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Lecteur multimédia

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Visuel: [Enseignement et apprentissage au 21e siècle...innovation en Ontario. Conseil scolaire catholique Providence, Saint-Joachim.] Visuel: [Une enseignante est assise dans la salle de classe. Les élèves sont assis au tapis. Un élève se lève et montre les mots affichés sur le tableau interactif.] Carl: Gâteau. Nicole Bancouly: Gâteau. Carl: Je ne vois pas la lettre O mais je l'entends. Enseignante: Excellent, Carl. Narratrice: Les élèves de première et deuxième année de Nicole Bancouly sont très attentifs et participent pleinement aux activités préparées au tableau blanc interactif. Nicole Bancoulie: Qui veut utiliser sa clé rouge pour lire ce mot ? Kelly. Visuel: [Les élèves lèvent la main. Kelly se lève et utilise le tableau blanc interactif.] Narratrice: L'enseignante se sert beaucoup du tableau tactile en classe pour engager ses élèves et faciliter leur apprentissage, mais cela n'a pas toujours été le cas. Visuel: [Nicole Bancouly. Enseignante.] Nicole Bancouly: Je ne savais pas vraiment comment utiliser l'outil en tant que tel. Parce que je ne savais pas comment l'adapter à des activités en classe. Mais l'année passée, avec Lisa Newman, elle est venue avec une autre approche. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique manipulent le tableau tactile et partage les fonctionnalités.] Nicole Bancouly: Donc elle nous a demandé si on avait des activités en salle de classe et à partir de ces activités-là, elle nous a montré comment est-ce qu'on pouvait les réaliser sur un tableau tactile. Là, j'avais des activités et pouvait les convertir en activités technologiques. Visuel: [Un élève est devant le tableau interactif et déplace les mots grâce au tableau tactile.] Nicole Bancouly: Peux-tu lire les mots que tu...? Élève 1 : Gros Nicole Bancouly: Gros. Narratrice: Plusieurs enseignantes et enseignants du Conseil scolaire catholique Providence participent depuis quelques années à un projet de virage numérique qui s'inscrit dans la foulée de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21e siècle du Ministère de l'Éducation de l'Ontario. Le but : un meilleur engagement des élèves grâce à une capacité accrue des enseignantes et enseignants par une utilisation pédagogique optimale des outils informatiques. Visuel: [Lisa Newman. Conseillère pédagogique.] Lisa Newman: Comme conseillère pédagogique, moi mon rôle était vraiment de livrer les formations auprès des enseignants. Donc avec l'appui d'Yves qui était le coordonnateur à ce moment-là, on a vraiment bâti la formation qui devait se faire livrer. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique manipulent le tableau tactile et partage les fonctionnalités.] Lisa Newman: Puis on a mis en place le modèle des multiplicateurs, donc la façon que ça allait se dérouler. Donc soit deux demies-journées de formation puis on voulait que ce soit quand même espacé sur une période de temps pour permettre aux gens de pouvoir vraiment mettre en pratique ce qu'ils avaient appris lors de la première séance de formation. Visuel: [Un élève est devant le tableau interactif et déplace les mots grâce au tableau tactile.] Nicole Bancouly: Ici. D'accord. Tu dois prendre le crayon ici. Est-ce que tu veux choisir une autre couleur ? Visuel: [Yves Mainville. Direction de la réussite.] Yves Mainville: Le temps que les élèves fassent à un certain tournage, l'acquisition de compétences. Ceci a commencé avec les 4C de Fallen. Ensuite, vraiment on l'ajustait c'est devenu l'ICC. Mais c'est qu'entre temps, les gens qui sont responsables de développer ces compétences-là chez les élèves, ce sont les enseignants. Donc eux-mêmes aussi ont besoin de cette formation, puis de vraiment transformer leurs pratiques pour être capable de passer ou développer plutôt les compétences chez les élèves. Lisa Newman: Je pense qu'on a travaillé à l'intérieur de 12 écoles, puis on a livré la formation avec 12 équipes écoles en deux temps. J'ai aussi appuyé le projet en préparant du matériel d'appui donc des vidéos, des tutoriels, des référentiels. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique utilisent un ordinateur dans le cadre d'une formation avec Lisa Newman.] Lisa Lambkin: On est entré en féminin et masculin. Donc, je veux que ça soit un jeu qu'il doit aller trouver et les mettre ensemble. Est-ce que je devrais faire une double page ? Lisa Newman: Ça pourrait une activité de double page ou aussi tu pourrais te créer un tableau qui divise la page en deux. Visuel: [Lisa Lambkin. Enseignante.] Lisa Lambkin: J'étais un peu inquiète face à tout cela parce que moi je ne suis pas trop technique. Donc quand j'ai passé la formation avec Lisa, j'avais beaucoup de questions parce que je ne savais pas exactement comment faire différentes choses. Puis je me sentais comme "okay peut-être que je ne vais pas être capable de faire ceci", mais j'étais engagée à essayer au moins quelque chose de nouveau. Puis je savais que c'était après pour les élèves. La formation était très, très utile pour m'aider à vraiment me familiariser peut-être avec le tableau, puis me faire sentir un peu plus confortable. Nicole Bancouly: On partage beaucoup parce que Lisa n'est pas là. Si tu as une question, tu vas voir une collègue et si elle a la réponse à ta question, elle va t'aider. On se met ensemble aussi pour bâtir des activités par niveau. On place nos activités aussi dans le P « Partage prof ». De cette façon-là, toute l'école, tous les enseignants peuvent avoir accès à cela. Yves Mainville: La prochaine étape, ce serait de faire interagir ce noyau-là. Il y a déjà certaines communications et autres. Mais si on veut accroître cette capacité-là, c'est en créant un réseau entre les enseignants pour qu’ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls. Narratrice: Pourquoi une approche d'agents multiplicateurs a-t-elle été favorisée pour accroître la capacité systémique des enseignants ? Lisa Newman: On est quand même sur un grand territoire et on a aussi très peu de gens. Il y a deux gens en technopédagogique, puis il y a trois conseillères, deux conseillers et une direction en EED. Donc ça ne donne pas beaucoup de gens pour desservir tout le monde. Yves Mainville: En s'attaquant à une équipe, on forme l'équipe, ils peuvent s'entraider, puis créer un mini réseau à l'intérieur de l'école. Et plus, ils sont capables de passer le message avec leurs collègues, puis de s'appuyer avec des ressources, des techniques. Donc, avec ce modèle ici, tu as des gens sur place dans l'école qui peuvent travailler avec toi, qui sont prêts à regarder le problème, puis à aller de l'avant. Et puis, nous autres, en faisant un suivi ponctuel d'environ six semaines avec la deuxième phase, ça leur donne un autre temps d'y d'aller puis de maintenir. Une fois que tu as franchi une capacité d'une certaine facilité lorsque tu maintiens et tu changes la pratique. C'est ce qu'on cible et on fait des suivis auprès des directions pour leur expliquer l'encadrement du projet. Donc okay, c'est beau, tu m'as fait une demande pour former un prof ou deux, un enseignant là-dessus, mais je te propose moi à la place de former cinq profs. Mais par la suite, la direction prend conscience du fait que j'en ai cinq là, ils sont vraiment outillés avec le TBI ou avec la plateforme d'apprentissage hybride ou avec la tablette. Là, je peux me référer à quatre ou cinq profs qui font en sorte que je ne suis pas en train de brûler le seul prof technique ou gourou dans l'école, je peux m'appuyer sur trois ou quatre profs. Puis quand tu partages la tâche, on épuise moins les gens, ils s'encouragent et ils maintiennent leur motivation, et cetera. Narratrice: Offrir de la formation aux enseignants peut être complexe. Comment ce défi organisationnel a-t-il été surmonté ? Yves Mainville: Sur les cinq ou six qui participent, on doit tenir compte du fait que ça prend deux à trois suppléances. C'est beau. Mais quand tu fais une demi-journée, tu peux faire cinq personnes en matinée et tu peux faire un autre cinq personnes en PM avec les mêmes suppléances. Et puis le coup est pareil parce qu'on fait phase un, phase de deux, deux journées. Donc, en bout de ligne, c'est les mêmes coûts, mais le format est beaucoup plus idéal, convivial à l'apprentissage. Demi-journée avec certain suivi, ensuite une autre demi-journée. Les gens restent motivés, ils ne sont pas découragés, puis on a eu beaucoup de succès avec ça. Narratrice: Suite à la mise en place du projet, des transformations ont eu lieu dans les salles de classe des enseignants qui participent au projet. Visuel: [Richard Szwed. Direction.] Richard Szwed: Dans un premier temps, le personnel, ce n'était pas nécessairement leur zone de confort. C'était tout nouveau pour tout le monde et on y inclut les élèves. Lors de la deuxième visite, on a vu des élèves beaucoup plus à l'aise, des enseignants beaucoup plus à l'aise au tableau tactile. Les élèves qui comprenaient davantage le vrai sens de quoi faire avec, comment l'utiliser. Donc, ça devenait de plus en plus une façon d'être, une façon de vivre dans la salle de classe de Madame telle. Lisa Lambkin: Je trouve que les élèves, quand eux ils font des présentations, l'utilisent énormément. Et je trouve que leurs présentations sont meilleures que dans le passé. Visuel: [Des élèves travaillent sur une feuille individuelle où ils doivent placer des jetons de différentes couleurs devant différents mots.] Narratrice: Et des transformations ont également été remarquées chez les élèves en ce qui a trait à l'acquisition de certaines compétences. Nicole Bancouly: Sur le plan social, parce que les élèves ont plusieurs intelligences, n'est- ce pas ? Il y en a qui sont plus renfermés sur eux, mais avec le tableau tactile, on voit une ouverture vers les autres élèves. Un enfant qui est très renfermé, qui est au tableau tactile qui a besoin d'aide va se retourner tout naturellement vers ses pairs pour leur demander de l'aide. Visuel: [Une élève est devant le tableau tactile et se retourne vers les autres élèves assis au tapis pour demander de l'aide.] Lisa Lambkin: Dans la salle de classe, je vois qu'ils sont capables de mieux communiquer que quelques années passées. Avant, c'était très difficile pour un jeune de lire à voix haute ou de parler ou d'être capable de s'exprimer. Ils sont en train de retrouver un vocabulaire. Je pense que si on va de cette façon ici, on va les garder un peu plus engagés parce que c'est un intérêt qu'ils ont. On va être capable de faire des choses que peut-être, quand j'étais en 12ème année, c'était quelque chose qu'on faisait qu'on va faire à l'élémentaire. Visuel: [Une élève utilise un bâton pour manipuler l'écran tactile du tableau interactif.] Narratrice: Ce projet ambitieux, étant donné le territoire desservi et les ressources limitées, a connu du succès grâce aux éléments clés suivants. Yves Mainville: Ce qui était vraiment clé chez nous, je crois, c'est que la direction s'est impliquée. Pendant les formations, on s'assure de faire le suivi auprès des directions : voici ce qu'on a fait aujourd'hui, voici ce que les participants et participantes sont en mesure de faire et puis voici ce que tu vas être capable de voir dans ton école. Richard Szwed: J'ai rencontré des personnels en question. Et puis de là, on établit nos critères de ce qu'on s'attendait comme groupe. Lorsque je circule dans les salles de classe, ce que je m'attendais de voir. Je faisais un retour avec l'enseignante après la visite. Et puis de là, on pouvait faire le retour pour savoir plus ou moins où on était rendu. Et puis c'était vraiment d'être là pour appuyer. Lisa Newman: On administrait un deuxième sondage pour voir quelles habiletés avaient été retenues, quelles choses avaient été problématiques dans ces six semaines-là. Et encore une fois, je pouvais cibler ma formation pour répondre aux besoins de cette école-là. Richard Szwed: J'étais très satisfait du travail qui se faisait, des expériences qui se vivaient dans la salle de classe. Narratrice: Depuis le début du projet, plusieurs enseignants ont vu leurs relations avec les élèves se transformer davantage en collaboration. Nicole Bancouly: J'ai été surprise de voir que les élèves jouaient tellement bien avec le tableau, qu'il y avait des fonctionnalités qu'ils ont trouvé eux-mêmes, que je ne savais pas par exemple. Lisa Lambkin: Je le disais aux élèves que : « Vous connaissez madame, elle n'est pas tellement bonne avec la technologie, je vais essayer de faire de mon mieux ». Mais ce que j'ai aimé, c'est que beaucoup des enfants, des élèves étaient capables d'aider. Puis c'était eux, il y en avait beaucoup d'entre eux qui disaient : « Vous voyez madame, si tu fais ceci, regarde qu'est-ce qu'on peut faire », ce genre d'affaires. Puis, ils se sentaient assez à l'aise de dire cela que moi je serai comme : « Dites-moi, qu'est-ce dont vous avez besoin ? », ils me disent, puis on va essayer ensemble. Narratrice: Finalement, Nicole Bancouly partage un cas de réussite qui illustre l'importance du projet. Nicole Bancouly: Le résultat qui m'a le plus frappé c'était en littératie. J'avais une élève qui avait de nombreuses difficultés en lecture et avec le tableau tactile, ajouté à des activités en salle de classe, mais vraiment appuyées au tableau tactile, j'ai vu que mon élève a changé de six niveaux de lecture en six semaines. C'était incroyable, les parents étaient surpris de ce résultat-là et on s'est rendu compte qu'avec le tableau tactile, l'approche est beaucoup plus simple, plus accessible pour l'élève parce que la technologie ça va chercher l'enfant. Visuel: [Les élèves jouent au bingo des mots assis sur le tapis de la salle de classe. Une élève lève la main.] Élèves: Bingo. Nicole Bancouly: Bingo. Okay. On a deux amis qui ont un bingo. Très bien les amis. Narratrice: Pour en savoir plus au sujet de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21e siècle, veuillez consulter le site edusources.ca. Visuel: ["Les gens qui sont responsables de développer ces compétences-là chez les élèves, ce sont les enseignants. Donc eux-mêmes ont vraiment besoin de cette formation et de transformer leur pratique pour être capables de dévelopepr les compétences chez les élèves." Yves Mainville, directeur de la réussite, technopédagogue.]

Modèle de formation et de soutien : Accroître la capacité technopédagogique

Mettre en œuvre un modèle de formation visant à développer au sein du personnel enseignant des habiletés pour intégrer la technologie dans la pratique pédagogique sur une base quotidienne.
Type de ressource : 
Collections ou séries : 
Année de publication :  2012