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Lecteur multimédia

Transcription

Visuel: [Enseignement et apprentissage au 21e siècle... innovation en Ontario. Conseil scolaire catholique Franco-Nord, Sturgeon Falls.] Visuel: [Des élèves utilisent leur téléphone cellulaire, leur tablette et des ordinateurs portables.] Narratrice: Cela peut être surprenant de voir des élèves utiliser en classe des outils numériques personnels comme leurs téléphones cellulaires ou leurs tablettes numériques. Cependant, une telle utilisation se fait selon un encadrement et des objectifs technologiques et pédagogiques bien précis. En effet, il y a deux ans, cette école a entamé un projet technologique qui s'inscrit dans la foulée de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21ème siècle du ministère de l'Éducation de l'Ontario. Le but, un meilleur engagement des élèves grâce à une capacité accrue des enseignantes et enseignants par une utilisation pédagogique optimale des outils informatiques. Visuel: [L'enseignante Nathalie Michaud s'adresse à ses élèves qui travaillent devant leurs outils technologiques.] Natalie Michaud: On est tous à différents endroits. Il y en a plusieurs d'entre vous qui ont presque terminé. Narratrice: Aujourd'hui, les élèves de sixième année de Nathalie Michaud poursuivent une activité de présentation de soi entamée plus tôt. Visuel: [L'enseignante Nathalie Michaud s'adresse à ses élèves qui travaillent devant leurs outils technologiques.] Natalie Michaud: Une des choses pour vraiment que je vois que tu te nommes puis que tu me présentes les membres de ta famille. Donc ça, s'il vous plaît vous assurez que vous avez ça dans votre présentation interactive, que ça soit ton Prezi ou le iMovie. J'ai besoin de voir ça. Visuel: [Nathalie Michaud appui un élève qui travaille devant un ordinateur.] Natalie Michaud: Un truc là ça va peut-être d'aller voir dans tous les numéros puis d'aller les renommer avec le nom de avec la photo, ça va être plus facile. Okay, double-clique là, double-clique dessus. Visuel: [Natalie Michaud. Enseignante.] Natalie Michaud: J'ai une passion pour l'intégration de la technologie. Parce que j'ai vu dès le début quand j'ai eu le premier, la différence que ça fait avec les élèves pour, je dirais surtout la motivation, surtout chez les garçons. Les filles aussi, mais je le vois plus chez les garçons. Visuel: [Denis Beaudry. Direction.] Denis Beaudry: Nous avons vu une augmentation quant à l'intérêt, quant à l'engagement. Donc, par conséquent, la réussite des élèves s'en est fait ressentir. Narratrice: Stéphane lajeunesse, technopédagogue circule dans la classe pour appuyer l'enseignante et aider les jeunes à optimiser leur utilisation des outils numériques. Visuel: [Stéphane lajeunesse appui un élève qui travaille sur son ordinateur.] Stéphane lajeunesse: Copie puis voilà et on va l'insérer dans un dossier. Est-ce que tu as créé le dossier photos ? Élève 1: Non. Natalie Michaud: Souvent, si c'est quelque chose de nouveau, je vais l'inviter puis il vient passer du temps dans ma salle de classe. Visuel: [Stéphane lajeunesse. Technopédagogue.] Stéphane lajeunesse: Mon rôle au sein du projet ici à l'école Saint-Joseph, c'est justement accompagner, faire de la co-planification, du co-enseignement avec les profs pour faire ce virage au 21ème siècle. Natalie Michaud: Des fois, il va commencer en faisant des petites présentations puis après c'est une mise en application où les élèves doivent appliquer ce qu'ils ont appris, puis là les deux, on circule. Visuel: [Stéphane lajeunesse appui un élève qui travaille sur son ordinateur.] Stéphane Lajeunesse: N'oublie pas madame, elle veut que tu zoom in, zoom out à ton Prezi. Alors dans tes vœux, soit certain que ton path, zoom in, zoom out. Tu vois ce que je veux dire? Montre-moi ton path un peu. Ajoute ton Prezi. Natalie Michaud: Comme l’iMovie, je ne le connaissais pas, donc je l'ai invité. Prezi je le connaissais, on a eu une formation des profs qui était dans le projet l'an passé. Puis dès la formation, je l'ai fait avec mes élèves. Parce que je les ai appris avec la technologie, si tu ne fais pas l'essai tout de suite de retour en salle de classe, si tu attends trop longtemps, tu perds l'idée puis tu ne peux plus le mettre en application. Narratrice: Ces jeunes sont très engagés lors de ce type d'activités pédagogiques qui s'inscrivent dans le cadre des attentes actuelles du curriculum. Ils développent ainsi les compétences essentielles pour étudier, vivre et travailler. Visuel: [Éric Foisy. Surintendant de l'éducation.] Éric Foisy: On parle souvent des compétences du 21ème siècle qui sont très évidentes, par exemple la collaboration, l'esprit classique, l'autonomie chez l'élève de pouvoir travailler seul parce que de plus en plus, les gens peuvent travailler à partir de chez eux. Ce que les employeurs demandent, c'est tout simplement qu'ils soient productifs, que le produit livrable soit là. Donc, il faut amener nos élèves que ça devienne naturel pour eux, que ça devienne une façon de fonctionner. Narratrice: Quels étaient les objectifs du projet de virage numérique ? Éric Foisy: Ce qu'on a voulu faire dans ce projet, c'était de permettre au personnel enseignant d'explorer divers outils technologiques, soit le Web 2.0, des outils technologiques comme le iPad, les tableaux interactifs. Et de pouvoir découvrir comment ils pouvaient s'en servir pour justement faire cheminer l'élève dans son apprentissage, mais d'une façon peut-être plus apte au 21ème siècle. Visuel: [René Dubuc. Enseignant titulaire.] René Dubuc: Pour nous, c'était premièrement d'aller chercher la technologie non seulement comme un outil d'intérêt, mais aussi un outil de travail. Parce que c'est certain que les jeunes de 10 à 12 ans sont énormément fascinés par la technologie. Et on devait seulement canaliser leur énergie et leur focus sur l'aspect pédagogique et éducationnel de leurs appareils technologiques en salle de classe. Narratrice: Et comment le projet a-t-il été mis en place ? Éric Foisy: On a une équipe au conseil, une équipe systémique qui a bien voulu se mettre la main à la pâte en commençant avec nos deux technopédagogues, Stéphane et Gilles, qui ont bien voulu justement mener les équipes. On a une équipe au secondaire et on a une équipe à l'élémentaire qui ont travaillé sur ce projet. On a rassemblé le personnel à plusieurs occasions au cours de l'année, le personnel impliqué dans le projet, c'est-à-dire. On leur a donné des formations, on leur a donné l'occasion de faire un partage des pratiques réussies et aussi d'avoir l'occasion de travailler ensemble pour développer des leçons ou d'autres stratégies pour la salle de classe. Narratrice: Les réunions du personnel incluaient des rencontres en communauté d'apprentissage professionnel où les échanges étaient fructueux, comme nous pouvons le voir ici. Visuel: [Quatre membres de l'équipe pédagogique se réunissent dans une salle.] Natalie Michaud: On a aussi développé un genre de feuille contrôle qu'on a envoyée à la maison puis où l'élève devait écrire tous les soirs quels outils as-tu utilisé ? Puis ensuite, quelles applications ou quels sites web as-tu utilisé ? Puis de cette façon, après ça, il pouvait échanger avec d'autres élèves pour justement : « celui-là, c'est vraiment bon. » Puis ce qu'on ne réalisait pas ce qu'avec Xbox, avec PlayStation, avec différents autres outils technologiques que les élèves ont à la maison, il existe des jeux où tu pratiques les multiplications de base. Ce sont les élèves qui l'ont ressorti, mais après on le partageait avec les parents pour dire justement : « On va acheter ce jeu-là. » C'est vraiment pour pratiquer la multiplication. Puis c'est un outil que d'autres avaient peut-être à la maison, ils n'avaient peut-être pas la tablette, et ils n'avaient peut-être pas le portable mais ils avaient l'Xbox ou le PlayStation donc. René Dubuc: Exactement. L'enfant se rend compte que l'outil technologique, oui c'est un jeu, mais c'est aussi un outil d'apprentissage. Narratrice: Certaines défis ont dû être surmontés pour ce projet. Éric Foisy: C'est certain qu'on ne pouvait pas privilégier un développement professionnel auprès de tout le personnel enseignant en même temps, ce n'est juste pas faisable. Donc ce qu'on a voulu faire, c'est d'aller chercher des gens qui étaient prêts à faire ce saut, qui étaient prêts justement à vivre l'expérience. Évidemment ils ont pu cheminer, on apprend d'eux aussi comme système. Et ensuite, on espère que ces gens-là vont pouvoir accompagner aussi, puis encourager leurs confrères, leurs collègues justement s'embarquer justement dans ce virage au 21ème siècle. Donc, mais on a quand même adressé le projet à une quarantaine d'enseignants tout de même. Stéphane Lajeunesse: Le plus gros défi qu'on a eu à cette école-ci, c'est plutôt accès au réseau. Souvent le sans-fil débarque, embarque alors c'était un peu un conflit pour les élèves parce que plusieurs logiciels au Web 2.0 sont sur le Web alors ils ont besoin un accès à l'Internet justement. René Dubuc: Quand tu travailles par exemple dans ma communauté à Verner, il y a plusieurs familles qui vivent sur des fermes sur des rangs éloignées ou est-ce que c'est encore accès limité. Stéphane Lajeunesse: C'est ça. Je pense, le plus gros défi dans nos écoles c'est justement avec nos élèves, c'est justement le fait d'Internet, avoir accès à l'internet. On a des-des familles qui ne peuvent pas se permettre d'avoir accès à l'internet. Narratrice: L'utilisation pédagogique optimale des outils informatiques personnels ou disponibles en classe a eu de nombreuses retombées intéressantes dans les classes des enseignants qui participent au projet. Denis Beaudry: Les enseignants ont pu se servir de ces outils pédagogiques-là pour appuyer justement leurs programmes de façon que chaque élève pouvait à son propre rythme sélectionner les applications qui lui étaient utiles et qui répondaient le mieux à leurs besoins. Stéphane Lajeunesse: On a eu des garçons qui n'étaient pas lecteurs mais là le fait d'avoir une tablette numérique devant eux le livre numérique, ils sont devenus lecteurs passionnés. Visuel: [Angélique Poitras. Enseignante élémentaire.] Angélique Poitras: Moi, j'avais une classe qui était majoritairement des garçons, j'avais très peu de filles. Puis j'avais beaucoup de besoins académiques et d'autres besoins. Et puis, ça a répondu aux besoins de plusieurs de mes élèves, surtout mes élèves avec des difficultés au niveau de leur comportement. Natalie Michaud: J'ai changé complètement mes approches. Je veux vraiment avoir au moins un 10 minutes dans ma période où je fais de l'intégration. Ça motive les élèves. Puis j'ai accepté que ce n'est pas moi qui vais tout leur montrer. Ils vont vraiment apprendre beaucoup plus des autres élèves de la salle de classe. Stéphane Lajeunesse: Parce qu'on ne pouvait pas se permettre de un à un, le conseil a pris l'initiative l'an passé de faire porte ouverte. Cela veut dire que des élèves pouvaient justement apporter leur technologie de la maison en salle de classe. On le voit en cours de plus en plus parce que les élèves trouvent que c'est plus facile d'apporter leur iPad ou leur iPod de la maison, où est-ce qu'ils ont pris les photos, où est-ce qu'ils ont travaillé, et l'apporter en salle de classe et puis travailler avec le même outil. René Dubuc: Ayant sa propre tablette numérique assignée, souvent l'élève peut sauvegarder son travail, sauvegarder ses fichiers. Donc, à l'intérieur de cette tablette-là, il y a un peu un registre de son rendement que je peux aller faire appel lorsque c'est le temps de faire une évaluation. Nous, ce qu'on fait, c'est qu'on travaille avec différents fichiers Excel juste pour se créer des profils et avec des couleurs, qu'on puisse voir qui a acquis un concept, non acquis un concept, en voie d'acquisition. À partir de ce que l'élève produit de son rapport, nous, on peut insérer ça dans son profil pour voir encore et si l'élève progresse ou non. Narratrice: Finalement, à quel point ce projet est-il une réussite ? Éric Foisy: Au niveau du déploiement professionnel, on a un enseignant qui ne s'en était pas servi avant de la technologie en salle de classe, sauf peut-être le tableau blanc interactif qu'on avait mis dans les salles de classe. Cette année, il a fait l'essai et puis à la fin de l'année quand justement dans une discussion il m'a partagé. Il dit : « Cette année, je me suis essayé. » Il dit : « Là je suis convaincu. » Il dit : « L'an prochain là, je veux vraiment me lancer complètement dans une transformation de ma salle de classe vers un virage au 21ème siècle.» Cet exemple de l'enseignant pour moi est un exemple concret d'une réussite. Narratrice: Pour en savoir plus au sujet de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21ème siècle, veuillez consulter le site edusource.ca. Visuel: [J'ai accepté que ce n'est pas moi qui va tout leur montrer. Ils vont vraiment apprendre beaucoup plus des autres élèves de la classe. Natalie Michaud, enseignante.]

Utilisation efficace d’outils pédagogiques à base Web au service de l’apprentissage

Encourager l’utilisation efficace de la technologie et des outils pédagogiques sur le Web pour accroître le rendement des élèves et promouvoir les pratiques liées à la différenciation pédagogique.
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Collections ou séries : 
Année de publication :  2012