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Transcription

Dr. Marian Small: Il existe des mots qui ne sont seulement employés en Ontario et que personne d’autre dans tout le pays ne sais, et l’un de ces groupes de mots est “critère de réussite”. Même si ce n’est pas seulement écrit dans les documents d’Ontario, c’est une expression qui est dans l’esprit des enseignants de l’Ontario, plus que les autres. Comme presque tout changement en éducation, cela a des points forts et des points faibles. Parlons d’abord des points faibles. Un des points faibles est que les enseignants sentent seulement qu’il y a une règle et qu’il faut y avoir des critères de réussite. Je vais le passer en revue car des personnes pourraient me visionner et passer par des phases qui ne sont particulièrement pas utiles pour eux ou les élèves, parce-que au fond d’eux, ils n’ont pas assimilé pourquoi je fais cela de toute façon. Si vous assimilez pourquoi vous le faites, je pense qu’on se rend compte que le point fort est que vous communiquez avec l’élève, ce qui porte de l’intérêt pour vous, mais je pense qu’en réalité, le point le plus important est que vous êtes en réalité en train de comprendre ce qui vous est cher à vous, et vous l’écrivez pour que ce soit droit devant vos yeux et vous vous rendez compte que vous le dites. Ce sur quoi je pense que les enseignants devraient travailler est de faire en sorte que ces critères de réussite reflètent plus la pensée critique, la créativité, la mise en forme des choses ensemble pour leur donner un sens; et refléter un peu moins le nombre de réponses et de chiffres et si les élèves peuvent parler de la formule pour telle ou telle forme. Si vous pouvez utiliser les critères de réussite dans le sens d’une aide parce-que vous devez les écrire, libérez-vous des chaines des détails et entrez dans la pensée d’une vision plus globale, ensuite je pense que cela aura de la valeur pour vous, en tant qu’enseignant. Je pense aussi que cela apporte une seconde valeur aux élèves parce-qu’ils ont l’opportunité de voir que “oui, c’est important ça aussi”. Je sais que ces critères sont censés être justes pour les élèves, pour les aider à voir ce qui a de l’intérêt pour vous, mais en réalité, je pense que cela vous aide à voir ce que vous valorisez, et en définitive, ce serait le point le plus important en soi. Une des façons qui peut vous permettre d’envisager cette construction du critère du succès ou de sa co-construction est lorsque les élèves ont déjà travaillé sur un problème. Vous ne leur avez pas donné le critère avant de leur avoir donné le problème, bien que certains enseignants pensent qu’au contraire c’est ce que vous devriez faire afin qu’ils sachent que c’est ce que vous recherchez en eux. Cela arrive, mais disons que les élèves ont travaillé sur le problème, et vous regardez les approches différents que les élèves ont prises, et vous leur en parlez un peu, ensuite vous pouvez avoir une conversation très précieuse avec eux sur cet élément-ci ou celui-là qui a fait que la réponse était une réponse vraiment bonne pour vous, comparée à une autre possibilité de réponse. Je peux voir de l’intérêt dans le fait de faire cela aussi. Pour moi, l’intérêt n’est pas tellement de dire ”Bon, j’ai utilisé la décomposition, et pas lui.” L’intérêt est que vous vous rendiez compte que vous avez utilisé une stratégie qui vous emmène plus loin ou que vous avez utilisé une stratégie que vous pourriez appliquer à plus de situations ou des intérêts dans le même genre. Pour moi, ce n’est le plus souvent pas pour la nomination. Et je comprends que les gens aient un avis différent par rapport à cela. Il existe des gens qui sont vraiment impliqués à la notion qu’il existe un grand intérêt pour les élèves d’avoir le vocabulaire nécessaire pour parler de stratégies, et je pense qu’il n’y pas de mal à cela, mais selon moi, ce n’est pas une priorité. Ce n’est pas pour moi le fait de nommer les choses, mais la raison qui vous a attiré pour le faire et je pense qu’une partie de la difficulté que je peux voir parfois est l’enfoncement dans “Oui, c’était nommé ceci” mais qu’en est-il de la raison qui en fait une bonne chose à nommer? C’est la partie qui n’arrive pas aussi souvent que je l’aurais souhaité; parce-que si vous pensez à la vue d’ensemble, comme par exemple: “Pourquoi enseignons-nous ceci?”, ce n’est pas autant dans la nomination des choses, c’est plutôt de faire une généralisation de ce qu’il s’y passe et en réalité, je sens que les mathématiques sont une généralisation, et nous les détaillons plus que de les généralisons, et j’aurais souhaité que ce soit autrement.

Critères d'évaluation

Maîtres chercheurs en éducation : édition spéciale consacrée aux mathématiques, Marian Small, Critères d'évaluation