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Lecteur multimédia

Transcription

Visuel : [Nathalie Sinclair parle devant la caméra. Le titre « La géométrie en salle de classe » apparaît au bas de l'écran. Ensuite, il est écrit à gauche de l'écran : « Nathalie Sinclair, Université Simon Fraser ».] Nathalie Sinclair : Plusieurs enseignants ont l'idée qu'en géométrie, tout ce qu'on a à faire, c'est d'identifier les formes et puis on s'arrête là. Du coup, on attend jusqu'au mois de juin parce que c'est la chose la plus facile à faire et puis les enfants aiment ça. Puis souvent, s'il manque des jours au mois de juin, on ne fera pas de géométrie. Pour moi, de faire de la géométrie, plus de géométrie plutôt durant l'année, quitte à le faire plusieurs fois durant l'année pour y revenir, pour développer le sens de l'espace, de visualiser certaines formes, de pouvoir les transformer mentalement, d'imaginer ce qui pourrait se passer si une image s'agrandit ou tourne dans l'espace. Pour ces genres de choses-là, on peut faire le long de l'année et puis, ça peut appuyer aussi les leçons sur la numération. D'en faire plus, c'est aussi, au lieu de faire de la botanique comme je le disais tout à l'heure, c'est de faire vraiment de la géométrie. La géométrie, ce n'est pas seulement de nommer les formes, mais c'est d'essayer de comprendre la variété des formes qu'il pourrait y avoir, qui pourraient être attachées au mot triangle, par exemple. Je peux avoir une forme qui est comme ça, mais aussi la forme peut être comme ça ou la forme peut être comme ça aussi. Tout ça, c'est des triangles. Visuel : [Nathalie Sinclair fait des gestes avec la bras pour montrer différentes tailles de formes géométriques.] Pour les enfants et même pour nous en tant qu’adultes, des fois, c'est difficile parce que ce qu'on fait, c'est qu'on donne le même nom à plusieurs objets. Quand on commence à faire ça, c'est là où on fait de la géométrie. Quand on commence à raisonner pourquoi ces formes-là ont le même nom, encore là, on fait de la géométrie. Quand on commence à dessiner ces formes-là, puis de montrer comment ils sont liés les uns aux autres, les triangles aux carrés, de voir la relation, pas de voir que le triangle est là : "Triangle, T-R-I-A", mais de voir quel est le rapport entre ces deux formes, encore là, on fait de la géométrie. Il y a plein de choses qu'on peut faire qui est très riche en géométrie. Le curriculum nous donne l'espace pour faire ça. Je pense que les enseignants, des fois, ils ne savent pas quoi faire pour vraiment animer la géométrie. Ils ont plein d'idées pour des résolutions de problèmes en nombres et même en mesures, mais pour vraiment la géométrie, c'est plus difficile de trouver de bons problèmes. L'autre chose, je parlais aussi de l'importance du gestuel, surtout dans le contexte de français immersion. Les enfants, des fois, ils ne savent pas comment s'exprimer en français, mais ils sont capables de montrer avec leurs mains leurs raisonnements, leurs façons de penser. Si l'enseignant peut prendre ces gestes-là et aider à les transformer en mots, aider à partager ce que l'enfant pense avec les autres, ça peut être quelque chose qui fait démarrer la classe encore mieux.

Nathalie Sinclair - Géométrie en salle de classe

L’apprentissage et les attitudes envers la géométrie en salle de classe, à l’école et en société – Nathalie Sinclair, Association ontarienne pour l’enseignement des mathématiques (OAME), 2016.

Ces trois capsules pédagogiques permettront de revoir certains messages-clés portant sur l’apprentissage et sur les attitudes envers la géométrie en salle de classe, à l’école, à la maison et en société. La chercheuse et conférencière Nathalie Sinclair de l’université Simon Fraser discute de l’importance de fournir des occasions diversifiées aux élèves afin qu’ils puissent faire de la géométrie au quotidien dans leurs expériences mathématiques. Elle propose certaines façons innovatrices d’appuyer l’apprentissage et l’application des principes de la géométrie. Elle souligne aussi la place de la géométrie dans l’histoire humaine