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[musique] Visuel: [Titre: Questionner pour améliorer l’apprentissage de l’élève. Définition du questionnement au service de l’apprentissage. Question fermées et questions ouvertes. Planification des questions. Méthodes efficaces de questionnement. Modèle d’interaction pour le questionnement.] M. Réjeant Aubut: Cette vidéo portera sur la définition du questionnement au service de l'apprentissage, les questions fermées et les questions ouvertes, la planification des questions, les méthodes efficaces de questionnement et le modèle d'interaction pour le questionnement. [musique] Visuel: [M. Réjean Aubut, Conseiller en éducation.] Réjeant: Le questionnement efficace permet aux enseignants d'engager d'avantage les élèves dans leur apprentissage. Le questionnement peut être une excellente stratégie qui favorise l'engagement des élèves dans les discussions, ce qui permet au personnel enseignant d'apprendre d'avantage au sujet de ce que les élèves connaissent et comprennent dans le contexte de l'évaluation au service de l'apprentissage. La recherche révèle qu'au cours d'une journée scolaire, un enseignant pose jusqu'à 400 questions. Celles-ci peuvent être classées dans trois grandes catégories : les questions de procédure, les questions fermées et les questions ouvertes. Selon vous, quel pourcentage de question tombe dans chacune de ces trois catégories ? Les questions de procédure ? Visuel: [L’enseignant passe devant les élèves en salle de musculation.] Serge Boivert : Est-ce que ça va ici ? Est-ce qu'on sait c'est quoi l'exercice ? Visuel: [L’enseignant est dans la salle de classe.] Joel Lavigne : Tout le monde a complété ? Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe.] Isabelle Levac : C'est qui l'ami du jour aujourd'hui les amis ? Visuel: [Les élèves répondent.] Isabelle: C'est qui ? Visuel: [M. Réjean Aubut, Conseiller en éducation.] Réjeant: Les résultats des recherches varient mais on peut dire qu'environ 20% des questions portent sur la gestion quotidienne de la salle de classe. Les questions fermées ? Visuel: [L’enseignant passe devant les élèves en salle de musculation.] Serge: Quand tu t'es rendu ici, quel muscle tu utilises ? Visuel: [L’enseignant est dans la salle de classe.] Joel: Être à l'écoute des autres, on met ça dans la communication ? Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe.] Isabelle: Quelle saison sommes-nous, Tristan ? Visuel: [Diagramme en camembert.] Réjeant: 60 % des questions sont des questions fermées qui exigent une réponse brève fondée sur des faits. Et les questions ouvertes faisant appel à un niveau élevé de réflexion ? Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe.] Isabelle: Qu'est-ce que je dois faire aussi pendant les centres de littératie si je veux que mon bonhomme sourie, Xavier ? Visuel: [L’enseignant est dans la salle de classe.] Joel: Oui, je veux une réponse mais j'aimerais que tu m'expliques ton raisonnement un peu. Comment tu étais arrivé à ça, okay ? Visuel: [L’enseignant passe devant les élèves en salle de musculation.] Serge: Pourquoi est-ce que ce serait dangereux de faire du poids ? Par exemple il y a quelqu'un qui n'a jamais fait de poids. Il est jeune, il arrive ici à un dîner. Comment est-ce qu'il pourrait se blesser ? Visuel: [Diagramme en camembert.] Réjeant: Les questions ouvertes qui encouragent les élèves à réfléchir représentent seulement 20% des questions posées par les enseignants. Et ce pourcentage est souvent moins élevé dans les écoles secondaires. Le questionnement est à la fois une stratégie d'évaluation et une stratégie d'enseignement. Un questionnement bien planifié permet à l'enseignant d'obtenir beaucoup de renseignements et ainsi réduire les écarts entre les apprentissages acquis et les apprentissages visés, mieux planifier ses interventions et favoriser la réussite de tous les élèves. Isabelle: Je me sers du questionnement en salle de classe pour plein de choses. Mais une des choses qui me vient à l'idée c'est pour la gestion de classe. Beaucoup. Ensuite on peut aussi poser des questions pour piquer la curiosité des enfants. On pourrait même amorcer une leçon où avant de faire la lecture aux élèves je peux leur poser une question générale qui va les apporter à réfléchir pendant la lecture. Il y a plein de raisons pour qu'on utilise le questionnement en salle de classe. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe.] Isabelle: Pourquoi tu penses que l'auteur voulait nous passer un message comme celui-là ? On va juste l'enlever, on va l'afficher juste ici. Est-ce que tu vois Mégane si je le mets là ? Mégane : Oui. Isabelle: Oui ? Tu vois très bien. Visuel: [m. Joël Lavigne, enseignant 7e année.] Joel: En fait le questionnement ce qui est merveilleux avec ça c'est qu'on peut aller chercher-- Évidemment on sait ce que les élèves connaissent et ce qu'ils ne connaissent pas. On est en mesure de savoir ce qu'ils pensent et puis comment ils pensent. On peut ensuite détruire des idées préconçues. On peut parler de contradictions sous forme mathématiques souvent. Comme deux petites différences, on en parle. Évidemment avec ou aussi pendant les questions je peux leur apprendre de nouvelles choses. Ce qui est le fun en plus de tout ça quand on interagit comme ça en classe, je vais connaître leur intérêt, ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas. Ça me permet à moi après ça d'adapter mes stratégies d'enseignement et d'apprentissage. En faisant ça le cours est plus motivant, les jeunes sont plus engagés. Le climat est meilleur, ça roule pas mal plus en salle de classe. Visuel: [M. Serge Boisvert, Enseignant.] Serge: Lorsque je prépare mes questions, je tiens compte du résultat d'apprentissage que j'explique pour ma leçon. Ce résultat d'apprentissage précise que mes élèves doivent savoir, comprendre et être capables de faire à la fin de la leçon. De plus ces résultats d'apprentissage me permettent de mieux cibler mes questions et la discussion en classe dans une séquence délibérée qui vont amener les élèves vers la métacognition. Visuel:[liste visuelle.] Réjeant: Questionner sert à capter l'attention de l'élève, déterminer ce que l'élève sait ou ne sait pas, passer en revue la matière, vérifier le niveau de compréhension, préparer l'élève à ce qui suit, amorcer la discussion, développer la pensée créatrice et la pensée critique, amener l'élève à formuler ses propres questions, mettre en pratique des habiletés d'apprentissage qui serviront toute la vie et développer les habiletés de métacognition. [musique] Réjeant: Questions fermées, questions ouvertes, questions de niveau cognitif inférieur et supérieur, elles ont toutes leurs utilités. Les questions fermées servent à énoncer des faits et entraînent des réponses justes ou fausses. Les questions fermées sont efficaces lorsqu'on souhaite vérifier les connaissances antérieures des élèves, aider les élèves à apprendre de nouveaux concepts et revoir les apprentissages. Visuel: [L’enseignante est dans la salle de classe.] Isabelle: C'est quel genre de livre ça ? Il est beau. C'est quel genre de livres les amis ? Élève 1 : C'est un livre d'animaux. Isabelle: Okay, est-ce que c'est un récit, un conte, est-ce qu'on nous raconte une histoire ? Élève 2 : C'est des informations. Isabelle: Excellent, c'est un livre d'informations. Visuel: [Isabelle est filmée dans sa salle de classe.] En classe on va utiliser les questions fermées, d'abord on pose une question à la fois. Puis on va utiliser ces questions-là. La question que je vais poser va être au niveau de difficulté où les élèves peuvent connaître des succès, c'est-à-dire avoir des bonnes réponses. Oui, non. De façon à ce qu'ils connaissent des succès qui puissent bâtir l'estime de soi pour vouloir s'engager davantage dans les discussions puis dans tout le processus d'apprentissage. Visuel: [Joel en aparté.] Joel: Ce qui est bien avec les questions fermées c'est surtout au début de l'année. Les élèves ont un peu de difficulté à s'acclimater à la classe et aussi à l'enseignant. Alors avec les questions fermées, ça leur permet d'être un peu à l'aise et de répondre directement. Certains d'entre eux vont avoir un peu de difficultés à répondre à un avant départ. Ou ce concept est nouveau, ils vont avoir un peu de misère ou ils vont être un peu gênés pas de la difficulté mais de la gêne à répondre à ces questions-là. Quand tu leur poses ça, ils connaissent la réponse directement ou ils ne la connaissent pas ils sont plus à l'aise. Au fur et à mesure que tu évolues après ça, tu peux aller avec des questions un peu différentes. Exemple, des questions à choix multiples où la réponse est encore là, mais il y a quand même un risque un peu plus élevé. De cette façon-là, les autres s'habituent à moi, je m'habitue à eux. L'évolution de la classe va bien après ça et on progresse. Visuel: [L’enseignant est dans la salle de classe.] Est-ce que c'est 1/2, est-ce que c'est 8/24 ou est-ce que c'est 10/24 les probabilités d'avoir un nombre pair dans mon résultat ? Amy. Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: Les questions ouvertes évitent les élèves d'envisager plusieurs possibilités de réponses. Elles favorisent l'agrandissement de la discussion. Les questions ouvertes présentent de nombreux avantages dont l'amélioration du raisonnement, de la pertinence des réponses, de l'apprentissage et de la participation des élèves. Visuel: [Isabelle en aparté] Isabelle: En salle de classe on va utiliser les questions ouvertes pour permettre à l'enfant d'expliquer-- Souvent on a des questions où on a le "pourquoi" et le "comment". L'enfant doit réfléchir, doit aller chercher les informations dans sa petite tête. On l'écoute comme il faut puis ça nous donne des bonnes pistes sur ses habiletés de penser aussi au niveau de cette compétence à développer. Visuel: [Serge en aparté] Serge: Les questions ouvertes sont souvent des "pourquoi" et des "comment" qui vont encourager les élèves à faire une réflexion et faire la discussion. Dans ma salle de classe j'invite les élèves à analyser et à synthétiser l'information. J'aime mieux enseigner à partir de questions que tout simplement donner la matière, ça brise la monotonie. Aussi, c'est sûr que lorsqu'on pose une question ouverte il faut s'attendre à trois choses. Un, l'élève va donner une réponse. Deux, l'élève va poser une question à son tour. Trois, l'élève ne répondra pas du tout. Avec des questions ouvertes, il ne faut pas s'attendre uniquement à une réponse. Visuel: [L’enseignante est en salle de musculation en face de ses élèves.] Serge: D’après vous, est-ce que faire des poids et des haltères à un bas âge, ça pourrait arrêter votre croissance ? Vrai ou faux ? Ceux qui pensent que c'est vrai, que t'arrêtes de grandir, levez donc la main. Ça arrête de grandir ? Okay, alors j'en ai quelques-uns. Les autres pensent que ça n'arrête pas de grandir. Maintenant, ma prochaine question est la suivante : « Pourquoi vous pensez que ça arrête de grandir ? » Élèves: À cause les muscles grandissent, ça empêche les os de grandir. C'est ce que moi je pense. Serge: Okay. Les muscles mettraient peut-être de la pression sur les os. Là, si les os n'ont pas de place à grandir, tu vas rester petit. Okay. C'est des bonnes réponses. En passant la réponse, c'est faux. Okay ? Ça n'empêche pas de grandir. C'est un mythe. Il y a bien des gens qui pensent ça, mais c'est normal que tu penses ça. Je vais vous expliquer pourquoi. Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: Question fermée, question ouverte, ce qui importe c'est de permettre aux élèves d'approfondir leurs réflexions, et de les inciter à répondre. Visuel: [Titre: Planification des question.] Réjeant: Pour être un véritable déclencheur d'une réflexion chez les élèves, le questionnement doit être planifié. Ainsi, le personnel enseignant peut intervenir pour répondre aux besoins des élèves de façon proactive. Il est crucial de poser les bonnes questions. Un questionnement bien planifié permet aux enseignants de privilégier les questions stratégiques au détriment de questions générales, et ainsi renforcer les acquis des élèves, leur permettre d'établir des liens entre leur vécu et les apprentissages visés, et surtout déceler leurs besoins. Les enseignants doivent étudier dans quelle mesure chaque question peut faciliter la réflexion chez l'élève, et anticiper leurs réponses afin de déterminer où la discussion pourrait aboutir. Visuel: [Liste.] Pour assurer un questionnement efficace, les enseignants doivent rédiger des questions ouvertes et fermées, en tenant compte des résultats d'apprentissage, et anticiper les réponses. Isabelle: Je vais préparer mes questions, tout abord en regardant mon résultat d'apprentissage. De là, je vais rédiger une question clé qui va piquer la curiosité, qui va emmener les élèves à réfléchir sur le sujet. Même souvent, je vais la rédiger et l'afficher en salle de classe. Visuel: [Joel en aparté.] Joel: Quand je fais ma planification, j'essaie évidemment d'inclure des questions ouvertes et des questions fermées, qui sont reliées aux résultats d'apprentissage pour cette leçon-là. En posant ces différents types de questions-là, souvent on va faire ça en alternance, ou bien on remélange durant la leçon. J'essaie d'emmener l'élève vers un niveau cognitif supérieur. Ce que je pense aussi qui est important, c'est dans la préparation des questions ouvertes, c'est toujours plus plaisant ou plus engageant pour l'élève de baser ces questions-là sur des choses qui sont reliées à leur vie à eux autres. Leur faire un petit lien avec ce que tu vois en classe, et puis ce que tu fais dans ta vie de tous les jours. Ça aide beaucoup. Visuel: [Joel en salle de classe devant ses élèves.] Joel: Question pour un million de dollars : « Les probabilités, tout ce qui a rapport avec les probabilités, est-ce qu'on va juste voir ça dans la classe de math avec monsieur Lavigne, ou avec vos futurs enseignants ou enseignantes en mathématiques, ou on a des exemples de ça dans la vie de tous les jours ? Est-ce que les probabilités sont associées à des activités que tu peux faire dans ta vie quotidienne, ou des activités que tes parents peuvent faire, ou des choses comme ça ? » Visuel: [Serge en aparté.] Serge: Dès le début dans ma planification, j'essaie d'anticiper les réponses de mes élèves, bonnes ou mauvaises. Je vais déjà être préparé avec d'autres questions, pour confirmer, corriger, ou diagnostiquer un problème. Je vais également être préparé avec d'autres questions pour approfondir l'apprentissage. Par exemple, durant une leçon d'éducation physique, j'utilise des questions ouvertes pour encourager mes élèves à partager ce qu'ils savent, et à expliquer leur raisonnement. Cela me permet de rectifier mon tir par d'autres questions. Par exemple : « Peux-tu exprimer ton raisonnement autrement ? Peux-tu me dire pourquoi tu penses à ça ? Peux-tu me donner un exemple ? » Visuel: [Titre: Méthodes efficaces de questionnement.] Réjeant: Préparer des questions ouvertes et fermées de niveau cognitif inférieur et supérieur, avec un but bien précis, ne représente qu'une partie du travail. Il faut ensuite déterminer comment encourager tous les élèves à s'engager dans ce processus de questionnement. Visuel: [Titre: Temps de réflexion à l’élève.] Visuel: [Isabelle en aparté.] Isabelle: Il est temps de donner un temps de réflexion à l'élève pour lui permettre de réfléchir, d'aller chercher dans sa petite tête, les informations, les expériences qu'il a vécues, les idées qu'il a déjà entendues sur le sujet, tout mettre ça ensemble, puis venir à bout de nous donner une bonne réponse, une belle réponse. Oui, il faut donner un temps de réflexion à l'élève, c'est important. Joel: Quand je suis dans la salle de classe, lorsque je pose des questions fermées, j'essaie d'allouer un trois secondes à l'élève avant de choisir quelqu'un pour répondre. Pour ce qui est des questions ouvertes, le temps est un petit peu plus long. On parle d'environ cinq secondes avant, justement, de permettre de répondre. Quand ça vient à des questions de raisonnement où on demande à l'élève de nous donner la réponse et d'expliquer son raisonnement, comment qu'il est parvenu à ça, là on essaie de donner environ 10 secondes. On essaie de permettre évidemment à tout le monde de réfléchir dans la classe. On veut que la personne pense vraiment au problème avant de nous offrir une réponse à la question. Visuel: [Joel est en salle de classe, devant ses élèves.] Joel: C’est quoi les probabilités que un de mes résultats ait le nombre de quatre ? Je te laisse le temps d'y penser, d'analyser ça. Les probabilités que j'ai le nombre quatre. Tiens, Janika. Janika: Quatre sur vingt-quatre. Joel: Quatre sur vingt-quatre ? Visuel: [Serge en aparté.] Serge: Il est important de ne pas réagir trop vite à la réponse de l'élève. On dit qu'une pause de 3 à 5 secondes après une question entraîne une réponse plus longue, encourage les élèves à prendre plus de risques, à poser des questions de leur cru. Ça permet aussi aux élèves d'assimiler la réponse qui vient d'être donnée, et développer leurs propres idées. S’il n'y a vraiment aucune réponse, alors c'est à moi de reformuler la question pour les aider. Visuel: [Titre: Engager les élèves.] Visuel: [Isabelle en aparté.] Isabelle: Ce qu'on peut faire à l'occasion, c'est de poser des questions, puis on demande aux élèves de, on ne lève pas la main. Tout ce qu'on veut, c'est soit un signe de tête, soit le pouce en haut ou le pouce en bas. De cette façon-là on voit que tout le monde a réfléchi et a donné sa réponse sans vraiment le dire à voix haute. Visuel: [Isabelle en salle de classe, avec un groupe d’élèves.] Isabelle: Madame pose des questions ce matin, et toi tu vas me répondre sans lever la main. Je ne veux pas que tu lèves la main, et je ne veux pas entendre ta voix non plus. Non. Ça c'est drôle, hein Valérie ? Tu vas me répondre sans parler, puis sans lever la main. Tu vas me répondre avec tes mains. Quand ta réponse à toi c'est oui, tu vas juste faire ça, comme ça. Pas comme ça. Regarde comme il le faut, mon pouce est vers-- Élève 1: Le haut. Isabelle: le haut. Élèves 2: En bas, c'est ça. Isabelle: Quand penses-tu que tu vas devoir faire ça, comme ça ? Élèves 3: Quand tu as un non. Isabelle: Quand ta réponse dans ta tête va être, non. Tu fais ça les amis, madame elle veut juste voir. Comme les amis autour de toi, ce n'est pas nécessaire qu'ils voient ta main. Pourvu que madame voit ta main. Est-ce que ça va, ça ? Élève 3: Okay. Élève 4: Oui. Visuel: [Joel en aparté.] Joel: Une des stratégies que j'utilise pour engager les élèves justement, c'est une stratégie qu'on dit, “réfléchir, échanger, partager”. Ce que c'est en fait, c'est que je demande, lorsque je pose la question, après ça je demande aux élèves de réfléchir à la question par eux-mêmes, dans leur tête, ce qu'ils pensent. Ensuite on a un petit temps pour échanger avec les collègues de classe de ce qu'on a trouvé, et cetera. Ensuite on partage ce qu'on a échangé avec les autres, à toute la classe. C'est une stratégie je trouve qui fonctionne très bien en classe. Visuel: [Joel en salle de classe.] Joel: J’aurais une petite question pour vous, okay ? Voici un peu comment on va procéder. Évidemment on va commencer, je vais te poser la question, après ce que je veux que tu fasses, c'est que tu vas réfléchir à cette question-là mais tu vas le faire dans ta propre tête, juste pour toi. Tu y penses, tu analyses, qu'est-ce que je répondrais à ça. Ensuite je vais vous donner le droit de partager ça dans votre gang, dans votre petit groupe d'amis. Vous partagez ça entre vous autres. Une fois que ça c'est fait, là on va se promener, puis on va choisir quelqu'un pour dire ça au restant du groupe, ou le partager avec le restant du groupe. Visuel: [Joel en aparté.] Joel: Une autre stratégie que j'aime bien pour engager la classe à répondre à des questions ouvertes, puis à partager entre eux, c'est la stratégie qu'on appelle “graffiti”. Après que la question est posée, on demande à un petit groupe de mettre la réponse sur un gros carton ou sur une grosse feuille de façon anonyme évidemment, les jeunes écrivent toutes les réponses sur ça et en parle ensuite entre une de ces réponses, qu’elles soient pareilles ou non. Par la suite, moi je vais choisir des fois au hasard, de fois de façon stratégique, un porte-parole pour les groupes pour lire ces réponses-là en avant de la classe. Ce qui et fun c'est que les personnes qui ont répondus puisque c'est anonyme, ne se sentent pas visées, par la suite le restant du groupe, on peut tous se mettre ensemble puis discuter de ces réponses sans que personne ne sente mal à l'aise. Je trouve une bonne stratégie ça aussi. Visuel: [Serge en salle de musculation.] Serge: J'ai appris avec le temps, de toujours poser la question avant d'annoncer quel élève va répondre. Comme ça, ça oblige tous élèves de bien écouter, la question et de réfléchir. En tout temps, mes élèves s'ils ne connaissent pas la réponse, ils savent qu'à tout moment ils peuvent passer leur tour. [Musique] Visuel: [Titre: Modèle d’intéraction pour le questionnement.] Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: Tout comme l'élève doit bien écouter la question, l'enseignant à son tour doit bien écouter la réponse. Les enseignants doivent introduire un modèle d'interaction qui leur permet de poser une question, d'écouter la réponse, de réagir à la réponse de l'élève en posant d'autres questions pour explorer et approfondir la compréhension des élèves. Visuel: [Isabelle en aparté.] Isabelle: À partir du questionnement, on peut cibler les besoins des élèves avec les réponses qu'ils vont nous donner. On va voir qu'est-ce qu'il a compris ? Qu'est-ce qu'il n'a pas compris ? Ça va nous amener à le requestionner pour voir les points à améliorer, les réussites qu'il a, ce qu’il a compris, ce qu'il n’a pas compris. C'est vraiment une évaluation formative continuelle. Visuel: [Isabelle en salle de classe, tenant un livre ouvert à la main et le montrant à la classe.] Isabelle: Si l'avait fait son oreiller qu'est-ce que ça veut dire ? Élève 1: Ils les a toutes ramassées. Isabelle: Il a tout ramassé quoi ? Élève 1: Les plumes. Isabelle: Les plumes, qui voudraient dire quoi ? Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant : Les enseignants peuvent utiliser divers types de questions qui leur permet d'explorer le raisonnement de leurs élèves de manière plus approfondie, demander des explications, « peux-tu exprimer ton raisonnement autrement ? » Encourager l'élève à approfondir sa réponse, « Peux-tu me donner un exemple ? » Demander la raison, « Peux-tu me dire pourquoi tu penses à ça? » Visuel: [Un élève est interrogé dans la salle de classe d’Isabelle.] Isabelle: Vas-y Alexis. Alexis: Cinq étoiles. Isabelle: Pourquoi vous avez donné un cinq étoiles à Alexis ? Élève 2: Je ne sais pas. Ce sont des gens qui ont décidé, moi ça ne me faisait rien. Isabelle: Il faut que tu saches pourquoi tu donnes un cinq étoiles. Est-ce que tu trouvais que Michael lisait par groupe de mots sans aucune hésitation ? Élève 2: Il hésitait de fois mais pas souvent. Isabelle: Okay, il hésitait de fois mais pas souvent, s'il hésite parfois qu'est-ce qu'on peut ? Est-ce que c'est vraiment un cinq à ce moment-là? Élève 2: Non. Isabelle: Ça serait peut-être plus un quatre. Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: Les enseignants peuvent aussi utiliser divers types de questions pour créer un environnement où les élèves se sentent en sécurité, qui les encourage à prendre des risques. Confirmer l'effort : « Je vois que tu y as pensé. » Donner à l'élève le temps de réfléchir ou de revoir une réponse : « Pourquoi ne prendrais-tu pas quelques minutes pour réfléchir ? Nous y reviendrons tout à l'heure. » Visuel: [Joel en salle de classe.] Joel: Oui Alex. Alex: Je prendrais la petite mais j'irais pour A parce qu’au moins si tu ne l’as pas tu as juste donné 25 sous. Aussi que si tu prends ça, tu perds 1/75ème. Joel: Tu es fort en économie, j'aime ça. Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: Divers type de questions permettent aux enseignants d'approfondir les réponses des élèves. Visuel; [Liste] Réjeant: Demander l'avis des autres élèves: « Avez-vous des idées à ajouter à celle de Farad ? » Comparez: « Mario et Linda ont des points de vue différents à ce sujet. Est-ce que leur opinion se rejoint sur certains points, y a des éléments similaires ? Pourquoi voit-il les choses différemment ? » Réfléchir: « La réponse de Dalhia me rappel quelque chose dont nous avons discuté hier. » Réorienter: « Maila, ton point de vue est complètement différent. Comment peux-tu répondre à Chantal ? » Résumer les nouveaux concepts: « quelles sont les conclusions de la discussion d'aujourd'hui ? » Visuel: [Joel en salle de classe.] Joel: Est-ce qu'on a des gens qui sont d'un autre avis ? Est-ce qu'on a des gens qui iraient pour le moyen ou pour le gros ? Moi je suis curieux ? Oui ? Élève : J’aimerais aller pour le B parce que-- Réjeant: Lorsque les enseignants reformulent leur question pour instaurer ce genre de conversation, il suscite une discussion profonde et encourage la participation de tous les élèves. Il ne cherche pas uniquement les bonnes réponses mais plutôt cherche à découvrir ce qui motive les élèves à déceler les problèmes et à modifier ce qui est enseigné et la façon donc c'est enseigné. Les enseignants font en sorte que l'enseignement soit plus personnalisé et plus précis. Visuel: [Joel en aparté.] Joel: Avec les réponses en fait, qu'elles soient bonnes ou mauvaises ou qu'il n'y avait pas de réponses du tout, ça va être un indicateur des acquis. C'est là où mon travail comme enseignant, tu veux que ça soit de reformuler ma question ou de pousser l'élève peut-être à approfondir ses réponses ou bien même des fois de féliciter, « la réponse elle est bonne et complète, bravo ». Tu bâtis avec ça pour le restant du cours ou tu peux même utiliser ça pour aider les autres dans la classe. Visuel: [Joel en salle de classe.] Élève: Puis là, tu as quatre choix. Pile pile, face face, face pile, pile les autres, maintenant tu peux avoir pile pile, face à face. C'est aussi deux chances sur quatre. Ça c’est la même affaire que 1 sur 2. Joel: Est-ce qu'on a écouté ça ? C’est bien comme analyse. Il dit que, attention, tu as autant de chance de gagner le petit que de gagner le moyen. Visuel: [Serge en aparté.] Serge: Avec une bonne planification, les questions sont mieux ciblées. De cette façon ça me permet de renforcer les acquis de mes élèves et de déceler le besoin. Le modèle d'interaction de questionnement me permet d'obtenir des renseignements précis et en temps opportun. Ça me permet de modifier mes stratégies d'enseignant. Le questionnement offre un modèle à l'élève pour qu'il puisse développer des habilités de pensée critique. Visuel: [Réjeant en aparté.] Réjeant: En guise de récapitulation, voici quelques idées importantes : déterminer vos résultats d'apprentissage qui découlent des attentes et des contenus d'apprentissage ciblés, élaborer des questions ouvertes de niveau cognitif supérieur, des questions fermées, anticiper les réponses de élèves, utiliser des méthodes efficaces de questionnement et réagir à la réponse de l'élève en posant d'autres questions pour explorer et approfondir la compréhension des élèves. C'est à votre tour maintenant. Dans un contexte des communautés d'apprentissage professionnel, vous pourrez discuter et vous entendre sur les meilleures stratégies d'évaluation, d'enseignement et d'apprentissage qui permettront à chaque élève d'améliorer son apprentissage. Une évaluation conçue avec une intention bien définie favorise l'amélioration de l'apprentissage pour tous les élèves. [Musique]

Questionner pour améliorer l'apprentissage de l'élève

Cette vidéo en lien avec la politique Faire croître le succès porte sur :

  • la définition du questionnement au service de l'apprentissage
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Année de publication :  2009