'est un produit qui ne pousse pas au Canada. On est obligé de faire quoi alors? De l'importer. Okay, on se rappelle ce mot-là, les amis, les importations. Narratrice : Les élèves sont enfin prêts. Nous verrons dans le prochain clip comment ils entrent en action. Visuel : [titre de la section : « Prochaines étapes... »; le curseur passe de la deuxième étape « Méninges en action » à la troisième étape « À l'oeuvre »] Visuel : [étape : « À l'oeuvre »; mots-clés : « consommation responsable, coopérative, centrale d'achat, bananes biologiques »] [musique] Narratrice : Jean-Philippe a bien préparé ses élèves et il entame à présent le segment principal de l'activité, qui inclut une révision de la terminologie utilisée. Visuel : [groupe-classe de Jean-Philippe] Jean-Philippe : Ce que je vous propose, et je vais avoir besoin d'acteurs ici, c'est qu'on va explorer ensemble, un peu comme tu nous as dit, Anne, le trajet traditionnel de la banane jusqu'au moment où il arrive dans le supermarché, où votre papa et votre maman achètent la banane. Je vais besoin d'avoir un ami qui est un consommateur. C'est quoi à votre avis, le consommateur? Visuel : [encadré : « Attentes du programme-cadre : Études sociales 2004 - le Canada et le monde »] Élève : C'est les personnes qui achètent les biens qui sont importés. Jean-Philippe : C'est vous, c'est votre papa, c'est votre maman. Est-ce que je peux avoir un consommateur? Ève, tu seras ma consommatrice. Ève, elle est tout en bout de notre petite chaîne qu'on va construire, et c'est normal parce que c'est la dernière qui achète la banane, c'est elle qui va la consommer. Narratrice : Jean-Philippe recrée ainsi à l'avant de la classe le trajet traditionnel de la banane, du producteur au consommateur. Visuel : [Des élèves côte à côte à l'avant de la classe tiennent chacun un carton avec le nom d'une étape du trajet de la banane : « Consommateur, Commerçant, Transporteur, Mûrisserie, Multinationale, Intermédiaire, Producteur, Vendeur de pesticides »] Jean-Philippe : Ces bananes-là, elles n'ont rien de spécial, c'est des bananes qui ont été faites avec effectivement des produits chimiques par notre cher producteur Malcolm. Narratrice : Pour illustrer l'échange des biens et de l'argent, Jean-Philippe donne 10 $ à la consommatrice, qu'elle utilise pour acheter les bananes. Jean-Philippe : Maintenant, Pella, t'as 10 $ avec toi. Est-ce que Pella elle va les garder ces 10 $ à votre avis? Pourquoi elle ne va pas les garder, Pella? Élève : Elle doit payer-- Jean-Philippe : Ève, elle va juste garder 2 $. Philippe, il ne va pas prendre 2 $, il va prendre juste 1 $ pour son transport. Anne, elle va prendre juste 1 $ pour la mûrisserie. Oui, je suis désolé, Anne. Par contre, Curtis, combien tu as avec toi maintenant? Curtis : 6 $. Jean-Philippe : T'as 6 $, c'est quand même pas mal. Avec ces 6 $, tu vas garder les 4 $ avec toi, 4 $ dollars il va garder et tu vas donner 2 $ à l'intermédiaire. L'intermédiaire, il va garder 1 $ pour lui et il va donner 1 $ à notre ami qui est le producteur. Combien il a maintenant notre ami Malcolm? Il a juste 1 $. Est-ce que c'est 1 $ qu'il récupère Malcolm ou pas? Élèves : Non. Jean-Philippe : Pourquoi? Élève : Parce qu'il doit en donner à [inintelligible 00:06:42] Jean-Philippe : Malcolm, il doit donner de l'argent à notre amie qui lui vend des pesticides et il doit lui donner la moitié de son argent. Il va lui donner 50 cents. Qu'est-ce que tu as fait toi, Maya, finalement? Maya : J'ai cherché des bananes pour le meilleur prix. Jean-Philippe : Tu es allée chercher des bananes pour le meilleur prix. Il a pas retiré beaucoup d'argent. Il a retiré combien? 50 cents seulement. Mais en plus de ça, il doit utiliser des produits chimiques qui ne sont pas très bons pour la santé. Il doit faire travailler sa famille. Élève : Si c'est un travail familial et tout ça, si Malcolm a des enfants et il fait travailler ses enfants, est-ce que c'est comme du child labour ou est-ce que comme c'est ses enfants alors ça ne compte pas? Jean-Philippe : Quand c'est ses enfants, oui, c'est vrai que c'est du travail pour les enfants. Les enfants ne devraient pas de toute façon travailler, ils devraient être à l'école. Mais souvent, dans des pays comme je vous ai expliqué, les pays qui sont en voie de développement, souvent l'école n'est pas gratuite, l'école n'est pas obligatoire, et souvent les gens n'ont pas assez d'argent pour garder leurs enfants à l'école et ils ont besoin de l'aide dans les champs. À la fin, ce qu'on se rend compte, c'est que notre ami le producteur, celui qui cultive la banane, il n'a pas beaucoup d'argent du tout. En plus de ça, il travaille avec plein de pesticides. Il y a des gens qui ont imaginé qu'on pouvait changer ce système-là, qu'on pouvait trouver un autre système. On va éviter d'utiliser des pesticides, mais plutôt des engrais naturels et donc faire des bananes qui sont des bananes biologiques. Mais en plus de ça, on a imaginé un système où notre pauvre Malcolm là, le pauvre producteur, il peut avoir plus d'argent et ce système-là, ça s'appelle le commerce équitable. Narratrice : Après une explication des bananes biologiques, du système équitable et des intervenants impliqués, une nouvelle chaîne est créée à l'avant de la classe, et le tout aide les élèves à visualiser le processus de la production à la consommation, tout en comprenant le rôle d'une coopérative et d'une centrale d'achat, et pourquoi le producteur reçoit à présent plus d'argent pour ses bananes. Visuel : [Des élèves côte à côte à l'avant de la classe tiennent chacun un carton avec le nom d'une étape du nouveau trajet de la banane : « Consommateur, Commerçant, Centrale d'achat, Coopérative, Producteur »] Jean-Philippe : Est-ce que c'est la même chose que la multinationale, la coopérative? Anne : C'est plus local. Jean-Philippe : La coopérative, elle travaille dans le pays, mais ça crée des emplois. Mais la coopérative, elle n'est pas là pour faire baisser le prix. La coopérative, elle s'assure au contraire que le prix de la banane il va toujours être le même pour Hervé qui produit sa banane. Élève : C'est très interactif avec tout le monde et il y avait beaucoup de questions. Comme tout le monde avait quelque chose à faire. Jean-Philippe : Quand vous allez au supermarché, souvent ce qui se passe, et c'est souvent ce qu'on dit du commerce équitable, ça coûte toujours un peu plus cher. Ça ne coûte pas 10 $, ça coûte 12 $. Elle vient d'où cette banane-là, Pauline? Pauline : De Colombie. Jean-Philippe : Colombie. Celles-là elles sont produites en Colombie et on peut s'assurer que le label marqué en anglais c'est-- ? Pauline: Organic. Jean-Philippe : Organic, c'est-à-dire, en français, biologique. Narratrice : Les intervenants à l'avant effectuent les transactions monétaires nécessaires pour l'échange des bananes et les élèves réalisent, à leur grande surprise, que la coopérative ne conserve que 2 $, ce qui est en laisse beaucoup plus au producteur. Jean-Philippe : Ce n'est pas très grave les chiffres. Je vous ai dit au début de l'activité que ce n'est pas vrai ces chiffres-là. La différence est vraie. Yves a donné combien à notre ami Hervé? Élève : Trois. Jean-Philippe : Il a gagné 3 $, ça veut dire qu'il a gagné trois fois plus d'argent que notre ami Malcolm. En plus de ça, Malcolm, il devait donner la moitié de son argent aux pesticides. Il a gagné six fois plus d'argent que Malcolm. Narratrice : L'activité « Fous de bananes » prépare en effet les élèves à devenir des consommateurs avertis de même que des citoyens renseignés et compatissants. Élève : Nous aussi on achète des choses comme des jouets et des jeux vidéo. Alors je trouve que c'est une bonne leçon parce que nous aussi on a de l'argent et on veut savoir comment le dépenser. Je vais certainement penser plus aux conséquences. Jean-Philippe Avon (enseignant, cinquième et sixième année) : Oui, ils peuvent effectivement faire la relation entre la leçon et ce qu'ils vivent à la maison. Le but de la leçon c'est d'en faire des consommateurs avertis avec une éthique, une morale, et qu'ils puissent choisir ou provoquer le choix chez leurs parents dans ce qu'ils consomment. Élève : J'ai appris que les gens deviennent de plus en plus intelligents et ils trouvent des meilleures idées. Les gens font plus attention à l'environnement et au bien-être de tout le monde. Narratrice : Dans le prochain clip, nous verrons comment Jean-Philippe consolide l'apprentissage des jeunes grâce à un texte fictif qu'il a créé, un questionnaire, un mots croisés et une dégustation de bananes, bien sûr. Visuel : [titre de la section : « Prochaines étapes... »; le curseur passe de la troisième étape « À l'oeuvre » à la quatrième étape « Objectivation »] Visuel : [étape : « Objectivation »; mots-clés : « commerce équitable, pesticides, produits chimiques, fruits biologiques »] [musique] Narratrice : Après avoir vu et compris les rôles des intervenants des deux chaînes d'approvisionnement de bananes, soit des marchés traditionnel et équitable, les élèves s'apprêtent maintenant à consolider leur apprentissage. Visuel : [groupe-classe de Jean-Philippe] Jean-Philippe : En même temps, je vais vous donner un petit texte qui raconte l'histoire de deux amis. L'histoire de Juan et l'histoire de Pedro. Ce n'est pas la réalité, mais c'est une réalité qui existe. Narratrice : Des morceaux de bananes traditionnelles et biologiques sont offerts aux élèves tandis qu'ils procèdent à la lecture du texte. Ils doivent également remplir un questionnaire sur l'histoire lue et le trajet de la banane. Jean-Philippe : Maintenant, j'aimerais bien que vous échangiez avec votre voisin vos réponses et que vous discutiez de vos réponses. Élève : Je dois ajouter quelque chose. Élève : Tu m'as donné une idée. Narratrice : Comme Jean-Philippe a une classe mixte, deux élèves décident de pousser la leçon plus loin en faisant une expérience comparative entre les bananes traditionnelles et les bananes biologiques. Élève : On a comparé la banane avec les pesticides et la banane sans pesticides. On a enlevé un peu de l’intérieur de la peau de chacune des bananes. Élève : On les a mis là. Élève : On les a laissés pour un petit peu. À la fin, on a trouvé que la banane avec les pesticides, c'est plus clair et plus mou à l'intérieur de la peau. Tu peux presque voir mon doigt à travers la peau. Élève : C'est transparent. Élève : Tu peux voir que les pesticides peuvent rentrer à travers la peau et aller dans la partie qu'on mange. Élève : Ce pesticide n'est pas vraiment bon pour la santé. Élève : L'intérieur, après qu'on l'a égratigné, ça c'est beaucoup plus foncé. Élève : Moi, ça m'a surpris qu'il met comme tellement de choses chimiques dans nos bananes. Élève : Quand je vais magasiner avec mes parents ou sans mes parents, je n'ai jamais vraiment fait attention s'ils sont biologiques ou non, tous les fruits. Alors maintenant, je pense que je vais faire plus attention à ça. Élève : C'est la chaîne pour le commerce équitable qui m'a le plus surpris parce que ça m'a vraiment montré le changement qu'on peut faire juste en faisant quelque chose comme acheter des bananes. Pour comme 2 $ de plus, tu peux aider comme les producteurs à mettre leurs enfants dans des écoles et avoir des meilleures maisons. Narratrice : Dans le prochain clip, Jean-Philippe nous offre ses réflexions sur la préparation et le déroulement de sa leçon. Visuel : [titre de la section : « Prochaines étapes... »; le curseur passe de la quatrième étape « Objectivation » à la cinquième et dernière étape « Rélexions sur l'apprentissage »] Visuel : [étape : « Réflexions sur l'apprentissage »; mots-clés : « commerce international, transactions, échange de biens, planifier les achats »] [musique] Jean-Philippe : Je trouve que la littératie financière il était temps d'y penser. Si on pouvait multiplier ce genre d'initiatives, je pense sincèrement qu'on arriverait à apporter notre pierre à l'édifice pour arriver à avoir un changement dans la façon dont les parents et les enfants consomment parce que les enfants sont des consommateurs, ils sont fils de consommateurs et ils sont prêts à faire modifier les choix de leurs parents. Ça, en commençant très tôt, et je pense que la cinquième et sixième année ce n'est pas trop tôt. Même avant, on peut commencer d'ores et déjà à les rendre plus au fait de ce qui se passe autour d'eux. Louise Patry (mère) : Ma fille de cinquième elle aimerait ça, pouvoir planifier ses achats, mais elle a de la difficulté à dépenser son argent. Maintenant, elle voit d'autres qui dépensent leur argent. Je pense qu'elle commence à être un peu plus prête à le dépenser. Narratrice : Jean-Philippe nous fait part de ses réflexions suite au déroulement de son activité intitulée « Fous de bananes ». Jean-Philippe : Cette leçon d'aujourd'hui faisait partie d'une leçon de la littératie financière qui comprenait trois volets, et c'était le troisième volet. Les deux premiers avaient un rapport avec le commerce international, particulièrement les importations, et sur la façon dont les biens étaient produits. Aujourd'hui, nous avons fait une activité autour du commerce international qui avait pour but de rendre les élèves au courant de toutes les transactions qui se passaient à travers le monde pour les échanges de biens. J'ai choisi la banane comme un exemple de produit international, parce qu'au Canada il n'y a pas de bananes. Cette activité a été suivie d'une activité « papier crayon », où il y avait un texte à lire qu'ils ont lu ensemble et où ils ont dû répondre à des questions ainsi qu'à la fin une petite activité de mots croisés que j'avais créée autour de ce petit texte. Lorsque j'ai préparé ma leçon par rapport au commerce équitable, j'étais bien conscient qu'il y a des gens pour et des gens contre. C'est un sujet un petit peu épineux, un petit peu polémique. C'est pour ça que dans les questionnaires que je leur ai posés, j'ai voulu qu'ils apportent un regard critique aussi dessus forcément. Pas forcément toujours d'accord sur le commerce équitable, par exemple. J'ai demandé à ce qu'ils trouvent finalement un inconvénient dans cette façon d'agir. La plupart ont trouvé effectivement ce que j'avais demandé, c'est-à-dire le coût qui est plus élevé. Pour moi, c'était important qu'ils aient aussi un esprit critique face à cela et pas simplement uniquement être du point de vue du commerce équitable et mettre de côté définitivement le commerce traditionnel. Là où ça m'a posé un peu plus problème, et le dilemme était plus grand, c'était pour les leçons précédentes lorsqu'on parlait du travail des enfants, lorsqu'on parlait du droit du travail qui n'était pas respecté. Il faut aussi se poser la question et c'est très délicat dans ces cas-là de savoir si oui, si on ne fait pas travailler les enfants, si on arrête d'acheter certains produits, est-ce qu'on n'est pas en train de détruire non plus une économie si elle n'est pas remplacée par une autre? Souvent, ce que je fais dans mon travail avec mes élèves, c'est que j'essaie de voir quel intérêt ils ont porté dans l'activité, et si l'intérêt a été là, je leur propose d'aller de l'avant et de faire des projets de présentation par la suite. J'ai déjà plusieurs élèves qui se sont proposés pour faire des présentations avec d'autres produits et essayer de faire des présentations PowerPoint. J'ai des élèves qui adorent les présentations PowerPoint. Ils ont déjà des idées de projets de présentation de travail de groupe. Les élèves sont très au fait aujourd'hui de la technologie, adorent utiliser comme outil de recherche l'ordinateur et comme outil de présentation. Non seulement ils développent des habiletés sociales, mais en plus de ça, ils vont approfondir leurs recherches. Effectivement, dans ma classe, j'ai aussi des élèves qui ont des défis, des défis en éducation, en apprentissage, et on utilise comme outils technologiques plusieurs programmes. Il m'a suffi simplement de scanner mes textes et ils étaient directement rentrés dans leur banque de données ainsi que les mots croisés et les questions. Les élèves en difficulté d'apprentissage peuvent se diriger rapidement et discrètement derrière la classe et lire le texte à travers Kurzweil et répondre aux questions à l'oral avec leur casque sans déranger le reste de la classe. Évidemment, c'est un travail qui nécessite parfois l'aide d'un autre adulte. C'est pour ça que c'est toujours mieux. Moi j'ai beaucoup de chance. J'ai une autre enseignante dans ma classe avec moi qui m'aide énormément. Ceci est vrai aussi pour les élèves qui ont de la douance, qui ont été dépistés en douance, où là on a besoin de les amener vers d'autres défis. Parfois on modifie les textes, parfois on adapte les questions. Parfois aussi, si les ordinateurs sont libres, on leur propose d'aller faire des recherches plus approfondies. Élève : La chose qui m'a intéressée le plus, c'était qu'on a appris plus au sujet où est-ce qu'on a eu nos bananes. Maintenant, je vais aller dire à ma mère d'acheter les bananes écologiques. Élève : J'ai mieux aimé la leçon quand on distribuait l'argent et aussi quand on a mangé les bananes. [musique] Visuel : [« Générique : Nous tenons à remercier le personnel, les élèves et les parents de l'école élémentaire catholique Georges-Étienne-Cartier du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud. Le ministère de l'Éducation tient à remercier et reconnaître la contribution de plusieurs personnes, groupes et organismes qui ont participé à l'élaboration et au peaufinage des segments vidéo, ainsi que du matériel de soutien. »]

Fous de bananes

Dans cette vidéo, un exemple d’intégration de la littératie financière dans l’enseignement des études sociales. Cette leçon permet aux élèves de découvrir le commerce équitable et de le comparer avec le commerce traditionnel. Ils acquièrent de l’information qui les aide à devenir des consommateurs avertis et ils prennent connaissance de nouvelles alternatives qui s’offrent à eux en tant que consommateurs et enfants de consommateurs pouvant influencer les choix de consommation de leurs parents.
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Année de publication :  2016