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Lecteur multimédia

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Visuel: [Enseignement et apprentissage au 21e siècle...innovation Ontario. Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières, Timmins.] Visuel: [Une enseignante circule dans une salle de classe. Les élèves sont assis. Ils tracent des formes géométriques avec un crayon.] Narratrice: En milieu minoritaire, et ce à travers le monde, le développement des compétences langagières chez les jeunes représente un défi majeur pour les spécialistes en éducation, particulièrement ce qui a trait à la communication orale. Un conseil scolaire du nord de l'Ontario croit avoir trouvé une piste de solution pour surmonter ce défi grâce à un projet pilote en deux volets qui se déroule dans trois écoles au niveau de la maternelle et du jardin d'enfants. Voyons tout d'abord comment les besoins ont été correctement identifiés. Visuel: [Marc Giroux. Direction.] Marc Giroux: Lorsque des enseignants d'expérience ont constaté via l'utilisation de l'iPad qu'on avait des besoins qu'on ne pensait pas qu'on avait. Ça c'est assez intéressant. On a tendance à dire, par exemple en éducation, que les élèves n'écoutent pas. Avec l'utilisation de l'iPad on a constaté que les élèves ne savaient pas comment écouter, qui est très très différent quand même. Donc les enseignants faisant partie de l'enquête collaborative, ils ont modifié la façon dont ils parlaient aux élèves de façon à mettre davantage l'accent sur le développement de l'écoute. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique se réunissent dans une salle de classe en visionnant une vidéo sur un iPad.] Narratrice: L'utilisation de la tablette numérique en salle de classe à des fins de réflexion sur des pratiques pédagogiques a également mis en lumière une autre situation reliée à la première. Marc Giroux: Les enseignants se sont rendu compte qu'ils parlaient trop parce quand ils parlent l'élève ne parle pas. Puis si on parle de communication orale chez les élèves, il faut qu'ils et elles aient l'occasion et plusieurs occasions de parler pendant leur journée. Il y en a qui ne parlent presque pas dans une journée. C'est incroyable à quel point les élèves parlent bien quand on considère le peu qu'ils parlent dans une journée. Visuel: [Une enseignante est aux côtés d'un groupe d'élèves. Ils discutent.] Narratrice: Suite à cette prise de conscience sur les besoins en communication orale, le conseil a décidé de prendre les mesures nécessaires. Le projet pilote d'enquête collaborative en communication orale pour les élèves de la maternelle et du jardin d'enfants découle de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21ème siècle. Visuel: [Angèle Rivard. Enseignante à la maternelle.] Angèle Rivard: Le projet dont on a participé, c'était la quête collaborative en communication orale. C'était d'encourager les élèves à parler plus fréquemment et peut-être même plus fréquemment que l'enseignante dans la salle de classe. Visuel: [Une enseignante filme avec un iPad la discussion entre une autre enseignante et un groupe d'élèves. Ensuite, l'enseignante leur montre la vidéo sur l'iPad.] Angèle Rivard: Puis de les filmer et leur montrer ça après afin de les encourager. La deuxième composante c'était de se rencontrer en quatre avec d'autres écoles, d'autres enseignants, des directions, des conseillers pédagogiques et puis de comparer nos notes sous forme vidéo, voir ce qu'on a appris, qu'est-ce qu'on peut changer. Et puis c'était vraiment un partage et puis un travail d'équipe. Marc Giroux: Une autre richesse de l'utilisation de l'iPad dans ce projet, dans cette enquête, c'est que ça te permet à tête reposée de faire une analyse de ce qui s'est passé en salle de classe. Quelque chose que tu n'aurais pas eu le temps de voir ou d'adresser pendant que tu enseignais à 20 élèves devant toi. Donc, le fait d'être capable de s'asseoir, regarder ce qui a été dit, ce qui n'a pas été dit, ce qu'un élève a fait, ce qu'un élève n'a pas fait, et puis le regarder et avec des collègues de travail, pour avoir d'autres points de vue, c'était riche comme instrument de mesure. Narratrice: Pour mettre ce projet sur pied, plusieurs étapes ont ainsi dû être franchies, et l'une des plus importantes était sans contredit la formation du personnel. Marc Giroux: Il ou elle est peut-être très à l'aise avec l'utilisation de la technologie. Donc dans certains cas, la formation est essentielle pour enlever la peur et pour mettre l'accent sur le potentiel de l'instrument. Visuel: [Sylvie Lamarche-Lacroix. Direction.] Sylvie Lamarche-Lacroix: Pour la formation, on travaillait en parcours. Donc à toutes les six semaines environs, nous avions une rencontre. Et à cette rencontre-là, les conseillères pédagogiques menaient en majorité la journée. Et puis lorsqu'on avait des CAP à mi-chemin, donc aux trois semaines, c'est là où les enseignantes revenaient avec leurs questions. Puis on avait les gens autour de la table avec leurs expertises, mais aussi la conseillère pédagogique ou parfois deux conseillères pédagogiques qui venaient nous appuyer et qui avaient souvent les réponses à nos questions. Donc, la formation comme telle où on fait venir quelqu'un de l'extérieur ça ne faisait pas partie de notre projet. Je sais que les conseillères pédagogiques, eux, ont eu de la formation. Alors l'approche de Calmine Cavola, ils en ont pris connaissance lors d'une formation qu'elles ont eue et elles nous apportaient toutes leurs expertises, toutes leurs connaissances autour de la table. Narratrice: Voici un exemple du premier volet du projet d'enquête collaborative où les tablettes numériques sont utilisées en salle de classe pour le bénéfice des élèves. Visuel: [L'enseignante, Josée Young, est assise sur une chaise avec un groupe d'élèves. Ils observent une photo affichée sur le tableau interactif de deux enfants qui courent.] Josée Young: Comment se sentent les enfants dans cette image d'après toi ? Pourquoi tu penses qu'ils sont contents ? Danica: Parce qu'ils sont en train de courir dans l'eau et puis ils sautent, puis ils s'amusent beaucoup. Josée Young: Noah peux-tu redire l'idée à Danica ? Noah: Elle pense que les enfants sont contents parce qu'ils jouent dans l'eau et ils s'amusent beaucoup. Josée Young: Est-ce que c'était ton idée ? Bravo Noah. Donc, là on va arrêter les iPads ici, okay. Tu t'en souviens des trois choses comme madame t'avait demandé de faire ? De ne pas lever la main, de se regarder lorsqu'on communique et d'essayer de redire les idées des amis. On va regarder l'iPad, on va regarder qu'est-ce qu'on vient de faire, l'activité qu'on vient de faire, et on va essayer de voir si vraiment on a suivi les trois consignes. Visuel: [L'enseignante montre une vidéo sur l'iPad au groupe d'élèves.] Josée Young: Est-ce qu'on se regarde Lily d'après toi ? Qui tu regardes toi Noah ? Noah: Lily. Josée Young: Tu regardes Lily parce qu'elle parle ? Noah: Oui. Josée Young: Est-ce qu'on s'est regardé lorsqu'on communiquait ? C'est important de se regarder. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique regarde la vidéo sur l'iPad.] Narratrice: À présent, la même vidéo est visionnée en communauté d'apprentissage professionnel, c'est-à-dire une CAP, pour obtenir de la rétroaction pour le bénéfice cette fois-ci de l'enseignante et des autres intervenantes autour de la table, ce qui constitue le deuxième volet du projet pilote. Josée Young: Je trouve qu'ils savent complètement comment ne pas lever la main et attendre leur tour. Redire l'idée des autres, ils n'ont pas de problème et je trouve ça encore de se regarder, ils me regardent toujours. Danielle: Parce qu'en leur disant de ne pas lever la main, les enfants attendent leur tour. Ce qui est bien mais en même temps, dans une vraie conversation, si je suis en train de parler avec Francine, je ne vais pas attendre que Francine me dise : "Danielle tu peux parler." Il y a une façon non verbale de savoir qu'il y a un signal que c'est mon tour de parler. Il faudrait peut-être penser à ça. Visuel: [Marc Giroux parle face caméra.] Marc Giroux: Peut-être au niveau du sport, je trouve intéressant que ça fait au moins 20 ans si ce n'est pas plus, que dans le domaine du sport professionnel et même au niveau junior, et cetera, on se sert de l'environnement vidéo pour en faire l'analyse. Et ce que je trouve intéressant d'une part, que ça nous a pris tellement longtemps pour pouvoir le faire en éducation, mais je trouve ça quand même super bien qu'on soit à ce point-là où on utilise la capacité vidéo de se regarder et de regarder les élèves dans le but de s'améliorer. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique se réunissent.] Danielle: Au niveau de ton questionnement, que tu allais un petit peu plus loin, ce que tu vois, ce que tu penses, quel genre de sentiment? Tu t'es rendue jusqu'au sentiment ? Josée Young: Oui, mais on est rendu là. Ils sont vraiment bons. Mais c'est ça, Il faut leur trouver une autre façon où ce sera plus naturel pour qu'ils ne m'attendent pas. Parce que je pense qu'il pourrait aller encore plus loin, que ça serait juste eux. Ils pourraient dire toutes sortes d'affaires. Narratrice: La discussion de ces intervenantes en CAP fait ressortir les bons côtés du projet pilote. Mais pour le personnel enseignant habitué à être seul avec les jeunes entre quatre murs et une porte fermée, comment ce projet est-il véritablement reçu ? Angèle Rivard: C'est sûr que quand on se fait filmer, ça veut dire qu'il y a d'autres gens qui vont voir ce qu'on fait, comment on parle, comment on se présente, comment on gère notre salle de classe. C'est intimidant, mais en même temps, on n'est pas les seuls. C'est tout le monde qui se fait filmer, tout le monde. Puis on ne le fait pas pour se critiquer, on le fait pour s'aider et puis pour s'améliorer. Donc je pense que c'était très clair dès le début ça, puis ça a créé un sentiment que c'était correct. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique se réunissent.] Josée Young: J'aime beaucoup le feedback des autres aussi. Parce que moi, il y a des choses que je vois que je dois améliorer, mais il y a d'autres choses que je n'ai pas vues que les autres peuvent me dire, de me donner des suggestions. Enseignante 2: Oui c'est bien vrai. C'est vrai parce que des fois tu as une autre idée : « Ah je vais faire de cette façon-là la prochaine fois. » Juste ce petit changement-là ça peut rendre la petite leçon plus intéressante et faire parler davantage. J'aime ça pouvoir le regarder. Je ne m'en sers pas tous les jours, c'est sûr. Peut-être une fois par semaine où je vais me filmer et ensuite regarder ce qui en est et puis comment je peux améliorer pour faire un petit changement la prochaine fois. Josée Young: Puis je l'ai trouvé bien utile aussi quand c'est arrivé à communication orale pour des bulletins j'avais des traces de verbale. C'est comme une évaluation. C'est la preuve. Angèle Rivard: En me voyant ou en m'entendant avec la tablette numérique, les montages qu'on a faits, ça me fait changer ma façon de poser des questions. Je me suis rendue compte qu'il faut poser plus de questions ouvertes ou la façon de s'adresser la parole, donner plus de temps aux élèves à répondre à une question. Ça m'a vraiment ouvert cet esprit et puis on parle toujours mais on ne s'écoute pas nécessairement. Puis là j'entendais ce que je disais et puis ça m'a permis de m'améliorer comme enseignante. Visuel: [Josée Young. Enseignante 1ère année.] Josée Young: Moi j'ai adoré. J'aime la technologie. Les élèves aiment quand on sort l'iPad et j'ai aimé me voir parce que des fois tu penses que tu fais : « Oh pas pire », mais là tu te regardes sur le Ipad. "J'aurais dû changer ça, je dois changer ça donc c'est excellent comme outil de perfectionnement. Narratrice: Et comment les élèves se sont-ils habitués à la présence de la tablette numérique en classe pour favoriser l'acquisition de la compétence de communication orale ? Angèle Rivard: Je leur ai fait faire des pratiques, puis là je leur disais toujours ce que je faisais. C'était pour leur montrer à la fin et puis c'est ce qui les encourageait à participer. Petit à petit, tout le monde devient plus à l'aise. L'enseignante et l'élève s'habituent de se faire filmer puis de se voir, de s'entendre, puis ensemble c'est un cheminement. Narratrice: Un revirement extraordinaire s'est même déroulé dans la classe de cette enseignante. Angèle Rivard: J'ai une élève au début de l'enquête collaborative qui venait d'arriver, puis elle ne parlait que l'anglais. Elle me comprenait mais elle ne s'exprimait pas en français. Et puis au fur et à mesure, finalement une journée j'ai filmé une activité de l'enquête. Puis elle a parlé français. Donc le lendemain quand elle m'a adressée la parole en anglais, j'ai dit : « Arrêtes une minute ». Je lui ai montré le montage sur la tablette numérique puis elle s'est vue en train de parler en français. Puis dès ce moment-là, ça l'a éclairé, une petite lumière dans sa tête. Et puis de ce temps-là, ça l'a vraiment encouragé à communiquer en français, elle faisait l'effort puis elle était vraiment fière d'elle-même. Marc Giroux: Bien, à la base, si un enfant n'est pas capable de communiquer avec ses amis, avec son enseignante, et cetera, son apprentissage est freiné. Les élèves qui réussissent le mieux sont les élèves qui ont une facilité de parole, c'est-à-dire, une facilité de communication. Narratrice: Le projet a eu plusieurs répercussions sur le personnel enseignant incluant les membres qui n'ont pas participé au projet. Visuel: [Vivian Girouard. Chef des services pédagogiques.] Vivian Girouard: La différence entre le début du projet autant qu'il y avait de la réticence, autant que là on n'avait pas peur de l'Ipad. Puis tout le monde veut avoir un Ipad en salle de classe pour utiliser avec ses élèves dans les deux composantes : centres d'activité et puis aussi dans les mini-leçons. Visuel: [Danielle Larouche. Conseillère pédagogique.] Danielle Larouche: C'est que justement, ce n'est plus comme au départ où les enseignantes regardent : « Oh as-tu vu telle activité ? » tel enfant le sait : « Oh as-tu vu les enfants ne semblent pas comprendre quand on pose ce genre de question-là, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? », donc il y a vraiment une évolution aussi au niveau de leur réflexion qui s'est fait. Et puis je pense que c'est vraiment le plus grand succès de l'utilisation des Ipad dans l'enquête parce que les enseignantes ont réussi à faire vraiment une pratique réflexive sur leurs pratiques pédagogiques. Narratrice: Pour les trois écoles qui participaient au projet pilote, plusieurs défis ont dû être surmontés, nommons entre autres : l'accès aux ressources financières, la taille des tablettes numériques à acheter, l'infrastructure du conseil en ce qui a trait au téléchargement des applications et à l'aspect légale d'utilisation de produits informatiques en salle de classe, la formation du personnel et en voici d'autres. Vivian Girouard: C'est dans mon rôle qu'un chef de service pédagogique, je m'occupe des pédagogies, mais en ayant aussi le volet informatique du conseil, puis toute l'équipe technique qui m'appuie dans le domaine d'informatique. Mon défi c'est vraiment d'intégrer le travail des deux équipes pour qu'on ait réellement un modèle fonctionnel au sein du conseil par rapport à l'intégration pédagogique des technologies de l'information et de la communication. Danielle Larouche: Je dirais que le plus grand défi, ça a été de s'approprier justement de la technologie pour l'utiliser d'une façon efficace. Puis en même temps, on utilisait le tableau blanc interactif et l'Ipad et il n'y a pas toujours une deuxième enseignante qui est là dans la salle de classe. Mais il fallait que l'enseignante puisse utiliser son Ipad tout en restant concentrée sur sa leçon puis, en observant ses élèves, parce qu'il y a beaucoup d'observations. Ça c'était un défi de l'utilisation comme telle. Narratrice: Voici quelques conseils pour les enseignantes et enseignants qui pensent incorporer l'utilisation de la tablette numérique en classe. Danielle Larouche: Je dirais de ne pas avoir peur, de foncer. Ce que je veux dire aussi par de ne pas avoir peur de foncer, c'est de laisser les enfants utiliser la technologie. On parle souvent de travailler avec le jeu et l'enquête en maternelle, jardin, avec PAJE, mais ça c'est une façon de le faire. Narratrice: Finalement, qu'adviendra-t-il à l'avenir de l'utilisation de la tablette numérique en salle de classe dans ces écoles ? Angèle Rivard: Mes intentions sont maintenant de l'intégrer plus fréquemment. Puis dès le début de l'année, pour pouvoir garder un compte du progrès aussi des élèves. Puis en même temps, c'est un bon métier comme enseignante pour voir notre progression aussi. Visuel: [Des membres de l'équipe pédagogique se réunissent.] Enseignante 2: L'enquête collaborative était de la maternelle à la première année, donc les enseignantes de deux, trois, quatre ont posé des questions. "Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que ça donne ?" et cetera. Donc Robin s'est porté volontaire pour faire des petits mini CAP un à un avec les profs pour leur expliquer. Et puis, leur suggérer quelles pourraient être les prochaines étapes, des suivis qu'ils pourraient faire en septembre prochain en deuxième, troisième, quatrième. Danielle Larouche: Je pense aussi ce qui serait intéressant comme prochaine étape, c'est peut-être au niveau de la communication. Communication avec la direction, les parents, la communauté, on peut utiliser la technologie encore un pas plus loin. Donc que ce soit justement l'utiliser pour les rencontres de parents, pour montrer les preuves d'apprentissage avec l'Ipad parce qu'on est vraiment en situation réelle. Puis le parent peut vraiment voir ce que son enfant est en train de faire ce qui est intéressant. Narratrice: Pour en savoir plus au sujet de l'initiative sur l'enseignement et l'apprentissage au 21ème siècle, veuillez consulter le site edusource.ca. Visuel: ["À la base, si un enfant n'est pas capable de communiquer avec ses amis, son enseignante, son apprentissage est freiné. Les élèves qui réussissent le mieux sont ceux

Amélioration de la communication orale à l'aide de la technologie

Améliorer les habiletés en communication orale des élèves de la maternelle et du jardin par le biais des iPad.
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