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Transcription

Dr Daniel Ansari: La dyscalculie développementale est définie comme une difficulté d’apprentissage dans le domaine des mathématiques et plus spécifiquement en arithmétique. La dyscalculie est essentiellement un handicape en calcul. C’est aussi une difficulté mathématique qui est persistante et que vous pouvez detecter sur plusieurs années scolaires. Ces enfants ont une grande difficulté à se rattraper. Il y a quelque chose de très fort qui les retient. Nous voyons des élèves évidement, qui ont parfois des habiletés pauvres en mathématiques une année, puis se rattrapent et vont mieux par la suite. Ce que nous voyons avec des élèves souffrants de dyscalculie développementale c’est qu’ils ont des difficultés qui persistent, tout comme les élèves qui ont des difficultés de dyslexie développementale en lecture. La dyscalculie développementale, nous en savons beaucoup moins que la dyslexie développementale. Je pense qu’une des choses tragique et que nous n’avons pas de très bonnes mesures au service des élèves à dyscalculie développementale. Nous n’en connaissons pas la cause, mais cela pourrait être une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux qui mènent au développement atypique des circuits du cerveau sous tendant notre habileté à calculer. Quand les enfants naissent dans ce monde, nous pensons qu’ils ont déjà une certaine compréhension des quantités numériques, mais la compréhension des quantités numériques est ce que qui à trait au non-symbolique. Ceci dit, ils n’ont pas encore un symbole pour représenter les quantités mais ils en ont une certaines conscience, par exemple, il y a plus de pommes dans un panier comparé à un autre panier. Durant la période d’apprentissage et de développement, ils acquièrent une culture de la représentation, des symboles numériques pour représenter ces quantités. Une étape critique dans le développement et l’apprentissage est aussi l’accomplissement de la représentation entre les symboles entre le symbole de ce nombre et ce système non-symbolique pré-existant. Visuel: [Titre: le système intuitif et le système culturel; schéma de la représentation non symbolique du chiffre trois par trois points bleus, en comparaison à la représentation symbolique du chiffre trois par le symbole 3.] Nous pensons que les enfants qui ont la dyscalculie développementale et du mal avec la désintégration, peinent à donner du sens aux symboles numériques au delà de les voir juste comme des objets ou sons abstraits pour réellement avoir un sens de la représentation sémantique riche de ces symboles. La première étude qui a lié le processus nombre-symbole à la dyscalculie développementale, pour comprendre ce qui se cache sous les difficultés arithmétiques, a utilisé une tâche très intéressante. Ce qui arrive dans cette tâche est que, je vous montre deux nombres, mais en plus de varier la magnitude numérique, je varie leur taille physique. Je peux avoir un très grand chiffre un et un petit chiffre neuf ou un chiffre un très petit et un chiffre neuf très grand. Visuel: [Représentation symbolique du chiffre 1 avec une grande police comparée au chiffre un écrit ave une petite police, et vice versa.] Visuel: [Question posée: Lequel est numériquement plus grand? Lequel est physiquement plus grand? ] Les enfants doivent soit se concentrer sur le nombre en vous disant lequel est numériquement le plus grand ou lequel est physiquement plus grand. Ces chercheurs, Karin Landerl Bevan, et Brian Butterworth de l’Université de Londres au début des années 2000, ont percé l’étude. Ce qu’ils étaient capables de montrer quand ils ont comparé les enfants avec et sans dyscalculie développementale est quand ces enfants avec dyscalculie développementale et dyslexie était que tout le groupe était aussi rapide quand ils avaient à juger le taille physique, quand ils n’avaient pas accès au sens du nombre; mais dès que vous leur demandiez de juger la taille numérique, vous voyiez la réaction massive de temps entre les enfants sans et avec dyscalculie développementale. Une théorie dit que ce que les enfants à dyscalculie développementale ont une magnitude généralisée d’un deficit de procédure. Même si ils ont à comparer les longueurs de ligne ou les hauteurs des barres ou l’intensité des tons, ils auront de la difficulté avec cela aussi. C’est quelque chose qui est toujours préliminaire. L’autre théorie est celle des habiletés spatiales. Nous savons bien sûre que la compréhension spatiale et les maths sont liés l’un à l’autre et qu’en éducation et didactique mathématique nous utilisons l’espace comme métaphore pour les nombres. L’autre chose est la dyslexie. La dyslexie et la dyscalculie développementale sont co-occurant. Il y a une grande importance de ce que l’on réfère en tant que commodité en dyscalculie développementale et dyslexie. Une des caractéristiques principales de la dyscalculie est l’incapacité à extraire des faits mémorisés. Nous et les autres avons montré que la conscience phonologique est vraiment importante dans la réussite en mathématiques. C’est profondément lié en particulier avec l’arithmétique et la capacité d’extraction des faits, donc peut-être qu’il existe une sorte de lien ici aussi. [Visuel: Dr Daniel Ansari, www.numericalcognition.org]

Qu'est-ce que la dyscalculie développementale?

Maîtres chercheurs en éducation : édition spéciale consacrée aux mathématiques, Daniel Ansari, Qu'est-ce que la dyscalculie développementale