Sauter la navigation
Retourner à la page des résultats de recherche

Lecteur multimédia

Transcription

visuel: [Gestion du changement et partage du leadership] visuel: [Johanne Gaudreault, Directrice de l'école secondaire catholique Béatrice Desloges, CECCE] Johanne Gaudreault: Dans la gestion d'un changement, il y a plusieurs embûches. Clairement, il y a la résistance du personnel parce qu'autant on travaille en collaboration puis on tient à faire un changement. Souvent on se demande: "Pourquoi les élèves ne le font pas?". Mais si on veut avoir un changement de comportement chez les élèves, il faut que l'enseignant comprenne que ça prend un changement de comportement chez l'enseignant. L'engagement de tous est essentiel. Et puis d'avoir à travailler avec des enseignants qui sont résistants, c'est toujours un défi. La première chose qu'il faut faire, c'est toujours de travailler sur les croyances. Les croyances des gens sont clés dans la gestion du changement. Alors moi je passais beaucoup de temps à discuter puis à travailler sur le mindset des enseignants, le fait qu'on peut toujours s'améliorer. Puis que si on change nos comportements, on risque d'avoir des résultats qui sont différents. Il faut les écouter. Il faut savoir pourquoi ces gens-là résistent. Puis il faut aussi avoir confiance. Moi j'ai toujours eu confiance dans le personnel parce que je n'ai jamais rencontré d'enseignant qui ne voulait pas que leurs élèves ne réussissent pas. À partir du moment où je leur dis ça puis je leur dis : "J'ai confiance en vous". On a tous le même objectif, travailler ensemble. Je pense que ça démystifie un petit peu. Puis il faut prendre l'enseignent où est-ce qu'il est. Le cheminement de chacun c'est personnel et puis il faut valoriser les petits succès à l'intérieur de ça. Le partage de leadership est clé surtout dans une grosse école. Je travaille avec une énorme équipe. Et puis les gens que j'accompagne ou qui m'accompagnent ont les mêmes objectifs que moi. Ces enseignants-là qui ont un rôle clé, qui sont des leaders, c'est des gens que je rencontre régulièrement. C'est des gens avec qui je travaille et avec qui je collabore. Puis de prime abord, quand on travaille ensemble, je leur dis toujours: "Ce n'est pas parce que je suis d'une direction d'école que mon opinion est plus importante que la vôtre". Il y a un très grand respect du travail d'équipe et de leurs opinions. Puis je leur fais confiance, je les écoute. Puis s'ils me proposent quelque chose, j'essaie toujours de le creuser. Je dis tout le temps que ma job moi c'est d'éliminer les barrières et puis de les écouter. Quand on travaille en équipe, quand on a amené un changement, c'est clair que quand ça vient d'un collègue, d'un enseignant qui est collègue ça passe toujours mieux qu'une direction d'école qui a un rôle de supervision. Alors, je les nourrissais beaucoup par rapport au fait que s'il y avait des formations, j'essayais de les encourager à y être. Si on me demandait une ressource, je leur proposais la ressource, je la rendais disponible. J'étais très à l'écoute puis j'étais aussi très consciente du défi qui était représenté par le travail qu'on leur demandait. Ces leaders-là ou ce partage-là, les gens avec qui je partageais, ce leadership-là, c'était des gens qui avaient une dotation de lead dans mon conseil scolaire. Ce n'est pas toujours facile d'accompagner des collègues. Alors je ne minimisais jamais le rôle qu'ils avaient et ni le défi que ça pouvait représenter. Puis je leur disais que c'était difficile. Je n'essayais pas de banaliser le tout, au contraire. Mais je les valorisais beaucoup par le fait qu'ils faisaient du bon travail, les discussions étaient riches et puis à mes yeux c'étaient des gens qui étaient très importants. Les pratiques que j'ai utilisées pour diriger l'amélioration en Mathématiques. La première chose que je veux vous dire puis qui me vient en tête c'est de faire équipe. Faire équipe avec tous les enseignants de l'école et puis de leur dire après que la vision a été conçue puis construite en collaboration, c'est de leur dire: "C'est là où est-ce qu'on s'en va ?" mais je n'ai pas de réponse ou je n'ai pas de solution magique. On va le faire ensemble, on va le travailler ensemble. C'est de ne pas penser qu'on a la solution. Que même si on est à la direction, on a la solution. Cela fait que la stratégie que j'ai utilisée, c'est de les accompagner au fur et mesure puis d'être à l'écoute puis de les encourager puis de travailler avec eux que ce soit au niveau des rencontres, des comités, de participer aux discussions, d'être en salles de classe. C'est d'être présente. Une autre chose qu'il faut comprendre, c'est que quand on veut faire un changement en mathématiques, il faut que l'enseignant croit que ce soit possible d'enclencher ce changement-là. En fait la confiance puis le discours qu'on a et puis de dire : "On veut voir ce changement-là. Il est possible. Il est réaliste." C'est de croire que l'équipe peut le réaliser. Il faut quand même que ce gens-là se perçoivent comme étant des apprenants et puis que tout le monde se mette dans la peau de quelqu'un qui sont en cheminement. On est tous ensemble à apprendre quelque chose. En mathématiques, depuis quelque temps, on parle beaucoup de l'état d'esprit de croissance. Je pense que ça c'est clé. Il faut que l'enseignant soit capable de modeler ce qu'on veut reproduire en salle de classe et puis comprenne que- et qu'il croit que l'élève peut apprendre. S'il croit ça de ses élèves, il faut qu'il le croit aussi pour lui-même. Le fait que l'enseignant est un modèle pour l'apprenant, que l'élève en bout de ligne est clé dans l'amélioration du rendement en mathématiques, surtout dans un domaine qui est tellement mal aimé par l'ensemble de la société. Un des défis que j'ai rencontrés l'an passé dans le cadre de tout notre plan d'amélioration à l'école en mathématiques, ça a été la résistance des élèves face au changement. On l'avait vu, on l'avait prévu, et puis ça nous a quand même surpris un peu. Il faut s'entendre qu'à partir du moment ou on change de pratique en salle de classe, les élèves peuvent être un peu déstabilisés puis résister à ce changement-là eux aussi. Alors, je pense qu'un conseil que je donne puis que je donnerais, c'est que quand on veut mettre un changement en place, de ne pas négliger les différents groupes qui sont interpellés dans le changement. Nos élèves l'an passé ont résisté parce qu'on leur demandait de travailler en collaboration, de justifier et d'argumenter alors qu'ils étaient peut-être plus habitués d'être passifs en salle de classe. Alors pour contrer ce défi-là, ce qu'on a fait c'est qu'on a animé des ateliers sur la mindset, sur la mentalité de croissance avec nos élèves où on leur parlait de la place à l'erreur, de la place du travail de collaboration puis à quel point l'engagement intellectuel est important dans leur cheminement. Puis on a valorisé l'effort. Puis on a essayé de faire en sorte que l'enseignant était plus neutre en salle de classe pour s'assurer que c'est le sens qui dominait dans les réponses des élèves et non leur enseignant qui dit : "Oui tu as la bonne réponse ou non". Alors ça a été un défi qui nous a marqué au niveau de l'équipe qui était encore présent sur lequel on va travailler. Il faut aussi ne pas négliger les parents. Les parents sont des partenaires importants puis ils doivent faire partie de ce changement-là. Alors quand on parle de l'amélioration du rendement en mathématiques, les parents sont un groupe avec lequel on doit travailler pour que ceux-ci puissent comprendre le changement qu'on va proposer puis pourquoi on propose ce changement-là. visuel: [Témoignages de direction d'école sur l'amélioration du rendement des élèves, Johanne Gaudreault, Gestion du changement et partage du leadership, Réalisation de la Division du rendement des élèves. Unité de la littératie et de la numératie. Direction des politiques et programmes d'éducation en langue française-Diriger la réussite (DRÉ) 2016, accompagner chaque enfant, appuyer chaque élève, Ontario]

Gestion du changement et partage du leadership

Témoignages de directions d'école _ Processus d'amélioration du rendement des élèves Afin d’appuyer la Stratégie renouvelée pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, des directions d’écoles élémentaires et secondaires partagent des pratiques en leadership qu’elles mettent en œuvre tout au long de leur processus d’amélioration du rendement des élèves.


Ces capsules vidéo traiteront des thématiques suivantes :

  • Création d'une culture de confiance
  • Développer la culture de collaboration
  • Diriger l'amélioration du rendement des élèves en mathématiques