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Accroître la capacité Parlons de l'importance d'écouter, n<sup>o</sup>&nbsp;10

Accroître la capacité Parlons de l'importance d'écouter, no 10

Lire et écrire sont deux fonctions qui flottent sur un océan de paroles, a écrit l’universitaire britannique James Britton il y a de nombreuses années pour évoquer le rôle essentiel de la communication orale dans l’apprentissage. Depuis plus de cinquante ans, les chercheurs étudient pourquoi les personnes qui savent s’exprimer et écouter sont plus aptes à être de bons lecteurs et rédacteurs, soulignant que l’écoute – l’habileté la moins explicite des quatre compétences langagières – est sans doute celle qui compte le plus pour apprendre à l’école (Chand, 2007). Pourtant, elle est la moins enseignée (Tindall et Nisbet, 2008).

Les préjugés concernant l’écoute sont partagés par le personnel enseignant et les élèves, créant parfois un parti pris involontaire envers l’enseignement de cette compétence fondamentale. Le premier préjugé est que l’écoute est un processus passif, le deuxième, qu’elle s’acquiert naturellement, du moins par la plupart des élèves. Or, écouter c’est bien plus qu’entendre; c’est un processus actif qui consiste à donner un sens à ce qu’on entend. Pour les chercheurs, écouter c’est réfléchir – prédire, établir des hypothèses, vérifier, réviser, généraliser l’information (Ronald et Roskelly, 1985), mémoriser l’information, cibler l’attention, former des images, interpréter, comparer et évaluer (Grunkemeyer, 1992). En outre, si certains élèves ont besoin d’instructions explicites pour écouter, tous en bénéficient (ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2008a).

En classe, où les mots représentent jusqu’à 80 pour 100 de l’information communiquée, ceux qui savent écouter disposent d’un atout considérable (Opitz et Zbarackin, 2004, p. 7). Il est temps de parler de l’importance d’écouter!