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Lecteur multimédia

Transcription

Visuel : [Il est écrit au bas de l'écran : « Marian Small, professeure en didactique des mathématiques ». Ensuite, le titre « Représentations visuelles » apparaît au bas de l'écran. Marian Small parle devant la caméra durant toute la durée de la vidéo.] Marian Small : L'une des présentations que j'ai faites aujourd'hui s'intitulait "en images" et elle mettait l'accent sur la présentation visuelle de concepts mathématiques, mais pas seulement sur le fait de présenter des images pour amuser des enfants et les motiver, mais plutôt sur le fait de présenter des images qui évoquent des idées. J'ai parlé de l'importance de présenter non pas des images communes, mais des images que je dirais, savent provoquer, c'est-à-dire qui font réagir les gens de manière différente et aussi, sur l'apprentissage par les questions plutôt de se concentrer sur l'évaluation par les questions. Alors, aujourd'hui, ce que j'ai partagé, entre autres, avec des enseignants et peu importe si vous êtes un enseignant à la maternelle ou en huitième année, ou même au secondaire, c'est qu'on peut présenter des idées et concepts mathématiques de manière visuelle. Et il ne s'agit pas que de simuler la motivation des élèves, mais surtout de favoriser la mémorisation, car nous avons beaucoup de preuves qui appuient la théorie que les élèves se souviennent mieux de la matière lorsqu'ils ont des repères visuels et aussi de rendre la présentation plus, je dirais, dramatique. Selon mon expérience, les enfants entendent trop de choses. Ils reçoivent beaucoup d'informations dans une journée et ne peuvent pas tout assimiler. Donc, si vous tenez vraiment à une idée, présentez-la de manière plus dramatique et ainsi, ils vont la retenir. Alors, si vous avez une image qui donne lieu à une discussion intéressante, c'est de cela dont ils vont se souvenir. Si on lance une information comme ça, au passage, ça ne donne rien. J'essaye de partager différents types de références visuelles dans le but de véhiculer des idées mathématiques. L'utilisation d'éléments visuels permet aussi aux élèves de communiquer. Alors non, je ne leur demande pas de dessiner un problème mathématique chaque fois que je leur en donne un à résoudre, mais je leur demande de représenter le problème de façon visuelle avec du matériel concret ou des images pour qu'ils voient ce qui se passe, ce qui les aide mieux à résoudre des problèmes. Ceci va donc dans les deux sens, car c'est important pour les enseignants de les présenter, mais les élèves peuvent aussi répondre avec les éléments visuels et réagir aux éléments visuels qui leur sont présentés. Je pense que la mise en scène, ça fonctionne bien avec les jeunes, car on leur présente un élément et on leur demande : "Voyez-vous ceci ? ou Voyez-vous cela ?" Dans une même classe, tous ne seront pas d'accord, alors cela les stimulera et cela engagera une discussion argumentative. "Es-tu d'accord avec lui ? Es-tu d'accord avec elle ? Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'on devrait voter ?" et cetera. Les élèves répondent à ce type de discussion, je veux dire, les enfants sont influençables et ils aiment l'action et ça, ça les plonge dans l'action. Les mathématiques sont de nature très abstraite et le rôle d'un enseignant est, entre autres, de les rendre concrètes et réelles. C'est donc un moyen de rendre un concept abstrait réel. Je ne crois pas que peu importe qu'on soit jeune ou moins jeune, ce soit si facile de comprendre les concepts de manière abstraite. On a tendance à les rendre plus concrets et en tirer un certain sens et je crois que les éléments visuels aident les élèves à tirer un sens des concepts abstraits et complexes. J'ai enseigné avec d'autres enseignants et on a utilisé des leçons visuelles que j'avais créées. Il y en avait une, et je m'en souviens très bien, où il y avait cet enfant et ce qu'on appelait des gâteaux. Ce n'était pas vraiment des gâteaux, c'était des formes, mais bon, les élèves devaient les diviser et mettre des fractions en application et donc, un des élèves, il avait un gâteau en forme de pentagone. C'était bizarre, mais c'est ce qu'il avait et il a divisé en ce qu'il appelait trois parties égales. Alors je lui ai demandé : "Penses-tu que ces trois morceaux sont vraiment égaux ?" Alors, il m'a répondu : "Oui, oui." J'ai discuté avec lui et je lui disais : "Et si c'était un gâteau au chocolat" car je me souvenais qu'il m'avait dit qu'il adorait le gâteau au chocolat. "Est-ce que ça te conviendrait que je prenne ce morceau-là ?" Alors, bien sûr, il a dit : "Non." Alors j'ai répondu : "Pourquoi pas ?" et donc, on en est venu à la conclusion que les morceaux n'étaient pas égaux. Vous voyez donc que de cette manière, on permet aux enfants de voir le problème. Si je lui avais donné une feuille de papier avec des morceaux déjà divisés, toute cette discussion n'aurait pas eu lieu. Ils doivent penser par eux-mêmes et je crois que de réfléchir avec un support visuel, cela permet aux élèves de bien réfléchir. Ça m'est arrivé cette année et c'est le fait d'avoir pu voir les choses concrètement qui fait toute la différence.

Marian Small - Représentations visuelles

Cette capsule pédagogique permettra de revoir certains messages-clés portant sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques. La collection s’inspire de la thématique du Congrès de l’Association francophone pour l’enseignement des mathématiques en Ontario (AFEMO) qui a eu lieu en octobre 2016, « Penser mathématiques, c’est critique! » et de la conférence annuelle de « Ontario Association for Mathematics Education » (OAME) 2016. Les conférencières et les conférenciers discutent de la culture mathématique, des approches à préconiser pour tous les élèves de la maternelle à la 12e année. Elles et ils proposent certaines façons innovatrices d’appuyer l’apprentissage et l’enseignement des mathématiques. De plus, des élèves du secondaire partagent leur perspective à l’égard de l’apprentissage des mathématiques et de l’utilisation des technologies.